Fausses concertations et vrais projets du pouvoir raciste mauritanien
ParFLAMTemps de lecture 3 minutes
Dès les premiers jours du pouvoir actuel, on nous parle de dialogue et de concertation. L’actualité s’est emballée récemment sur le sujet. Ceux qui y croient sincèrement courent le risque d’être floués et ceux qui feignent d’y croire salueront les résultats quoi qu’il arrive. Le système éducatif, à la dérive depuis de nombreuses années, supposé en être le thème principal, est le cadet des soucis de «nos» gouvernants. Et pour cause ! Leurs progénitures y échappent totalement. L’école publique, ou ce qu’il en reste, est faite pour les enfants des pauvres qui n’ont pas le choix. La jeunesse dorée, elle, se réfugie dans les écoles privées, françaises de préférence, et profite des enseignements dispensés en français, langue pourtant dont leurs parents demandent le bannissement. Ce n’est un secret pour personne que ceux qui, au nom d’une arabité paranoïaque, prônent la suppression pure et simple du français de l’enseignement et de la sphère publique plus généralement, sont les mêmes qui envoient leurs enfants étudier dans les écoles et universités françaises. Où quand le cynisme, l’incohérence et la mauvaise foi font bon ménage. Ce ne sont pas les concertations de façade qui y changeront grand-chose. La grande parade n’aura rien d’un débat démocratique. Elle marquera au contraire le triomphe du faux-semblant. Est-il besoin de concertation pour juguler le racisme systémique, les exclusions de certaines communautés de pans entiers de la vie publique, les discriminations, les nominations monocolores, les usurpations des terres, le nivellement culturel par une arabisation totalitaire? Des pratiques qui se sont amplifiées sous le pouvoir actuel qui parachève brutalement une dynamique minutieusement initiée et installée depuis des décennies.
Ce qui se prépare est en réalité le dernier étage d’une fusée qui se construit depuis plusieurs années. Le pouvoir se charge de la mettre en orbite avec un programme final qui n’a jamais dévié. Il a pour nom arabisation totale et exclusive du pays. Un projet ouvertement assimilationniste qui ne s’embarrasse plus guère d’aucun complexe ni d’aucun scrupule. La politique du Grand effacement des composantes non arabes du pays a désormais atteint son paroxysme. Il ne faut surtout pas sous-estimer les annonces complaisamment relayées par les testeurs du pouvoir à ce sujet. Elles exposent des projets qui n’attendent que leur heure. Comment expliquer autrement que, piétinant des principes actés depuis plusieurs années au plan interne et au plan international, le principe de la transcription des langues nationales en caractères dits latins soit bafoué au profit du choix absurde mais conforme à la nature du régime de les transcrire en caractères arabes ? L’objectif est clair. Il s’agit, outre de gommer culturellement les composantes négro-africaines de Mauritanie, de les déconnecter de l’Afrique subsaharienne. Quant à l’arabisation intégrale, absurdité qui ferait de la Mauritanie le seul pays mono-linguistique de la planète, on en mesurera hélas les dégâts à très court terme. Encore une fois, les effets sur l’école affecteront surtout les enfants issus des franges déshéritées de la population.
Enfin, ce à quoi nous assistons est surtout l’offensive d’un régime sûr de sa domination et soucieux par-dessus-tout de mettre en œuvre son projet éliminationniste quoiqu’il en coûte. Ne l’acceptons pas. Combattons-le de toutes nos forces.
Attachées par principe au dialogue et à la concertation, les FLAM seront attentives à toutes les initiatives en ce sens. Notre organisation appelle néanmoins l’attention de nos concitoyens sur le fait que des choix inconsidérés affectant le système éducatif, pouvant mettre en péril l’avenir de nos enfants et de nos jeunes nous conduiront à adapter notre position en conséquence. Nous ne céderons pas.
