Forces de libération africaines de Mauritanie
Les F.L.A.M. sont une organisation à caractère plurinational, non ethnique et non raciale qui lutte pour l’avènement d’une société égalitaire et démocratique. Elles sont une Organisation politique pacifique , ouverte, qui privilégie le dialogue et la concertation, mais se résérve le droit de recourir à la lutte armée si elle y était contrainte. Toutefois, la violence physique n’est ni le but ni le credo de l’organisation.
Les F.L.A.M. ont pour objectifs, entre autres, le recouvrement par tous les Mauritaniens et singulièrement les Négro-mauritaniens, de leur dignité par l’élimination de la discrimination raciale érigée en système de gouvernement.
Non aux assassinats des citoyens noirs de Mauritanie!
Les forces de libération africaines de Mauritanie apprennent avec consternation le décès du jeune Oumar Diop originaire de Mbagne. Ce jeune homme marié, père de trois enfants et dont l’épouse attendrait un nouveau-né, est mort dans le commissariat de police de Sebkha. Mort survenue suite à son arrestation par la police. Les FLAM interpellent les autorités de notre pays pour qu’une enquête soit diligentée afin que la lumière soit faite sur cette affaire . Selon certaines informations Oumar Diop serait mort des suites des tortures subies durant sa garde à vue dans la nuit du lundi 28 mai. Les FLAM condamnent fermement les meurtres commis fréquemment par nos forces de sécurité et dont ne sont victimes pratiquement que les noirs mauritaniens comme en atteste , il y a quelques mois seulement, l’assassinat sauvage de l’activiste des droits humains à savoir Djibril Ould Souvi. l’Etat a le devoir et l’obligation de procurer à tous ses citoyens mauritaniens une égale protection par la loi, sans aucune discrimination.
Département de la communication des forces de libération africaines de Mauritanie
Les FLAM interdites en Mauritanie malgré l’invitation à rentrer : Radicalisation du régime de Ould Gazouani ou prise de pouvoir par la faction dirigée par le Ministre de l’intérieur ?
Madame Habsa BANOR SALL, porte parole des FLAM a été contrainte de quitter le territoire national suite à l’expiration de son visa et au refus des autorités mauritaniennes de la reconnaître comme citoyenne mauritanienne. Il faut rappeler que cette fille de parents mauritaniens, cousine germaine du Farba de Djeol et épouse d’un citoyen mauritanien, est une membre fondatrice des FLAM et également une ancienne fonctionnaire des douanes qui a représenté la Mauritanie dans plusieurs institutions internationales. Elle était administrateur des régies financières a la direction des douanes jusqu’au jour où elle a été kidnappée dans la matinée du 29 mai 1989 devant les locaux de la douane sur ordre direct de Ely Ould Mohamed VALL directeur de la sûreté de l’époque. En effet elle avait été embarquée de force dans une voiture en compagnie de l’ex épouse de l’homme d’affaires Bouhamatou, mère de ses enfants, pour être directement expulsée vers le Sénégal pendant que son mari était torturé dans les prisons mouroirs et que ses enfants étaient pris en otage par le régime sanguinaire de Taya afin de lui interdire d’informer la presse.
Cette volonté politique du régime de Nouakchott de retirer la citoyenneté mauritanienne à la porte parole des FLAM est d’autant plus troublante que cette décision est prise à l’approche des élections législatives qui voient un génocidaire, le général Ould Meguett être nommé candidat tête de liste du parti au pouvoir.
Le régime de Nouakchott se radicalise t’il de nouveau ? Une répression sanglante de la population est-elle de nouveau en préparation ?
Cette volonté de s’attaquer aux FLAM est marquée par le retour progressif des hommes du colonel Ould TAYA aux affaires et montre à quel point l’influence des idéologues, planificateurs et ordonnateurs du génocide de 1989 est grandissante au sein du régime. Les assassinats de defenseurs des droits de l’homme, les arrestations de journalistes, le durcissement de la politique de recensement, l’accaparement des terres, les procès politiques et les intimidations policières montrent un retour de la répression et augurent de sombres présages pour la Mauritanie. Il est difficile également de ne pas faire le lien avec la sortie virulente du parti INSAV envers les FLAM suite à la rencontre avec l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz. Les FLAM seraient-elles devenues indésirables à Nouakchott depuis qu’elles ont accueilli Mohamed Ould Abdel Aziz dans l’opposition ? Le projet d’une nouvelle Mauritanie construite sur des bases de fraternité et d’unité de toutes les composantes du pays dérange t’il les généraux qui craignent d’être rattrapés par la justice internationale malgré le vote d’une loi consacrant l’impunité de leur crime de génocide ?
Ainsi face à l’aggravation de la détérioration des conditions de vie sociales et politiques, les FLAM appellent toutes les mauritaniennes et tous les mauritaniens à s’opposer à ces injustices et à s’unir pour mettre fin à ce système d’oppression et de division du peuple mauritanien.
Unissons nous pour batir une Nation mauritanienne unie, fraternelle et prospère et cela quelqu’en soit le prix.
