Liste des tortionnaires et criminels de l’armée mauritanienne

Cette liste fut établie en juin 1991 par des militaires libérés les 16 et 17 avril de cette même année. Ils sont les rescapés des massacres racistes organisés de novembre 1990 à Janvier 1991 par le Système ethno-fasciste de Mauritanie et son régime sanguinaire dirigé par le Colonel MAOUYA OULD SID’AHMED TAYA. Les tortionnaires concernés dans cette liste sont toujours actifs dans l’Armée Nationale, la Gendarmerie, la Garde Nationale et la Police. Seules ont changé leurs grades et les fonctions qu’ils occupaient à l’époque dans les lieux où ils ont perpétré leurs crimes.

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Génocide de 1989 : découverte du charnier de Wothie en 1992

En 1989, en pleine crise entre le Sénégal et la Mauritanie, le régime raciste mauritanien de Mâaouiya Ould Sid’Ahmed Taya, procède à une véritable politique d’extermination des populations noires mauritaniennes. Au bout du compte, plusieurs villages de la vallée du fleuve Sénégal seront vidés de leurs populations, déportées vers le Sénégal. Des centaines de villageois noirs mauritaniens seront sauvagement massacrés par les éléments beydanes de l’armée mauritanienne. Selon des témoignages recueillis, beaucoup de personnes ont été froidement abattues puis jetées dans des fosses communes quelque part dans la nature.

Selon des statistiques fournies par des organisations de défense des droits de l’Homme, comme Human Rights Watch, plus de 476 localités habitées par des populations à majorité halpularen, ont été touchées par cette campagne de terreur par l’armée de l’Apartheid mauritanien, 355 victimes recensées et 4 charniers découverts entre Wothie, Sorimalé, Wending et Teydoumal.

Source vidéo:Oumar LO via sa page Facebook et avec son aimable autorisation.

Ely OULD DAH, Portrait du bourreau de Jreida

Le capitaine Ely Ould Dah, d’ethnie Haratine, de la tribu Zombotti, est natif la région de Rosso au Sud de la Mauritanie. Avant les faits incrimines de 1990 et 1991, il occupe le poste de chef de section au 2eme Bureau de l’armée. Des le début des arrestations des Negro-mauritaniens, il devient chef du secrétariat mobile au 2eme Bureau de l’armée. A ce titre, il a pour mandat non seulement de transmettre les ordres issus de sa hiérarchie aux chefs des différents sites militaires (les ordres émanent de la présidence – du chef de l’Etat et de son Directeur de cabinet – et sont transmis aux chefs d’Etats-Majors qui le relayent eux même a leur 2eme Bureau) mais aussi de rendre compte quasi quotidiennement a sa hiérarchie de l’exécution des ordres.

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Trente ans après le début du génocide perpétré contre leur communauté, des Noirs mauritaniens réclament toujours un procès contre le Colonel Maawiya Ould Sid’Ahmed TAYA

En novembre 1989, Amnesty International a publié un rapport de 30 pages sur les violations des droits de l’homme recensées en Mauritanie entre 1986 et 1989. Ce rapport était intitulé Mauritanie 1986-1989: Contexte d’une crise. Trois années d’emprisonnements politiques, de tortures et de procès inéquitables (AI Index AFR 38/13/89).

Depuis la publication de ce document, la situation des droits de l’homme en Mauritanie s’est considérablement aggravée. Les exécutions extrajudiciaires, l’usage de la torture, les traitements cruels, inhumains ou dégradants infligés à des villageois ont atteint un niveau particulièrement alarmant dans le sud du pays.

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Les affaires Sid’ Ahmed Ould Boilil et Ely Ould Dah ou le symbole de l’offensive des « victimes mobilisées »

Avant d’en venir à ce qu’on appela à l’époque « l’affaire Ely Ould Dah », précisons que l’emploi par nous de la catégorie « victimes mobilisées », traduit comme chez Johanna Siméant, Lilian Mathieu et Sandrine Lefranc471, la volonté d’en référer à des rassemblements d’individus, de victimes qui se firent sur la base de revendications communes et dont la parole est portée par des représentants. Cette catégorie renvoie donc aux organisations de victimes qui se constituèrent, se mobilisèrent et furent mobilisées par des porte-parole qui firent de la dénonciation des exactions du régime d’Ould Taya et la reconnaissance du préjudice qui était celle des victimes, la quintessence de leur lutte.