Docteur Bocar Alpha Ba s’en est allé ce mercredi 11 avril 2018 à Paris. La Mauritanie perd avec sa disparition le dernier fondateur majeur et l’un de ses bâtisseurs historiques. Nous l’avions rencontré en novembre et décembre 2014 notamment dans le cadre de la préparation de l’article ci – dessus. Nos pensées vont à l’endroit de son épouse Fatimata Simone Ba, sa famille, ses amis et à tous ceux qui l’ont côtoyé. Qu’Allah lui réserve le meilleur dans son paradis eternel et l’entoure de son infinie miséricorde. Amine.
Comment ces paroles furent-elles possibles ? L’un est médecin, l’autre chercheur. Deux professions auxquelles nous sommes redevables tout le temps, et en ce moment en toute conscience. Surtout, deux métiers de curiosité et d’intelligence. Sans doute ont-ils, depuis cette ahurissante conversation télévisée, compté les jours ? Ces choses-là moussent puis s’éteignent au bout de quelques éditions en continu, chassées par une autre actualité ou une autre indignation, même s’il leur arrive de traîner encore un peu dans la nébuleuse numérique de la colère et du persiflage. C’est la ronde des faits divers et des dérapages, l’un suit l’autre au rythme où circulent les émerveillements et les scandales.
A l’occasion du 38ème anniversaire de la naissance des Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM), la section mauritanienne du mouvement a organisé dimanche après-midi une conférence de presse à Nouakchott, au siège de la Coalition Vivre Ensemble (CVE) dont elle est membre.
Les dirigeants du mouvement présents à cette conférence de presse sont :Bâ Kalidou, Secrétaire Général de la section Mauritanie, Aboubakry Souleymane Bâ membre du Bureau National, Abdoulaye Ali Diallo chargé des Relations Extérieures, Abou Samba Bâ Trésorier, le Chargé de communication Diakité ainsi que deux représentants basés en Europe de l’Ouest Samba Dia et Cheikh Athié.
Ont également pris part à cette conférence de nombreux dirigeants et cadres appartenant aux mouvances négro-africaine et haratine.
Cette conférence de presse a été placée sous le thème : « Non à l’expropriation des terres de la vallée.
Les FLAM toujours fidèles à leur discours
Dans la déclaration lue devant la presse les FLAM dénoncent avec la même verve et le même vocabulaire ce qu’elles considèrent comme étant les grands maux du pays et qui se résument à la discrimination raciale.
La déclaration met au pilori la politique d’arabisation qui a commencé sous feu Me Moktar Ould Dadah et qui s’est accentuée sous le régime de Ould Taya. « Maintenant la réalité du pouvoir politique, la haute administration, la justice et l’armée sont entre les mains des arabo-berbères. Les noirs sont exclus aussi de tous les secteurs vitaux de l’économie (banques, pêche, commerce, immobilier service…) dont la dernière étape est l’occupation des terres de la vallée grâce à une réforme foncière taillée sur mesure qui épargne curieusement l’espace des palmeraies. » note la déclaration.
Sont également pointés du doigt la diplomatie tournée vers le monde arabe ainsi que la longue litanie des crimes et des exactions provoqués par la crise de 1989 : des dizaines de milliers de mauritaniens noirs dépossédés de leurs biens et déportés au Sénégal et au Mali, d’autres ont été tués et leurs villages détruits ou réoccupés.
La déclaration ajoute que : « En 1990-1991, 509 militaires négro-africains (Foulani) sont arrêtés et assassinés, 28 militaires pendus pour célébrer l’indépendance du pays. Les auteurs de ces crimes restent impunis parce que protégés par une loi d’amnistie de 1993.»
Autres problèmes évoqués « le génocide biométrique », l’exploitation des haratines, l’ethnicisation des corps militaires et de l’administration « Le Sud majoritairement noir est administré par des blancs qui ne font aucun effort pour parler les langues locales. »
En 1986, les FLAM affirment avoir attiré dans leur manifeste l’attention sur « les dangers de ces politiques racistes panarabistes » mais la « seule réponse du régime a été et demeure la répression. » Pour elles : « L’arrivée du Général Ghazwani n’a fait qu’accentuer la pente observée depuis. »
Les FLAM persistent et signent tous les problèmes de la Mauritanie sont liés « à la construction identitaire du pays qui n’a pas pris en compte les caractères multiraciaux et multiculturels du pays. »
De ce fait elles demandent l’organisation d’un débat national et demandent au nouveau président de poser des actes forts dont entre autres la prise en compte du problème des déportés de 2008, le retour de ceux qui sont installés au Sénégal et au Mali, le règlement du passif humanitaire, l’éradication de l’esclavage, l’arrêt de la dépossession des terres de la vallée, la refondation de l’Etat Civil et la réintroduction des langues nationales et leur officialisation.
