Idrissa BA dit Pathé, est membre et cofondateur des Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM), aujourd’hui exilé aux USA, il a activement participé à l’édition du «Manifeste du Négro mauritanien opprimé. De la guerre civile à la lutte de libération nationale» publié par les Flam en avril 1986. Un document dans lequel les auteurs dénonçaient la politique de la discrimination raciale et culturelle (notamment par l’arabisation à outrance), la politique d’exclusion ethnique dont la Communauté noire mauritanienne fait l’objet depuis l’indépendance de la Mauritanie en 1960. Arrêté en septembre 1986, dans le cadre de la campagne de répression et d’élimination physique de la classe politique noire mauritanienne, suite à la publication du manifeste, Idrissa BA fut incarcéré à la prison civile de Nouakchott avant d’être déporté à la prison mouroir de Oualata (comme tous ses camarades civils et militaires). A Oualata, il assista impuissant à la mort de Alassane Oumar BA, le 26 août 1988, de Ten Youssouf GUEYE, le 2 septembre 1988 (à Néma où il a été évacué dans un état comateux), de Abdoul Khoudouss BA, le 13 septembre 1988, et de Tafsirou DJIGO, le 28 septembre 1988.
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En Mauritanie, avec les réfugiés des « camps de la honte » par Irabiha Abdel Wedoud
Déportés en 1989, des nomades peuls de retour depuis mars survivent dans des conditions extrêmes dans le camp d’accueil des réfugiés à Boynguel Thilé, à 37 kilomètres au nord d’Aleg, dans le Brakna, à la frontière du Sénégal. Dès l’entrée de cet enfer où survivent 105 familles (385 personnes), Yahya Béchir témoigne :
Monsieur Ibrahima WELE chargé de communication des Flam, invité d’AFRICA 24
Monsieur Ibrahima WELE, chargé de communication des Flam était l’invité de l’émission POLITITIA, sur AFRICA 24. Une émission politique dont le numéro du vendredi 15 mars 2019 était consacré au thème suivant : Mauritanie : LA MAURITANIE ENTRE CONTINUITÉ ET ALTERNANCE Source: Africa24
https://www.youtube.com/watch?v=PzZ0mDMZJOA
Déportations de 1989 en Mauritanie: «Pas de pardon sans coupable»
En Mauritanie, voilà trente ans que quelque 70000 hommes, femmes et enfants ont été expulsés de leur propre pays par le régime du colonel Ould Taya. Depuis cette date, quelque 25000 sont rentrés avec l’aide du HCR mais sans récupérer tout ce qu’ils avaient perdu, loin de là. Et les autres sont toujours au Sénégal et au Mali. Ibrahima Aly Dia est l’un de ces déportés. Il est membre des Forces de libération africaine de Mauritanie (Flam) et témoigne.
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Declaration des FLAM
« Pour faire la paix avec un ennemi, on doit travailler avec cet ennemi, et cet ennemi devient votre associé. » Nelson Mandela
Prenant prétexte de la participation des Forces de Libération Africaine de Mauritanie (FLAM) à la création, le 12 novembre 2022, de la plateforme « Engagés pour une Mauritanie Unie » (EMU) qui a pour objectif d’unir tous les mauritaniens autour de principes de paix, de justice, de vérité, de réconciliation et de développement pérenne, un groupe de militants désengagés a, le 14 novembre 2022, publié sur les réseaux sociaux un document avec l’entête officiel des FLAM sans autorisation, ni légitimité.
En effet, ce petit groupe non représentatif de l’organisation a adressé un courrier en date du 20 septembre 2022 au bureau exécutif national élu au cours du congrès des 26, 27 et 28 août 2022 pour déclarer le gel de toutes leurs cotisations et activités dans l’organisation, pas pour un désaccord sur la ligne politique dégagée par ce congrès, mais sur le refus d’accepter l’élection des personnalités composant le nouveau bureau exécutif national qu’il nomme toujours « bureau provisoire » dans leur communiqué.
Pendant que des pourparlers étaient en cours pour ramener nos camarades (pas plus de sept (7) à la raison, d’autant plus qu’ils avaient participé au congrès et avaient été mis en minorité, la création de la plateforme de concertation EMU a été l’occasion pour eux de se faire une publicité mensongère, arguant du fait que la base n’avait pas été informée, alors qu’après enquête, il s’est avéré que certains noms avaient encore une fois été rajoutés sur la liste des signataires sans l’accord de ces derniers, comme pour leur premier courrier du 20 septembre dernier.
Ils ont profité de l’engouement médiatique suscité par cette rencontre pour usurper des documents officiels de l’organisation et faire une déclaration dans le but de nuire aux personnalités élues lors du dernier congrès des FLAM alors que leur action n’a porté préjudice qu’à l’image et à la crédibilité des FLAM et au combat que nous menons depuis des années pour permettre aux mauritaniens de réellement et sincèrement se réconcilier autour des valeurs universelles d’égalité, de fraternité et de justice.
