Mauritanie, une société obsédée par la couleur de peau

 

Tiphaine Gosse. — Âniers acheminant des bidons d’eau potable dans les quartiers pauvres. Nouakchott, novembre 2016 www.tiphainegosse.com

Pays pauvre, la Mauritanie se distingue de ses voisins du Sahel confrontés à la violence de groupes armés djihadistes, mais elle reste minée par les divisions ethniques et la hiérarchie selon la couleur de peau. Dans un contexte social tendu, la jeunesse trouve refuge dans la foi et dans la musique.

«La Mauritanie, c’est du pur racisme ! Tout le monde le sait, mais personne n’en parle, c’est interdit ! » Ibrahim, Abdallah, Mohamed, Amadou et Ahmed, à peine 20 ans, sont assis en rond sur des chaises bancales installées dans la rue devant la maison de la tante d’Ibrahim, autour d’une petite bouteille de gaz posée sur la terre battue. Amis depuis l’enfance, ils ont donné un nom à leur joyeuse bande : Free like a bird (« libres comme un oiseau »). Ici, à Basra, quartier périphérique de Nouakchott, loin des avenues cossues du centre-ville de la capitale, aucune rue n’est goudronnée, et toutes les habitations semblent bâties sur du sable.

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En Mauritanie, ces femmes en servitude (En images)

© Seif Kousmate

Bien que l’esclavage ait été officiellement aboli en 1981 par l’Etat mauritanien, et érigé en infraction en 2007, puis en crime contre l’humanité en 2012, l’esclavage dit  » traditionnel  » et la discrimination à l’égard de la caste des Haratines de Mauritanie sont encore monnaie courante.

Ce phénomène concerne en premier lieu les femmes et les enfants haratines dont une partie travaillerait encore comme esclaves pour les  » Maures blancs  » ou Beidanes, qui sont des Arabo-Berbères. Durant leurs vie d’esclave, les Haratines sont souvent maltraités, les femmes violées, et des familles entières se retrouvent à réaliser des travaux forcés pour les maîtres, sans contrepartie. Quand ils sont libérés, les Haratines sont délaissés par le gouvernement, livrés à eux-mêmes ; ils vivent dans des bidonvilles en marge de la société, n’ont pas accès à la santé, l’éducation ou encore, l’état civil. Il n’existe pas de données officielles sur cette pratique mais, selon les estimations de groupes internationaux antiesclavagistes (Global Slavery Index), jusqu’à 43 000 personnes subissaient cette situation en 2016, soit environ 1 % de la population totale.

En Mauritanie, ces femmes en servitude (En images)

 

Forum de Dakar sur la paix : Des réfugiés négro-mauritaniens contre la présence de Ghazouani

Le président mauritanien, Mohamed Ould Ghazouani, est l’invité d’honneur de Macky Sall au Forum international de Dakar 2019 sur la paix et la sécurité. Une décision que contestent des réfugiés négro-mauritaniens installés le long de la vallée du fleuve Sénégal.

Abdoulaye Diop, le président du mouvement, estime que l’actuel président mauritanien n’a rien fait pour corriger le système d’apartheid qui existe dans son pays et qu’il est à la tête d’un système politique ségrégationniste.

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Salut à l’ami

C’est avec une peine immense que nous avons appris la disparition du grand combattant panafricain Amath Dansokho. Une grande et inoubliable  figure des  combats contre les injustices, les inégalités, les oppressions disparaît. Homme de principes et de convictions, Amath Dansokho n’avait pas l’indignation sélective. Il combattait toutes les injustices quelles qu’en soient les victimes et quels qu’en soient les auteurs. Nous n’oublierons jamais le soutien ferme, constant et agissant qu’il ne cessa d’apporter à notre lutte.

Salut camarade. Repose en paix.

Le 27 août 2019

Département – communication

Forces de Libération Africaines de Mauritanie (Flam)

Trait d’union et lieu de confrontation : le fleuve Sénégal

 

 

 

 

 

 

9 avril – fin mai 1989 : 150 à 200 morts à Nouakchott, des centaines de blessés ; 50 à 100 morts à Dakar, des dizaines de milliers de personnes réfugiées à la grande mosquée et protégées par l’armée ; 120 à 160 000 Mauritaniens habitant au Sénégal rapatriés vers la Mauritanie ; 76 000 Sénégalais habitant en Mauritanie renvoyés dans leur pays, 25 à 45 000 Mauritaniens noirs, privés de leurs cartes d’identité et expulsés vers le Sénégal du 29 avril au 8 mai 1989, pont aérien organisé par la France, le Maroc, l’Algérie et l’Espagne pour assurer le chassé-croisé. Telles sont les conséquences d’un différend, apparemment anodin et habituel, survenu entre agriculteurs sénégalais du village de Diawara et éleveurs mauritaniens, le 9 avril 1989, sur l’île de Doundé-Koré, dans le fleuve Sénégal1. Comment a-t-on pu en arriver là ?