Enfin les FLAM lancent un appel aux leaders haratines pour s’investir dans la sensibilisation afin d’éviter le piège du pouvoir dont l’objectif est d’opposer les haratines aux n égro-africains.
Un discours qui s’est avéré vrai
Les dirigeants des FLAM se sont évertués à donner des réponses aux nombreuses questions soulevées par les journalistes.
Au sujet de l’extrémisme des FLAM et de leur diabolisation qui a bien pris au niveau de l’opinion publique, ils ont soutenu que leur mouvement est pacifique qui prône la non violence : « Nous n’avons jamais tué une mouche »
Le mouvement se limite à dénoncer les inégalités et son discours s’est avéré juste car aujourd’hui notent ses dirigeants locaux : « C’est ce même discours qu’ils dénonçaient hier qui est repris actuellement par beaucoup de dirigeants politiques. »
Les FLAM seraient les premiers à demander de s’assoir sur une table et ce avant la valse des conférences nationales en Afrique.
Sur la question de l’autonomie la réponse est sans équivoque : nous voulons bien vivre dans un Etat unitaire mais ça paraît compliqué. L’enseignement des langues nationales qui avait été une réussite a été bloqué. De ce fait l’autonomie pourrait bien être une option.
Concernant la stratégie actuelle des FLAM elles ont salué les efforts des antennes étrangères qui ont contribué à la sensibilisation de l’opinion internationale sur la situation des noirs en Mauritanie.
D’autre part les FLAM soulignent ne jamais avoir demandé un récépissé car disent-elles cela ne va jamais marcher avec le régime anti-démocratique.
Actuellement elles évoluent sous l’aile de la CVE et espèrent user de ce tremplin pour faire pression sur les autorités. Dans ce cadre un document est fin près en vue du dialogue qui s’annonce.
A la question d’une éventuelle jonction entre négro-africains et Haratines elles répondent qu’elle n’a pas été possible jusque-là à cause du travail des renseignements qui arrivent toujours à étouffer dans l’œuf toutes les velléités de coordination entre ces deux composantes.
Mais notent les dirigeants de la section, les leaders noirs doivent comprendre qu’ils ont les mêmes objectifs.
Le manifeste falsifié par le régime
Les FLAM estiment qu’elles sont incomprises, le Manifeste du négro-africain opprimé qui est le document de référence du mouvement prône l’égalité et la justice pour tous les mauritaniens et c’est justement ce qui est défendu par tous les démocrates.
Ce document paru en Avril 1986, n’avait rien de dangereux et d’ailleurs il avait été distribué à tous les officiers et aux membres du Comité Militaire. C’est dire qu’il n’y avait rien à cacher. Mais le hic selon les responsables des FLAM c’est que ce document avait été traduit en arabe et falsifié par le régime de l’époque en connivence avec l’Irak, la Syrie et la Libye. Il a été distribué dans le monde arabe.
Aujourd’hui, ce 28 décembre 2021, la Mauritanie vient de perdre un de ses illustres fils, le Docteur Kane Hamidou Baaba, Président de la Coalition Vivre Ensemble (C. V.E).
La CVE vient de perdre un leader, un homme humble, rassembleur et doté d’un sens aigu du consensus. Il avait cet art de parler juste avec des mots simples qui captivaient l’attention de tous.
Il savait parler à tous les Mauritaniens qu’ils soient arabo-berbères, haratines, Wolof, soninké, haalpulaar et bamana pour faire de notre pays la Mauritanie, un havre de paix pour le Vivre Ensemble dans le respect des droits de chacune de nos composantes ethniques nationales.