Les FLAM s’associent à toutes les organisations politiques, sociales et celles de la société civile, pour exprimer vivement son indignation contre la candidature de Mohammed Ould MEGUETT aux élections législatives du 13 mai 2023 en Mauritanie. Ce général à la retraite en la personne de Ould MEGUETT dirige la liste nationale du parti au pouvoir INSAV , en vue de ces dites élections
Selon les responsables du cadre de concertation des rescapés mauritaniens, cet ancien haut gradé de l’armée mauritanienne est considéré comme « l’artisan le plus zélé des massacres extrajudiciaires au sein de l’armée entre 1987 et 1991. » A ce propos, à l’instar de toux ceux épris de paix et qui œuvrent pour une vraie réconciliation en Mauritanie, les FLAM continuent à exiger la vérité et la justice en ce qui concerne ces violations massives et graves des droits humains perpétrées en Mauritanie au cours de la période 1987-1991.
Département de la communication des forces de libération africaines de Mauritanie Le 12/03/2023
Déclaration du président des FLAM: Ba Mamadou Sidi (en français – audio et transcription)
A L’OCCASION DU 40ième ANNIVERSAIRE DES FLAM DECLARATION DU PRESIDENT MAMADOU SIDY BA
Mauritaniennes, Mauritaniens. Militantes et militants des FLAM
Chers camarades Nous célébrons ce jour 14 mars 2023 le 40ième anniversaire de la création de nos glorieuses Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM).
C’est l’occasion pour moi de souhaiter joyeux anniversaire à toutes les militantes et à tous les militants des FLAM. Ce 40eme anniversaire m’offre l’occasion de remercier tous les membres fondateurs des FLAM : UDM, MPAM, ODINAM, MEN, et bien d’autres qui à titre individuel, avaient travaillé ensemble dans le cadre du Comité de Coordination pour élaborer les textes devant constituer la base de travail du congrès constitutif des FLAM
Hommage à feu Aboubakry Khalidou BA qui avait accepté avec plaisir d’accueillir le premier congrès des FLAM. Il convient en ce jour mémorable de rendre un Hommage mérité au martyr Tapsirou DJIGO mort à WALLATA en 1988, son corps repose à côté d’autres martyrs que nous n’oublierons jamais. BA Alassane Oumar et BA ABDOUL KHOUDOUSS. Nos pensées vont également à un Grand Homme qui a consacré sa vie à servir la Nation. Je parle bien sûr de notre oncle Tene yousouf Gueye, qui repose aujourd’hui à NEMA.
Militantes et Militants des FLAM Nombres de sacrifices ont été consentis par nos militants, nos amis, nos alliés et bien d’autres concitoyens au prix de leur vie pour défendre la Justice, la Fraternité, la Paix et la Dignité Humaine. Ces camarades ne sont plus parmi nous aujourd’hui, mais leurs visages, leurs actes courageux et leur mémoire restent et resteront éternellement vivants dans le cœur de chaque Mauritanien et de tous les Mauritaniens.
Chers Camarades La lutte des FLAM a été une lutte multiforme. Le congrès constitutif des FLAM en 1983 avait opté pour une lutte politique et pacifique dans le cadre d’un état unitaire, c’est pourquoi le « manifeste du négro mauritanien opprimé » avait mis en relief les maux qui gangrènent le tissu national mauritanien (le racisme, la discrimination, l’esclavage, le népotisme entre autres) Ce diagnostic était une aide à la résolution des problèmes qui entravent le développements économique, social et culturel de la Mauritanie. Vous savez tous, Mauritaniennes et Mauritaniens, la réponse des autorités mauritaniennes qui déclenchèrent une répression sanglante contre les FLAM et contre les populations.
La lutte armée nous fut imposée par le régime de ould TAYA. Face au génocide, les FLAM ne pouvaient rester les bras croisés et ont organisé la défense des populations. Gloire à nos martyrs, tel que notre frère combattant TOURE Zakarya, tombés au champ d’honneur. Leurs noms resteront inscrits en lettres d’or dans l’histoire de notre pays.
Mauritaniennes, mauritaniens Militantes et militants des FLAM
Il est pénible d’évoquer en ces circonstances cette page douloureuse de notre pays. Les FLAM ont toujours œuvré pour la paix, la fraternité et la justice en Mauritanie. La campagne d’intoxication du régime TAYA, sur la base d’un manifeste falsifié par ses services généraux, a été amplifiée par les mouvements extrémistes Bassistes et Nasséristes pour nous diaboliser auprès de nos compatriotes beidanes, et même auprès de nos compatriotes pulaar, soninko, haratine, wolof et bambara. Alors que notre seule revendication a été de refuser notre assimilation et surtout notre exclusion dans notre Pays.
Mauritaniennes, Mauritaniens Les FLAM prônent le dialogue et cela depuis plus de 40 ans. Nous estimons qu’il est impérieux de trouver des solutions réelles à ces problèmes qui minent le vivre ensemble :
l’appareil et le pouvoir d’Etat doivent refléter la diversité nationale
la réforme agraire doit tenir compte du droit coutumier.
les réfugiés mauritaniens installés au Mali et au Sénégal doivent rentrer au pays. Ils doivent retrouver leurs droits.
Les langues nationales (BAMANA, HASSANYA, PULAAR, SONINKE, WOLOF) doivent être enseignées et utilisées dans tous les secteurs de la vie nationale,
la procédure d’enrôlement discriminatoire qui rend les mauritaniens noirs apatrides dans leur propre pays doit cesser.