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Mauritanie : Avril 1989, les chiffres de la déportation

 

 

 

 

 

 

 

Après les massacres d’avril dernier, la Mauritanie déporte maintenant en secret ses agriculteurs noirs et s’empare de leurs terres. Une razzia moderne «justifiée» a priori par les expertises des économistes de la Banque mondiale…

Le vent de sable n’était autrefois ici que l’exception. Il souffle maintenant presque en continuité. Isolant parfois Nouakchott dans un brouillard doré de particules de silices qui obligent même en plein jour à rouler phares allumés. C’est le vent de la désertification, conséquence des années de sécheresse que vient de connaître, avec l’Afrique du Sahel, la Mauritanie. Mais, si les silhouettes des Négro-africains se courbent, rasant les murs de ce Nouakchott – champignon. Passé de quinze mille à Plus de cinq cent mille habitants en vingt-cinq ans, c’est moins pour éviter les poignards des particules de désert cinglant les visages que par crainte de nouvelles vengeances…

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En Mauritanie, une mission d’Amnesty International refoulée à l’aéroport de Nouackchott

 

 

 

 

 

 

 

 

L’ONG venait effectuer une mission de recherche sur les droits humains dans le pays où les « séquelles » de l’esclavage, bien qu’abolit en 1981, perdurent.

La police mauritanienne a refoulé, dimanche, à son arrivée à l’aéroport de Nouakchott une délégation d’Amnesty International qui souhaitait effectuer une mission sur les droits humains dans ce pays, a-t-on appris, mardi 19 mars, auprès de l’organisation et des autorités.

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Le 11 févier 1966, les auteurs du Manifeste des 19 sont arrêtés : Les risques d’une décohabitation cinquante-deux ans après

 

 

 

 

 

 

« Le 4 janvier 1966, les élèves noirs des lycées de Nouakchott et de Rosso ont déclenché une grève qu’ils déclarent illimitée en vue de faire supprimer la mesure rendant obligatoire la langue Arabe dans l’enseignement du Second Degré ».

Le Conseil des Ministres du 13 janvier 1966 décida de la suspension et du déclenchement de poursuites judiciaires contre les 19 signataires du Manifeste.Ils sont tous arrêtés le 11 février 1966. Il s’agit de :

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Naissance de l’apartheid mauritanien : les arguties d’un extrémiste beydane

 

 

 

 

 

 

Après avoir chassé le colon français, les Maures sont devenus rapidement  les maîtres de la Mauritanie !

Depuis l’indépendance et même bien avant, la question de l’unité nationale était toujours posée à l’administrateur qu’ il soit colonial ou national … C’était l’époque où les négro-mauritaniens ( poulars , Soninkés et Wolofs ) , étaient les seuls maitres de l’ administrations à tous les niveaux , parce que rares étaient les maures qui acceptaient d’ envoyer leurs enfants à l’ école coloniale ! C’est le prix qu’ils ont payé pour la résistance culturelle vis-à-vis de l’occupant  français ! C’est parce qu’aussi la période postcoloniale a connu une administration sénégalaise venue de Saint-Louis qui était la capitale de la Mauritanie pendant la période coloniale !

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Quand OULD DADAH appelait ses frères du Sahara à former la « grande Mauritanie » exclusivement maure

A son arrivés à Paris M. OULD DADDAH présente l’idée « d’une grande Mauritanie « 

En effectuant un voyage dans le nord de la Mauritanie et en y portant le salut du gouvernement, j’ai voulu marquer d’une façon très nette la volonté de celui-ci de maintenir à tout prix la tranquillité du pays « , a déclaré M. Moktar Ould Daddah, vice-président du conseil de Mauritanie, à son arrivée à Paris. Lire la suite « Quand OULD DADAH appelait ses frères du Sahara à former la « grande Mauritanie » exclusivement maure »

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