KHB était l’ami des FLAM et l’ami de tous les partenaires de la CVE. Sa disparition nous émeut tous et nous plonge dans une grande tristesse. Il est parti après avoir accompli sa mission pour son peuple éploré. Il est parti après avoir fait son devoir dans le combat que nous menons pour une Mauritanie, juste et démocratique. Hamidou, nous te disons merci pour l’esprit d’unité et de cohésion sociale que tu incarnais. Nous te disons également merci d’avoir donné goût à la chose politique à toutes ces femmes, à tous ces hommes et à cette jeunesse qui aspirent à la liberté, à l’égalité et la justice dans leur pays.
Le président des FLAM BA Mamadou Sidi et tous ses militants présentent leurs condoléances les plus attristées à son épouse, ses enfants, sa famille de Tekaan et à toute la classe politique de notre pays la Mauritanie. Que Dieu agrée nos prières pour lui afin que son âme repose en paix pour l’éternité.
La Snim, le mouvement s’enlise : des primes liées à la couleur de la peau et à la proximité avec l’Administrateur Directeur Général.
Voilà un mois que les mineurs de la Kediat (SNIM) sont en grève. Une grève suivie par près de 90 % des travailleurs. Et chaque jour, le mouvement et les négociations s’enlisent un peu plus. Les raisons de cet achoppement sont liées à l’attribution discriminatoire des primes et à la fuite en avant de la direction composée quasi-exclusivement d’Arabo-berbères qui jouent au pourrissement et cherchent à fissurer l’organisation des travailleurs.
Comme à son habitude, au lieu de trouver des solutions justes et idoines aux revendications légitimes des laborieux mineurs essentiellement noirs , d’examiner les doléances des grévistes, de respecter ses engagements et promesses comme l’attestent , le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz envoie ses Nègres de service pour démobiliser, fissurer le bloc des grévistes derrière leur syndicat.
Mauritanie : La société SNIM paralysée par une grève partielle
Mauritanie : La société SNIM paralysée par une grève partielle
La grève partielle des employés de la SNIM aurait paralysé l’activité de la la Société Nationale Industrielle et Minière quatre heures durant.
« La grève a paralysé presqu’à 100% l’activité de la société durant quatre heures de temps», a confié à Alakhbar un responsable syndical.
Les employés grévistes protestaient contre l’arrêt de travail de 8 jours « imposé », à trois délégués du personnel,à savoir Ahmed Ould Aïbili, Mohamed Salem Ould Bijaar et Yaye Gaye.
ALAKHBAR, 28 janvier 2015
Zouerate : La colère des mineurs de la SNIM
Les employés de la SNIM ont tenu, hier soir, un rassemblement, devant le local des délégués.Au cours de ce rassemblement qualifié de « défi » par les organisateurs, les délégués du personnel ont tour à tour rappelé les péripéties de leur mouvement « nous avons adressé des correspondances depuis 6 mois aux autorités de la SNIM, mais toujours sans réponse favorable, nous mettons l’entreprise devant sa responsabilité face à cette situation et de tout ce qui pourrait advenir », avertit KENEMé Demba, délégué CGTM.
Les intervenants ont dénoncé les manœuvres de harcèlement, d’intimidation, de tribalisme, de régionalisme de toutes sortes à l’égard des travailleurs.
« Après le débrayage du 28 janv. nous allons vers une grève ouverte, avant le débrayage de demain, nous n’acceptons aucune proposition de la SNIM, chers camarades vous n’avez que deux choix : l’entreprise marche sur vous ou vous recouvrez vos droits spoliés par des prévaricateurs », déclare Ahmed ould Aboily. Ce dernier a encore rappelé que trois délégués ont déjà reçu des mises à pied de 8 jours à partir de ce mercredi : Ahmed Salem ould Beichar service laboratoire(216) ;Yahya GAYE, HST et Ahmed Abeîlly, usine des Guelbs.
Points Chauds Online, 28 janvier 2015 :
Mauritanie: dispersion violente des grévistes de la société SNIM
Le sit-in des centaines de travailleurs de la Société Nationale Industrielle et Minière de Mauritanie (SNIM) a été dispersé à gaz lacrymogène, vendredi à Zoueïrat dans le nord du pays.