La loi d’Amnistie qui protège les génocidaires doit être abrogée pour permettre une véritable réconciliation sur la base de la justice et de la vérité.
Il s’agit là de points de discussion sur lesquels, il est nécessaire d’instaurer un dialogue sincère pour instaurer un climat serein entre les diverses communautés du Pays.
Militantes et militants des FLAM Les FLAM n’ont jamais fermé la porte à une main tendue et ont toujours agi sur la base de leurs textes qui déterminent leurs tactiques et leurs stratégies Ainsi, en son temps elle a rejoint la CVE qu’elle a contribué à mettre en place. Les FLAM sont également présentes aujourd’hui dans le cadre de concertation et de dialogue (Engagé pour une Mauritanie unie). L’atteinte de nos objectifs contenus dans notre orientation générale est une démarche permanente des FLAM.
Aujourd’hui plus que jamais, nous appelons toutes les mauritaniennes et tous les mauritaniens à nous rejoindre pour le combat que nous menons pour la justice et l’égalité en Mauritanie.
Mauritaniennes et mauritaniens Militantes et militants des FLAM
JOYEUX ANNIVERSAIRE. La lutte continue.
Le président des FLAM Mamadou Sidy BA
Déclaration du président des FLAM: Ba Mamadou Sidi (en arabe – audio et transcription)
بيان الرئيس مامادو سيدي با بمناسبة الذكرى الأربعين لميلاد حركة فلام أيها الشعب الموريتاني، نشطاء حركة فلام أيها الرفاق، في الرابع عشرمن مارس٢٠٢٣ الجاري سنحتفل بالذكرى الأربعين لتاسيس قوات التحرير الأفريقية في موريتانيا المجيدة، فلام. بالمناسبة اتمنى عيد ميلاد سعيد لكل نشطاء فلام. هذه الذكرى الأربعون تتيح لي الفرصة لأقدم شكري إلى كل الأعضاء الذين ساهموا في تأسيس فلامUDM, MPAM, ODINAM, MEN : مع آخرين بشكل فردي عملوا معا في إطار لجنة التنسيق لتوضيح النصوص التي كانت أساس عمل المؤتمر التأسيسي فلام . نكرم الفقيد أبو بكر كاليدو با الذي قبل بكل سعادة إستقبال المؤتمر الأول لحركة فلام. من الملائم في هذا اليوم الخاص ان نقدم تكريما مستحقا للشهيد تفسير جيغو الذي توفي في ولاتة في عام ١٩٨٨وجثته دفنت قرب شهداء آخرين، لن ننساهم إلى الأبد، امثال با الحسن عمروبا عبد القدوس. خواطرنا أيضا إلى رجل كبير ، كرس حياته في خدمة الوطن، طبعا اتكلم عن عمنا تين يوسف غي المدفون في النعمة. نشطاء حركة فلام لقد قدمتم تضحيات كثيرة و كذلك أصدقاؤنا و حلفاؤنا و مواطنون آخرون قدموا تضحيات على حساب حياتهم للدفاع عن العدالة و الاخوة و السلام و الكرامة الإنسانية. هؤلاء لم يعودوا معنا اليوم، لكن وجوههم ،وأعمالهم الشجاعة و ذكرياتهم ستبقى حية إلى الأبد في قلب كل موريتاني . رفاقي الأعزاء، نضال حركة فلام عديدة الأشكال. المؤتمر التأسيسي لحركة فلام عام ١٩٨٣ إختار نضالا سياسيا سلميا في إطار دولة وحدوية، لهذا السبب « بيان الرجل الاسود الموريتاني المضطهد » أبرز الشرور المتغلغلة في النسيج الوطني وهي العنصرية، ومختلف انواع التمييز والعبودية، و المحسوبية من ضمن شرور أخرى. وكان هذا التشخيص مساعدة لحل مشاكل تعرقل التنمية الاقتصادية و الاجتماعية و الثقافية في موريتانيا. أيها الشعب الموريتاني تعرفون جميعا إجابة السلطات الموريتانية، التي قامت بقمع دموي ضد حركة فلام و ضد السكان.
نظام ولد الطايع ارغمنا على الكفاح المسلح لمواجهة الابادة الجماعية، ولم يكن ممكنا لفلام أن تقف مكتوفة الأيدي ، وقامت بتنظيم الدفاع عن السكان. المجد لشهدائنا و من بينهم أخونا توري زكريا، سقطوا في ميدان الشرف. اسماؤهم ستبقى الي الأبد مكتوبة بحروف ذهبية في تاريخ بلادنا. ● أيها الشعب الموريتاني، يا نشطاء فلام، من الصعب في هذه الظروف التعبيرعن هذه الصفحة المؤلمة لوطننا. و لكن حركة فلام عملت دوما من أجل السلام والأخوة والعدالة في موريتانيا. ان حملة التسمم التي قادها نظام ولد الطايع ، على أساس بيان مزور من قبل المخابرات، و التي ضخمتها الحركات المتطرفة البعثية والناصرية، لشيطنة فلام من قبل المواطنين البيظان، و كذلك مواطنونا البلار و السونكي و الحراطين و الوولوف و البمبر. رغم ان مطالبنا الوحيدة كانت رفضنا للاستيعاب و خاصة استبعادنا من وطننا. يا شعب موريتانيا، ان حركة فلام تدعو دوما إلى الحوار منذ أكثر من أربعين عاما. نحن نعتبر من الضروري وجود حلول حقيقية للمشاكل التي تعرقل العيش المشترك و هي:
الجهاز و سلطة الدولة يجب أن يعكسا التعددية الوطنية.