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Mauritanie: Violations des droits de l’homme dans la vallée du fleuve Sénégal

AMNESTY INTERNATIONALPAYS : MAURITANIE

TITRE : Violations des droits de l’homme dans

la vallée du fleuve Sénégal

2 OCTOBRE 1990 RESUME AI INDEX: AFR 38/10/90

DISTR: SC/CO/GR/PO

En novembre 1989, Amnesty International a publié un rapport de 30 pages sur les violations des droits de l’homme recensées en Mauritanie entre 1986 et 1989. Ce rapport était intitulé Mauritanie 1986-1989 : Contexte d’une crise. Trois années d’emprisonnements politiques, de tortures et de procès inéquitables (AI Index AFR 38/13/89).

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Mauritanie: la nécessite d’identifier et de punir les responsables

Colonel Maaouiya OULD Sid’Ahmad Taya, Président de la république islamique de Mauritanie de 1984 à 2005. un génocidaire en liberté

  Aujourd’hui en fuite au Qatar, il est le premier responsable du génocide contre les Noirs mauritaniens.

Human Rights Watch/Africa estime que les auteurs de ces violations intolérables des droits de l’homme doivent être tenus redevables de leurs crimes; il appartient aux gouvernements d’identifier et de sanctionner les responsables d’abus, que les auteurs soient ou non des cadres de l’administration, des militaires, des forces anti-gouvernementales, ou d’autres individus.

 

En dépit de nombreuses preuves liant directement des cadres de l’administration aux violations des droits de l’homme dont ont été victimes les groupes ethniques noirs, le gouvernement mauritanien refuse de reconnaître toute responsabilité ou d’autoriser quelconque enquête indépendante sur ces exactions. Afin d’assurer l’impunité des responsables de ces violations et de bloquer toute tentative tendant à les identifier et les punir, une amnistie fut décrétée en juin 1993 couvrant tous les crimes commis par les forces armées et les services de sécurité entre avril 1989 et avril 1992. Ce n’est pas un hasard si cette période correspond au plus fort de la répression contre les Noirs mauritaniens, avec notamment le massacre de 500 à 600 Négro-africains en 1990-91. Human Rights Watch/Africa estime que les auteurs de ces violations intolérables des droits de l’homme doivent être tenus redevables de leurs crimes; il appartient aux gouvernements d’identifier et de sanctionner les responsables d’abus, que les auteurs soient ou non des cadres de l’administration, des militaires, des forces anti-gouvernemental es, ou d’autres individus. Human Rights Watch/Africa s’oppose à toute loi dont le but serait de permettre aux auteurs de violations flagrantes des droits de l’homme d’éviter de répondre de leurs crimes et d’échapper tant aux poursuites civiles pour dommages et intérêts qu’aux poursuites et condamnations pénales.

L’obligation d’enquêter sur les violations flagrantes des droits de l’homme et de punir les responsables de ces abus est clairement établie par le droit international. On trouve des exemples de ce principe dans la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, qui établit clairement l’obligation d’amener les auteurs de tortures devant la justice, ainsi que dans la Déclaration universelle des droits de l’homme qui oblige les Etats à mettre en place des recours effectifs contre ces abus. La combinaison de toutes ces dispositions est considérée comme ayant créé pour les Etats l’obligation d’enquêter sur les violations flagrantes des droits de l’homme et de punir leurs auteurs. La Mauritanie est également liée par les traités internationaux qu’elle a ratifiés, notamment par la Convention relative à l’esclavage de 1926.

Les réfugiés mauritaniens, eux-aussi, exigent que les auteurs des violations des droits de l’homme menées contre les Noirs soient jugés. « Ce qui s’est passé [en Mauritanie] ne doit pas se reproduire », expliqua un réfugié de Sélibaby. « Il doit y avoir un changement radical et profond. Mais dans les conditions actuelles, je ne peux pas rentrer » (2). Le même point de vue a été exprimé de manière encore plus véhémente par la veuve de l’un des soldats tués lors du massacre de 1991. « Les choses matérielles, c’est secondaire », dit-elle. « Ce qui importe le plus, c’est que justice soit faite » (3).

source: Rapport de HRW que vous pouvez consulté integralement à la rubrique HRW .

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