Les forces de l’ordre ont ensuite instauré un périmètre de sécurité autour du site qui abritait la manifestation au centre de la ville.
Quelques heures plus tôt, l’un des trois trains de la société s’était immobilisé. L’équipage était en grève. Des bus ont été aussi envoyés sur les différents sites pour ramener les employés en ville.
Jeudi, les grévistes avaient accordé un délai de 48 heures à l’administration de la SNIM pour répondre à leurs revendications. “Mais l’administration à fait la sourde oreille”, a expliqué à Alakhbar Kénémé Demba Abderrahamane, un délégué des travailleurs.
Les grévistes réclament l’application de l’accord signé en mai 2014 qui prévoit une “hausse considérable” des salaires.
Ils exigent également le versement de prime de rendement estimée à 30% à chaque mois que la production atteigne un million 200 mille tonnes.
Les employés demandent encore une prime de motivation qui doit être tirée des bénéfices que la société a réalisés l’an dernier.
Mercredi, les grévistes ont observé quatre heures d’arrêt de travail, ce qui aurait paralysé l’activité de la Société. Ils dénonçaient l’attitude «irresponsable” de la SNIM qu’ils ont accusé d’avoir suspendu pour 8 jours trois délégués du personnel: Ahmed Ould Aïbili, Mohamed Salem Ould Bijaar et Yaye Gaye.
Point Chaud Online, 31 janvier 2015 :
Grève à la Snim : Perturbations et pertes sèches.
Les activités de chargement du minerai à Zouérate et de son achminement vers le port de Noaudhibou, 650 km à l’ouest du site de production, sont largement perturbées, a-t-on constaté dimanche à la suite de la grève déclenchée vendredi par les mineurs.
Selon des informations sûres, un seul train minéralier sur les trois prévus samedi a ainsi pu quitter la cité minière en direction de Nouadhibou. Il convyait 74 wagons minéraliers contre 180 censés être bondés de minerai. Dimanche, le seul train minéralier prévu ne se composerait que de 60 wagons seulement.
Par ailleurs, pour tenter de contrer la grève de ses employés, la Snim aurait fait appel à des retraités et stagiaires. Mais déjà l’on signale des accidents à Mhaoudat sur deux engins conduits par ces personnes recrutées sans contrat. Les deux engins endommagés conduits par un stagiaire et un retraité coûteraient la bagatelle somme 1 milliard cinq cents millions d’ouguiyas.
Les conséquences d’une telle crise entre partenaires sociaux risques d’avoir raison de l’entreprise déjà bien en mal avec la chute des prix de minerai fer sur le marché international et dont la diversification d’activités (prêts consentis à la MAI et la société privée Najah).
Les employés de la Snim réclament, rappelle-t-on, une augmentation de salaires à partie du 1er octobre 2014 suivant les accords convenus le 3 mai 2014 avec la Direction générale de l’entreprise entre les et un bonus de 3 salaires plus le rappel des primes de production impayées en 2014.
Lutte des ouvriers de la SNIM en Mauritanie
Les ouvriers de la plus grande société industrielle, la Société nationale industrielle et minière (SNIM, qui produit le fer mauritanien), observent une grève depuis 48 heures, paralysant l’exploitation des mines de fer du nord de la Mauritanie, principal poumon de l’économie du pays, a appris Xinhua de source syndicale dimanche.
Les ouvriers ont multiplié leurs activités de protestations ces derniers jours dans la ville minière de Zouerate (plus de 600 km au nord de Nouakchott), pour, disaient-ils, « exiger de meilleures conditions de vie et de travail et protester contre le mépris affiché à leur égard par la direction de la SNIM ».
Les ouvriers qui entendent poursuivre leur grève « jusqu’à la satisfaction de leur revendications », exigent l’application d’un accord signé en mai dernier avec la SNIM et qui prévoit une augmentation « significative » des salaires.
Ils revendiquent également le paiement d’une prime de rendement équivalant à 30% de leur salaire mensuel, à chaque fois que la production atteint 1,2 million de tonne par mois.