قانون الإصلاح الزراعي يجب أن يأخذ بالاعتبار بالقانون العرفي.
اللاجئون الموريتانيون المستقرون في السنغال و مالي يجب عودتهم إلى أرض الوطن وترد إليهم حقوقهم.
اللغات الوطنية(البمانا، الحسانية، البلارية، السوننكية، و الولفية) يجب تعليمها و استعمالها في كل قطاعات الحياة الوطنية.
يجب التوقف عن عملية الإحصاء التمييزي و التي تجعل من الموريتانيين السود بلا وطن داخل وطنهم.
يجب إلغاء قانون العفو الذي يحمي مرتكبي الإبادة الجماعية ، للسماح بالمصالحة الحقيقية على أساس العدالة و الحقيقة. هاهنا نقاط للنقاش، وعلى أساسها، من الضروري إقامة حوار صادق لخلق مناخ ملائم بين مختلف مكونات الوطن. نشطاء فلام، حركة فلام لم تغلق ابدا الباب أمام يد مبسوطة، و عملت دوما على أساس نصوصها التي تحدد تكتيكاتها و استراتيجياتها. ولذا و بالمناسبة التحقت بائتلاف العيش المشترك التي ساهمت في تأسيسه. و كذلك فلام موجودة في منصة التشاور و الحوار(ملتزمون من أجل موريتانيا موحدة ). الوصول إلى أهدافنا التي نص عليها التوجيه العام للحركة هو خطوة فلام الدائمة. واليوم واكثرمن اي وقت مضي نوجه نداء صارما إلى كل الشعب الموريتاني للالتحاق بنا لنناضل معا من أجل العدالة و المساواة في موريتانيا.
أيها الشعب الموريتاني، يا نشطاء فلام عيد ميلاد سعيد. النضال مستمر . رئيس حركة فلام مامادو سيدي با
Déclaration du président des FLAM: Ba Mamadou Sidi
Les forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM) condamnent avec fermeté le discours irresponsable, chauvin et raciste du président tunisien Quaid Saïd. En outre, Les FLAM demandent, que cessent les théories racistes et haineuses » du grand remplacement « qui stigmatisent les migrants noirs se trouvant en Tunisie et ceux y séjournant légalement, faisant d’eux des boucs émissaires d’un discours populiste génocidaire . Les FLAM s’associent au communiqué de la CEDEAO qui condamne fermement « le meurtre obscène de civils non armés où que ce soit « . La CEDEAO rappelle à l’occasion que le ciblage des populations sur des bases identitaires peut être synonyme d’actes de Génocide dont les auteurs pourraient subir les graves conséquences. Les FLAM soutiennent de tout cœur la population noire africaine touchée par les évènements douloureux qu’elle subit, aujourd’hui, en Tunisie, et qu’elle avait subi, hier, au Maroc et en Libye. Par ailleurs, les FLAM saluent aussi la condamnation par l’Union Africaine des ‘déclarations raciales choquantes’ faites par les autorités Tunisiennes à l’endroit des compatriotes migrants noirs africains, qui vont à l’encontre de la lettre et l’esprit de l’Union et de ses principes fondateurs.
Département de la communication des forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM)
RAPPORT DE SYNTHÈSE surRéfugiés Mauritaniens Au Sénégal et au Mali
Des jeunes déportés mauritaniens au Mali qui n’attendent que leur retour au bercailen Mauritanie
Ce présent rapport de synthèse est motivé par le besoin d’une évaluation de la situation des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali et de leur évolution. Ces derniers ont été déportés par leur pays en 1989.
En effet, en avril 1989, à la suite d’un banal incident frontalier entre éleveurs mauritaniens et cultivateurs sénégalais dans le village de Diawara (incident de Dounde khore) qui a fait un mort et treize prisonniers du côté sénégalais, débuta une série de cruautés ponctuée par un rapatriement réciproque de citoyens des deux pays ; et concomitamment à cela , selon le HCR, des dizaines de milliers de noirs mauritaniens essentiellement de l’ethnie peule (fulbe) seront expulsés de leur pays vers le Sénégal et le Mali. Exécutions sommaires, arrestations, viols, vols de biens et destruction de documents d’identification officiels ont précédé, accompagné et suivi ces expulsions. On compte parmi ces expulsés des fonctionnaires de l’administration, des intellectuels, des propriétaires terriens de vallée du fleuve Sénégal, des bergers nomades. Force est de reconnaître, que bien des années après ces tragiques événements de 1989, même si la situation des réfugiés a évolué à certains égards, des voix s’élèvent toujours pour dénoncer l’oubli dont sont victimes les réfugiés mauritaniens. Elles émanent tant des associations de réfugiés mauritaniens que des associations caritatives.