Les quelques marginaux ayant participé à cette nouvelle déclaration de rejet des décisions prises par le bureau national des FLAM après celle du rejet des instances élues, ont réaffirmé leur volonté de ne pas reconnaître les décisions prises par le congrès des FLAM et de rejeter toute idée de fonctionnement démocratique au sein de notre institution.
Après avoir reçu de nouveau le soutien massif des militants, de nos différents responsables de sections à l’intérieur du pays et à l’étranger ainsi que de nos amis, alliés et soutiens politiques, les FLAM, membres de la coalition vivre ensemble ont décidé de confirmer leur participation à cette plateforme de concertation et de dialogue ouverte à tous les mauritaniens désireux de s’engager de manière sincère pour contribuer à donner un avenir meilleur à la Mauritanie.
En effet, cet engagement n’est que la poursuite de la volonté des FLAM de continuer à tendre la main et de dialoguer avec toute force politique qui reconnaît les mêmes droits à tous les mauritaniens et souhaite l’effectivité d’une Mauritanie multiculturelle, démocratique et unie.
C’est dans ce contexte que nous appelons donc toutes les mauritaniennes et tous les mauritaniens à se saisir de cette opportunité unique que nous offre l’histoire de notre pays afin d’apporter le vrai changement et bâtir ensemble une Nation unie et prospère.
Le département de la communication
Le 19 novembre 2022
Les FLAM combattent la loi inique et raciste de destruction du système éducatif
Dans quelques heures, nous serons de nouveau nombreux devant l’Assemblée nationale, à braver la répression et le danger pour un sit in de protestation contre la loi inique de division et de fragmentation nationales portant sur une prétendue réforme du système éducatif. Ce nouvel acte de mobilisation est la preuve, s’il en fallait, de notre détermination à faire reculer le pouvoir ethnoraciste qui étrangle notre pays. Il démontre la vanité des intimidations et des violences policières qui se sont abattues ces derniers jours sur des manifestants pacifiques, n’exerçant que leur droit constitutionnel à l’expression. Les sévices ne viendront jamais à bout de notre détermination à mener le combat contre les discriminations, le racisme systémique d’Etat, la marginalisation, l’invisibilisation des composantes négro-africaines, l’assimilation et l’effacement culturels, socle du texte. Par leur dérobade, une majorité de députés de la prétendue « majorité » n’a pas osé l’assumer. Pourquoi cette défection de 94 des 157 députés lors du vote d’un texte vendu pourtant comme crucial ? Mépris ou couardise ? Les deux sans doute. Preuve que le pouvoir tient sa «majorité» avec la même efficacité qu’il gouverne le pays. Mal ! Nous savions qu’il n’y avait pas de pilote dans l’avion. En voici une nouvelle preuve. Continuons quant à nous à tenir le cap quoiqu’il nous en coûte.
Les FLAM saluent notre action, notre détermination et expriment toute leur solidarité et leur sympathie à l’égard de toutes les victimes de la répression en ayant une pensée particulière pour Madame Salimata Ba, brutalisée dans l’enceinte même de l’Assemblée nationale au mépris des règles élémentaires des droits de l’homme et même des principes de l’Islam. Aurait-elle subi un sort identique si elle avait été beydane? Qui a ordonné l’acte ignoble dont le vigile n’est qu’un simple exécutant?
Les FLAM exigent la libération des personnes détenues arbitrairement ainsi que la fin du harcèlement et des pressions exercés sur les militants politiques et des droits de l’homme. Le projet de loi actuel n’est qu’une pierre supplémentaire à l’édifice raciste et discriminatoire. Il doit, en l’état, être relégué aux oubliettes. Le combat dans cette perspective ne fait que commencer.
Département de la communication des FLAM,
Le 29/07/2022
Nouveau témoignage accablant contre le tortionnaire Ghali Ould Soufi
Monsieur Kane Ibrahima Amadou, ex-brigadier de la Garde nationale mauritanienne, ancien prisonnier au fort de Oualata, « rescapé du mouroir de Oualata » selon ses propres termes, a tenu à témoigner sur « 28.Com » des conditions d’incarcération, des tortures et mauvais traitements qui lui furent infligés ainsi qu’à à ses co-détenus par celui qu’il nomme le « génocidaire». L’ex brigadier se dit prêt à toute confrontation avec son ex gêolier. Le texte ci-dessous est une traduction d’un témoignage réalisé initialement en langue Pulaar.
Je m’appelle Kane Ibrahima Mamadou, ex brigadier de la Garde nationale, rescapé du mouroir de Oualata. J’appartiens à la première promotion des sous-officiers de la Garde nationale, corps que j’ai intégré le 1er octobre 1981.
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