Ils exigent aussi une prime d’incitation proportionnelle aux bénéfices réalisés l’année dernière par la SNIM.
« Nous avons entamé cette grève, après avoir constaté que la SNIM ne veut pas négocier avec nos délégués », a souligné un représentant des travailleurs.
Mercredi, les grévistes avaient observé quatre heures d’arrêt de travail pour dénoncer l’attitude « irresponsable » de la SNIM qu’ils ont accusé d’avoir sanctionné « à tort » trois parmi leurs délégués.
Avec ses 5.000 employés la SNIM est le deuxième employeur en Mauritanie, après l’Etat.
Xinhua, 2 février 2015.
Zouerate : Grève SNIM- négociations : cuisant échec d’une mission de l’UPR.
Rentrée dans sa onzième journée, la grève observée par les employés de la SNIM n’a pas encore connu de répit. Les deux parties se regardent en chiens de faïence et campent sur leurs positions.
La politique s’en est mêlée, quand une mission du parti au pouvoir conduite par son secrétaire général, Oumar ould Maatalla et composée de l’inamovible politicien Ould Ahmed DOUA, BA Bocar Soulé, maire de Bagodine, Moulaye Ely Daff est arrivée ici depuis samedi pour concilier les acteurs de ce conflit qui commence à perdurer.
Une source indique que cette mission de l’UPR a été rappelée dare-dare, ce mercredi matin, pour Nouakchott, sans avoir rencontré les grévistes.
Selon des sources concordantes, le chef de la mission a laissé entendre qu’ils n’ouvrent pas de négociations avec les représentants des travailleurs avant qu’ils ne reprennent leurs postes.
Volte-face du SG de l’UPR : de sources sûres, ould Maatalla avait à son arrivée l’intention de rencontre les représentants des grévistes pour aplanir les angles de vue, mais au dernier moment il s’est ravisé pour dire que la reprise du travail est la condition sine qua none pour l’ouverture de dialogue.
Lors d’un diner chez un notable de la ville, l’un des missionnaires du parti au pouvoir a affirmé que « la SNIM est pour l’UPR, la ville est pour l’UPR, les syndicats sont pour l’UPR, donc il y a de négociations qu’avec ce parti ».
Des voix se sont levées pour dire que cette mission politique n’a fait que torpiller le processus de négociations qui était enclenché par des notables et des personnalités indépendantes.
Un syndicaliste a laissé entendre que « cette grève n’a de rien de politique, ce sont des revendications sociales loin de tout champ politique, la seule solution est donc sociale, ce ne sont pas des politiciens en villégiature qui pourront régler ce problème ».
Mauriweb, 11 Février 2015
Mauritanie : Extension de la grève à la SNIM.
Après une quinzaine de jours de grève générale illimitée dans la ville de Zouerate (650 kilomètres au Nord/Est de Nouakchott), le mouvement des travailleurs de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) entre dans une phase de durcissement.
Les délégués syndicaux de Nouadhibou (465 kilomètres au Nord de Nouakchott) ont déposé un préavis de grève.
Ces milliers de grévistes réclament désormais la tête de l’Administrateur, Directeur Général (ADG) de la grande entreprise minière, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, faisant ainsi monter la mayonnaise de plusieurs crans.
Zouerate est le site de production du minerai de fer. Celui-ci est convoyé par le plus long train du monde vers Nouadhibou, ville abritant un port minéralier et l’administration de la SNIM.
Ces grévistes, dont le mouvement est proche de la Centrale Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM), reprochent à la direction de la SNIM son refus d’ouvrir des négociations après le déclenchement de la grève.
Celle-ci est motivée par une série d’engagements non tenus de la part de l’entreprise portant sur «une augmentation générale de salaire assortie d’un rappel à partir du mois d’octobre 2014, un bonus de salaire en plus du rappel de primes de production impayées sur l’année 2014 estimées à 30% à chaque fois que la production de minerai de fer atteint un seuil de 1,2 millions de tonnes, la fin du système de sous traitement et le recrutement des travailleurs sous le régime du contrat temporaire etc.