i) Situation des réfugiés mauritaniens au Sénégal
La situation difficile des réfugiés mauritaniens du Sénégal, dès les lendemains des évènements de 1989, a été dénoncée par les associations des réfugiés mauritaniens au Sénégal. Rappelons que ces réfugiés sont répartis pour la plupart dans près 280 sites tout le long du fleuve Sénégal. Ainsi, le secrétaire général de SOS réfugiés installé à Saint-Louis avait dénoncé la banalisation par l’état du Sénégal de la question des réfugiés mauritaniens et avait interpellé les parlementaires, les intellectuels et les autorités du pays d’accueil » afin qu’une solution diligente soit apportée à leur sort », par la mise en application des conventions de Genève afin de corriger les discriminations dont sont victimes les réfugiés mauritaniens. Par ailleurs, plus tard, en 2000, dans un rapport de synthèse, l’Association des Réfugiés Mauritaniens Au Sénégal (AMRS) dans des termes similaires a dénoncé le peu d’intérêt que l’on accordait aux réfugiés mauritaniens. Selon l’AMRS les » réfugiés sont abandonnés à eux-mêmes depuis 1995 date de désengagement de l’assistance alimentaire médicale et scolaire. A l’époque cette suspension de l’assistance aux réfugiés mauritaniens visait à obliger les réfugiés à rentrer dans leur pays clandestinement sans aucune garantie de recouvrer leurs droits. Comment pouvait-on demander à un réfugié de rentrer chez lui, à condition de prouver sa nationalité mauritanienne alors que ses documents d’identification avaient été déchirés avant son expulsion. S’il est arrivé que les réfugiés soient rentrés, c’est le chef de site qui venait avec la liste de réfugiés et la proposait aux autorités mauritaniennes qui fixaient les modalités de retour (nombre, dates et lieux). Cette solution du retour individuel en 1995 n’avait pas réglé le problème de fond. Cette solution de retour individuel avait été soutenue par une autre association à savoir l’Association des réfugiés mauritaniens au Sénégal (ARMS) différentes de l’AMRS (mentionnée ci-dessus) qui était hostile aux retours individuels. Ceux qui sont rentrés individuellement, dans le cadre du programme spécial d’insertion rapide (PSIR) mis en place par le HCR et le croissant rouge, n’ont pas pour beaucoup retrouver leurs biens fonciers, emplois ou état civil, les conditions d’accueil variaient selon les régions. Pour obliger les réfugiés à rentrer le HCR avait suspendu son assistance. Ainsi, en 1995 près de 15.000 réfugiés étaient rentrés individuellement. Le problème demeurait toujours puisque 19.777 réfugiés sont restés dans les camps selon les statistiques du HCR et auxquels, il faut ajouter 12.000 enfants nés dans les camps. Il faut souligner que les rapatriements n’ont pas empêché des candidats au retour de reprendre le chemin du retour dans les camps qu’ils avaient quittés. C’est au regard de cette situation que l’AMRS a posé les conditions de retour des réfugiés qui leur assureraient les garanties d’un retour satisfaisant :
– Retour organisé sous l’égide du HCR pour garantir leur sécurité
– Recouvrement de leur citoyenneté
– Restitution de leurs biens à défaut une juste indemnisation. Dans l’immédiat, dans l’attente de leur retour et eu égard à la situation désastreuse des réfugiés, l’AMRS recommande :
– Le retour de l’assistance alimentaire ou mise en place des projets agricoles
– Le retour de l’assistance médicale pour personnes vulnérables (femmes, enfants et réfugiés urbains).
À partir de 1996 va commencer pour les réfugiés une période difficile, en raison du retrait de l’assistance du HCR. C’est dans ce contexte et par rapport à une politique restrictive des autorités sénégalaises à l’égard des réfugiés mauritaniens faisant suite à la reprise des relations diplomatiques entre les deux pays, que le mouvement des réfugiés mauritaniens au Sénégal portera plainte contre le Sénégal devant la Commission Africaines des Droits de l’Homme, pour violations des droits des réfugiés. Il faut attendre, le renversement du régime du président Moawiya Ould Taya en août 2005 pour qu’un début de solution soit trouvé à la question des réfugiés mauritaniens au Sénégal. En effet, entre janvier 2008 et Mars 2012 près de 25 000 réfugiés mauritaniens vont être rapatriés dans le cadre d’un accord tripartite signé en novembre 2007 entre le HCR, le gouvernement de Mauritanie et celui du Sénégal. Aussi faut-il reconnaître, qu’en raison des résultats mitigés des rapatriements des réfugiés mauritaniens du Sénégal, dans la mesure où ils n’ont pas recouvré l’essentiel de leurs droits, cela constituera un obstacle pour des milliers de réfugiés mauritaniens aux Sénégal qui étaient candidats au retour. C’est ainsi que ces derniers vont sursoir à leur retour dans leur pays. Pour ceux qui sont restés au Sénégal, leur situation juridique et socioéconomique a certes évolué mais reste encore précaire. Avant l’année 2012, les réfugiés mauritaniens au Sénégal ne bénéficiaient que d’un statut de demandeur d’asile. Il a fallu attendre 2012, pour qu’ils bénéficient d’un statut officiel de réfugié par l’obtention d’une carte de réfugié valant carte de séjour et renouvelable tous les 5 ans. Par ailleurs, le gouvernement du Sénégal avait reconnu Prima facie les réfugiés mauritaniens sur son territoire mais ne leur avait pas octroyé un statut juridique légal. Officiellement les réfugiés Mauritaniens n’étaient pas reconnus ; ceci en violation des conventions de Genève régissant le droit d’asile. S’il est vrai que la situation juridique actuelle des réfugiés s’est améliorée, il n’en demeure pas moins qu’elle reste très précaire et ceci également dans d’autres domaines. Qu’en est-il précisément aujourd’hui ? Pour le savoir nous livrons ici le compte rendu succinct du rapport de synthèse datant du 16/9/2022 sur la situation des réfugiés mauritaniens au Sénégal. Celui-ci émane de la coordination des organisations des réfugiés mauritaniens au Sénégal. Nous vous livrons ci-dessous le compte-rendu de la situation des réfugiés mauritaniens au Sénégal.
Celle-ci porte sur trois points essentiels :
I – leur situation administrative liée à l’obtention, à la valeur et à la validité des documents d’identification).
II – leurs conditions de vie liées au problème de logement, de santé et d’éducation.
III – des questions diverses – la situation administrative
a) les réfugiés mauritaniens voudraient que les autorités sénégalaises et le HCR soient informées de l’expiration de leurs documents d’identification et de leur invalidité et ceci touche une part très importante de réfugiés. La date de validité des cartes d’identité de réfugiés valant autorisation de séjour est, pour l’essentiel, dépassée.
b) la non-délivrance de titre de voyage conventionnel, bien qu’il existe une commission chargée de la délivrance dudit document. A cela, il faut ajouter la difficulté d’acquisition de documents administratifs comme le permis de conduire.
c) l’existence de réfugiés non recensés.
d) la non-reconnaissance de la carte de réfugiés, bien que le ministère de l’intérieur a émis une lettre-circulaire portant le No 004038 du 26/6/2015 demandant une meilleure vulgarisation de cette carte et son acceptation dans toutes les administrations notamment par les agents des forces de sécurité et des établissements bancaires ou financiers.
II – les conditions de vie
a) Accumulation des arriérés de loyers
b) les problèmes liés à la promiscuité en raison des espaces d’habitats réduits
c) difficulté liée à l’accès aux soins de santé suite à l’échec de la mise en place d’une mutuelle de santé jugée trop chère.
d) la non prise en compte du suivi des malades chroniques et des handicapés.
e) l’absence de l’assistance sociale bien que l’écoute de la part des services sociaux en direction des intéressés est quand même bien assurée
f) éducation – difficultés liées au remplacement de la bourse scolaire par une simple aide – une diminution drastique des bourses de l’enseignement secondaire – Imposition de la nationalité sénégalaise aux élèves et étudiants réfugiés lors de leur passation aux examens et du retrait de leurs diplômes ; et ceci sans leur consentement et de celui de leurs parents. – le retard de payement des bourses octroyées aux formations professionnelles portant préjudice aux bénéficiaires et impactant sur des familles vulnérables – difficulté d’accès au stage et à l’emploi après la formation
III – Divers
En conclusion, Nous réfugiés mauritaniens au Sénégal demandons l’application rigoureuse de la convention et protocole relatifs au statut de réfugié. A cet égard, nous demandons au haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés qui a pour mandat d’assurer la protection des réfugiés, de nous aider à rechercher une solution durable. Il existe trois solutions durables que sont : le rapatriement volontaire, l’intégration locale, la réinstallation dans un pays tiers.
II- Situation des réfugiés mauritaniens au Mali
La situation des réfugiés mauritaniens au Mali est moins documentée que celle du Sénégal. Toutefois, la situation de cette population mauritanienne déplacée de force au Mali est comparable sous certains aspects avec celle des déportés mauritaniens au Sénégal ; notamment sur le plan des difficultés socio-économiques.
Les réfugiés mauritaniens au Mali ont été longtemps ignorés par les autorités du pays. Il faut attendre fin 2008 et début 2009 pour que commence un profilage des déplacés mauritaniens au Mali. Cette opération va aboutir, en 2013, à la délivrance de cartes de séjour de réfugié valable 5 ans et renouvelables. Ces cartes délivrées aux réfugiés mauritaniens ne sont plus pour nombre d’entre elles en cours de validité depuis 2018. Nous sommes en 2022. Les autorités maliennes et le HCR maliennes doivent veiller aux droits des réfugiés mauritaniens d’obtenir des documents en cours de validité, de circuler librement, de voyager. Il faut ajouter que cette carte de réfugié même en cours de validité ne donne aux réfugiés mauritaniens aucune opportunité de posséder un abonnement téléphonique ou d’ouvrir un compte bancaire, sinon très rarement. Il faut noter le fait que très souvent les agents de sûreté du pays hôte soutirent de L’argent aux réfugiés mauritaniens du Mali lors des contrôles d’identité prétextant que leurs documents ne sont pas reconnus ou ne sont pas en cours de validité. Sur le plan de la santé, la prise en charge médicale est insignifiante ; compte tenu de la précarité juridique, économique et sociale des réfugiés mauritaniens au Mali, il est indécent de leur faire payer des frais médicaux dont le taux de remboursement qui leur est accordé ne tient pas compte de leur vulnérabilité. Selon les associations des réfugiés mauritaniens au Mali, la plupart des réfugiés ne possèdent pas de documents d’état civils. Par ailleurs, selon les informations du HCR 16 réfugiés mauritaniens du Mali vont bénéficier de la procédure de naturalisation et sont en possession de certificats de nationalité maliennes à l’instar des réfugiés mauritaniens au Sénégal dont cinquante d’entre eux seront naturalisés sénégalais. Concernant cette question, 1171 réfugiés mauritaniens ont obtenu la nationalité malienne en vertu de l’article 227 du code de protection familiale (CPF) qui attribue la nationalité malienne à tout enfant de père ou de mère né au Mali de nationalité d’origine d’un État africain. Sur le plan de l’éducation, les enfants des réfugiés mauritaniens au Mali des Communes de la Région de Kayes doivent parcourir des kilomètres par jour, empruntant des charrettes, pour accéder aux écoles. Ils sont victimes de la malnutrition car les cantines connaissent souvent des problèmes de fonctionnement.