La SNIM est la plus importante entreprise de Mauritanie opérant dans le secteur des mines. Ce secteur a contribué pour 1/3 dans les recettes budgétaires du pays au cours des 5 dernières années.
Financial Afrik, 12 février 2015 :
Zouerate/ Les grévistes radicalisent leur mouvement « nous sommes prêts à tous les sacrifices, à tomber sous les balles ».
Le passage d’une mission gouvernementale à Zouerate n’aurait pas permis de sortir de l’impasse, apprend-on de sources proches des travailleurs.
En effet, la mission conduite par le ministre du pétrole de l’énergie et des mines comprenant l’ADG et le DRH de la Snim a tout simplement demandé aux grévistes de reprendre le travail avant toute négociation.
Une proposition jugée inacceptable par les travailleurs dont les représentants étaient exclus de la réunion. Au cours d’un meeting tenu ce soir, les délégués des grévistes ont tiré à boulets rouges sur le gouvernement mauritanien et la direction de la Snim.
Devant une foule surexcitée qui scandait « Saamdine, saamdin, patients, patients », le délégué Ahmed ould Aboîli n’ a pas mâché ses mots « cette mission est irresponsable quand elle décide d’exclure vos représentants de la réunion, les grévistes c’est vous et pas d’autres, les délégués sont vos délégués, ce ne sont pas des délégués qui cherchent des prêts bancaires, des promotions et des avantages indus à la société ».
Ould Aboyli n’a pas hésité à charger le président de la République « Mohamed ould Abdel Aziz devra s’expliquer devant le peuple mauritanien, comment peut-on mettre des hommes irresponsables à la tète d’une grande société nationale, un homme qui ne fait que s’enrichir et enrichir sa belle-famille au travers les marchés de la Fondation Snim. On avait accusé le président Sidi cheikh Abdallahi de vendre la Snim, actuellent elle est cisaillée », avant de conclure « nous sommes prêts à tous les sacrifices pour recouvrer nos droits, prêts même à recevoir des balles, ici dans notre local, nous n’allons pas abdiquer ».
Le passage d’une mission gouvernementale à Zouerate n’aurait pas permis de sortir de l’impasse, apprend-on de sources proches des travailleurs.
En effet, la mission conduite par le ministre du pétrole de l’énergie et des mines comprenant l’ADG et le DRH de la Snim a tout simplement demandé aux grévistes de reprendre le travail avant toute négociation.
Une proposition jugée inacceptable par les travailleurs dont les représentants étaient exclus de la réunion. Au cours d’un meeting tenu ce soir, les délégués des grévistes ont tiré à boulets rouges sur le gouvernement mauritanien et la direction de la Snim.
Devant une foule surexcitée qui scandait « Saamdine, saamdin, patients, patients », le délégué Ahmed ould Aboîli n’ a pas mâché ses mots « cette mission est irresponsable quand elle décide d’exclure vos représentants de la réunion, les grévistes c’est vous et pas d’autres, les délégués sont vos délégués, ce ne sont pas des délégués qui cherchent des prêts bancaires, des promotions et des avantages indus à la société ».
Ould Aboyli n’a pas hésité à charger le président de la République « Mohamed ould Abdel Aziz devra s’expliquer devant le peuple mauritanien, comment peut-on mettre des hommes irresponsables à la tète d’une grande société nationale, un homme qui ne fait que s’enrichir et enrichir sa belle-famille au travers les marchés de la Fondation Snim. On avait accusé le président Sidi cheikh Abdallahi de vendre la Snim, actuellent elle est cisaillée », avant de conclure « nous sommes prêts à tous les sacrifices pour recouvrer nos droits, prêts même à recevoir des balles, ici dans notre local, nous n’allons pas abdiquer.
Le grand fondateur s’en est allé le 4 janvier 2012. Longtemps opposant, il fera partie de l’équipe des fondateurs puis sera une victime collatérale des événements de 1966, avant de se retirer de la vie politique. Nous avons eu le privilège de le côtoyer, de travailler avec lui en coulisse et de recueillir ses confidences pour nos recherches et sa biographie.