Il faut souligner que la situation des réfugiés mauritaniens au Mali est spécifique par rapport à ceux du Sénégal. Traditionnellement les relations entre le Mali et la Mauritanie sont bonnes et ne sont pas de nature conflictuelle ; ce qui a contribué à traiter la question des déplacés mauritaniens au Mali de sorte de ne pas froisser la Mauritanie qui n’a reconnu la citoyenneté des Mauritaniens expulsés en 1989 qu’en 2008 et suite à une transition démocratique. Il est surprenant à cet égard que seuls les réfugiés mauritaniens au Sénégal ont pu bénéficier d’un rapatriement dans le cadre d’un accord tripartite en 2007, alors que ceux du Mali jusqu’ici n’en a toujours pas bénéficié. Pourtant une recommandation avait été faite en 2013 au gouvernement mauritanien par le comité des Nations-Unies pour les droits de l’homme afin que celui-ci envisage la signature d’un accord tripartite avec le Mali et le HCR, pour permettre le retour le retour des réfugiés mauritaniens du Mali. La Mauritanie a adressé à ce propos un refus catégorique prétextant qu’elle n’a pas expulsé de mauritaniens vers le Mali mais seulement vers le Sénégal. Elle va réitérer ce refus au Conseil des droits de l’homme lors de son deuxième examen périodique universel (EPU). Ce qui font des réfugiés mauritaniens du Mali des apatrides. Est-ce l’absence d’enjeux vitaux entre le Mali et la Mauritanie ou bien les relations traditionnellement cordiales entre les deux pays qui expliquent le peu d’intérêt porté au réfugiés mauritaniens du Mali ? L’avenir nous le dira.
Toutefois, il faut souligner davantage, que c’est de la commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) que va émaner la première réprimande internationale, concernant les violations graves et massives des droits humains de la période 1989-92 perpétrées par la Mauritanie. Ceci lors de sa session en 2000 à Alger. Celles-ci comprennent les expulsions massives des citoyens mauritaniens au Sénégal. Aussi, la CADHP recommande au gouvernement » l’ouverture d’une enquête indépendante sur les violations afin de punir les auteurs, de restituer les pièces d’identité nationales et les biens confisqués et d’assurer le retour des ressortissants mauritaniens expulsés, d’indemniser les veuves, de réparer les dommages subis par les victimes des violations et de réhabiliter dans leurs droits les travailleurs abusivement licenciés et/ou mis à la retraite forcée. « Par ailleurs, le comité des Nations-Unies pour les droits de l’homme, dans son rapport 2022 concernant la Mauritanie recommande que son gouvernement mette fin à l’impunité liée aux violations des droits de l’homme. Aujourd’hui, officiellement près de 15 000 et 18 635 réfugiés mauritaniens sont toujours installés respectivement au Sénégal et au Mali. Au Mali les réfugiés mauritaniens Sont répartis dans près de 445 sites pour la plupart des hameaux qui sont regroupés autour de six principaux Sites (commune de Kayes, Melga, Hoore Gniwa, Haute, Teysibe, Nagara). Le nombre important de ces sites fait que le recensement ou plutôt ce que l’on appelle le profilage des réfugiés n’est pas facile, surtout lorsque l’on sait qu’il s’agit ici d’une population pastorale en perpétuel mouvement. Nombre de réfugiés mauritaniens au Mali ne sont pas inscrits ne sont pas enregistrés ou bien enrôlés. S’ils le sont au cours de certaines opérations d’enregistrement, ils peuvent rater les suivantes. Ce qui explique en partie qu’ils se retrouvent avec des cartes dont la durée de validité est dépassée et l’obtention d’une nouvelle carte en cours de validité devient problématique. La mobilité des réfugiés mauritaniens au Mali et leur dispersion est véritablement
sources de problème quant à leur enregistrement.
Nous sommes arrivés au terme de ce rapport de synthèse sur la situation des réfugiés mauritaniens au Sénégal et au Mali. Nous interpellons tous les acteurs nationaux et internationaux impliqués dans le dossier des réfugiés mauritaniens de veiller à se conformer aux lois internationales régissant le droit d’asile et des protocoles y afférents
Moustapha Touré secrétaire national de la communication des Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM) .
Les forces de libération africaines de Mauritanie ( FLAM ) se félicitent de l’union de la CVE et de la CVE /VR qui porte en elle l’espoir de tous les mauritaniens.
Ce regroupement des forces de l’opposition a été un souhait permanent des FLAM qui encouragent toutes les forces progressistes à se retrouver ensemble pour permettre une réelle alternance aboutissant à la refondation d’une Mauritanie nouvelle, démocratique, unie et réconciliée avec elle même.
les VŒUX POUR L’ ANNÉE 2023 DU PRÉSIDENT DES FLAM BA MAMADOU SIDI
Vœux en français
رغبات العام الجديد
Duwaaw hitaande hesere
Vœux en soninké
Mauritaniennes, mauritaniens, Militantes, militants des FLAM, Chers compatriotes
Ce nouvel an m’offre l’agréable occasion d’adresser mes vœux de bonne et heureuse année 2023 au peuple mauritanien et aux militantes et militants des FLAM.
Je souhaite que cette année 2023 soit une année de bonheur, de paix et de réconciliation nationale sur la base de la justice et de la vérité.
Militantes et militants des FLAM
L’année 2022 a été marquée par la tenue de notre 8ème congrès dédié à notre martyr Tapsirou Djigo.
Ce congrès nous a permis d’adopter à l’unanimité l’orientation générale de notre mouvement, les FLAM, ses statuts et règlement intérieur et de déterminer une ligne politique conforme à la situation nationale et internationale.
Ce congrès a mis enfin en place les organes de décision de notre organisation.
Le congrès a été un franc succès et il a permis, pour une fois, la participation des représentants de toutes les sections. Nous nous félicitons de ce succès et nous renouvelons notre confiance à tous les membres du Bureau exécutif national, du Comité permanent du conseil national et à tous nos militantes et militants dans nos sections respectives. Avec eux, guidés par leur confiance et conformément à notre ligne directrice contenue dans l’appel du « manifeste du négro-mauritanien opprimé » publié en avril 1986, nous sommes déterminés à appliquer les recommandations décidées par notre congrès.
Mauritaniennes et mauritaniens, Militantes et militants des FLAM
Je renouvelle ici mon appel du 25 septembre 2018 au lendemain des élections législatives et municipales et à la veille de celle présidentielle afin d’unir nos forces, cette unité des forces que nous avons concrétisée en nous engageant fortement au sein de la « Coalition vivre ensemble » (CVE) que nous encourageons dans ses efforts d’union la plus large.
Cette recherche d’unité qui nous guide nous a fait adhérer au cadre de concertation et de dialogue dénommé « Engagés pour une Mauritanie Unie » (EMU) parce que nous sommes convaincus qu’il faut parler à tous les Mauritaniennes et mauritaniens pour trouver des solutions aux différents maux qui gangrènent cette unité nationale et la bonne coexistence de nos communautés dans notre espace vital qui est la Mauritanie.
Forces de Libération Africaines de Mauritanie
C’est par conviction profonde, dans le respect de nos principes et fidéles à notre ligne politique que nous nous engageons dans cette démarche qui vise à faire tomber les barrières pour unir les mauritaniens, tous les mauritaniens.
Les FLAM tendent et continueront à tendre la main à tous les patriotes mauritaniens pour la refondation de notre chère Mauritanie.
Sur proposition des forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM), le camarade Moustapha Mamadou Touré est désigné comme leur représentant au sein de la plateforme de dialogue et de concertation EMU.
Il a ainsi été confirmé coordinateur général adjoint de la plateforme Engagés pour une Mauritanie Unie (EMU).
Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie condamnent les arrestations survenues suite aux manifestations du 28 novembre en Mauritanie
Le 28 novembre est devenu pour une partie de la population de Mauritanie un jour de deuil. Ce jour ne sera plus vécu de la même façon depuis l’année 1990 à cause des fossoyeurs de notre unité nationale qui ont immolé 28 soldats negro-africains en les pendant haut et court pour commémorer le 30eme anniversaire d’une république islamique. Par ordre des autorités, un militaire noir a été pendu chaque minute pour célébrer cette fête de l’indépendance d’un Pays qui nie notre citoyenneté, nous Noirs de Mauritanie.
Ce jour funeste fait l’objet, chaque année, de manifestations des veuves et orphelins pour marquer leur colère et leur tristesse face à un système raciste qui refuse de sécher leurs larmes. Cette année encore, la police mauritanienne a, sans base légale, procédé à plusieurs arrestations préventives de jeunes de la ville de Bababe et Djowool. Ces arrestations illégales visaient à empêcher l’organisation d’une journée de deuil ayant lieu tous les ans le 28 novembre, pour honorer la mémoire des 28 militaires mauritaniens assassinés en 1990 dans le camp de Inal.
Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (Flam) :
– font part de leur indignation et condamnent fermement ces arrestations arbitraires,
– exigent la libération immédiate et inconditionnelle de tous ces détenus politiques dans les prisons des capitales régionales (Boghe et Kaedi) ainsi que leur retour à une vie normale.
Les FLAM exigent que justice soit enfin rendue et que réparation soit apportée aux proches des disparus. Nous faisons de l’abrogation définitive et sans délai de l’inique loi d’autoamnistie de 1993, par laquelle les autorités s’exonèrent honteusement de toute responsabilité dans les crimes d’Etat, une exigence pour tourner cette page sombre de notre histoire.
Les Flam réaffirment leur foi en la construction d’une Mauritanie démocratique, unie, juste et égalitaire, seule alternative viable au système discriminatoire et ségrégationniste en place.