Hommage à Ba Alassane Oumar Par Ibirahiima Abu Sal -Historien-chercheur-rescapé de la prison de Walata

Le jeudi 26 août 1988 à 15h 05 mn est décédé le Maréchal de Logis chef de la Gendarmerie Alasan Umar Bah dans la grande salle de la prison mouroir de Wâlata où étaient parqués des FulBe et des Wolof de la mouvance nationaliste qui lutte contre l’hégémonie et le racisme des Arabes en Mauritanie.

«Laa i laaha illallaah, AlasanUmar yehiii» («Laa ilaaha illallaah , Alasan Umar est parti») a crié une voix. Tout le monde s’est précipité, certains en récitant des versets du Qoran, près du corps qui venait de rendre son dernier souffle après avoir protesté de sa dernière plainte.

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Avril 1989:coup d’envoi des déportations de Négro-Mauritaniens par l’Etat: Témoignages de Mme Habsa BANOR SALL

Au mois d’avril 1989, des centaines de noirs sont massacrés à Nouakchott, Nouadhibou et dans plusieurs autres localités mauritaniennes, avec la complicité des plus hautes autorités de l’état. Dans la foulée de ces pogroms anti-Noirs, le pouvoir Beydane procédait à l’épuration de l’administration et de ces entreprises publiques de leurs éléments Noirs, à l’arrestation et à l’exécution de dizaines de Négro-africains et leur déportation. Mme Habsa BANOR SALL fait partie de ces milliers de Noirs mauritaniens déportés vers le Sénégal.

Source vidéo: Avenir Vivable

Témoignage d’un rescapé du génocide :  »La mort ne voulait pas de moi »

Il avait le visage sombre, sans expression, sans vie, peut-être á cause de ses yeux presque éteints. Un instant seulement il s´est animé, en sortant une liasse de papiers de sa serviette, qu´il m´a tendue. Il y en avait des pages et des pages photocopiées, où s´alignaient des noms, des grades, des lieux, des dates….

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Prison-mouroir de Walata : La nuit infernale des 22, le 22 mars 1988

II était 22 heures ou 23 heures ce 22 mars 1988. La nuit était calme. Les détenus restés dans la salle, malgré la fatigue et le sommeil ne purent dormir. Ils étaient angoisses et se posaient mille et une questions sur le sort de leurs 22 camarades quand, soudain, plusieurs cris de douleurs, tels un coup de tonnerre dans un ciel Serein, vinrent oppresser ce calme et cette tranquillité nocturnes. Ces cris dont 1’echo était amplifié par la nuit devenaient de plus en plus forts. Ils émanaient de plusieurs personnes et semblaient provenir du côté Est du fort. II n’y avait pas de doute possible : nos 22 camarades étaient soumis à une véritable séance de torture en guise de punition pour leurs cadenas cassés.

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Nouveau témoignage accablant contre le tortionnaire Ghali Ould Soufi

 

 

 

 

 

 

Monsieur Kane Ibrahima Amadou, ex-brigadier de la Garde nationale mauritanienne, ancien prisonnier au fort de Oualata, « rescapé du mouroir de Oualata » selon ses propres termes, a tenu à témoigner sur « 28.Com » des conditions d’incarcération, des tortures et mauvais traitements qui lui furent infligés ainsi qu’à à ses co-détenus par celui qu’il nomme le « génocidaire». L’ex brigadier se dit prêt à toute confrontation avec son ex gêolier. Le texte ci-dessous est une traduction d’un témoignage réalisé initialement en langue Pulaar.

Je m’appelle Kane Ibrahima Mamadou, ex brigadier de la Garde nationale, rescapé du mouroir de Oualata. J’appartiens à la première promotion des sous-officiers de la Garde nationale, corps que j’ai intégré le 1er octobre 1981.

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Ghaly  Ould SOUFI : le lieutenant « flingueur », un tortionnaire en liberté

«… Je m’en fous, celui qui décorne je le flingue et je rends  compte qu’il est mort de diarrhée ». C’est le lieutenant Ghaly, nouveau patron du fort qui parle. II s’adresse a un groupe de détenus. Et c’est pendant ses tout premiers jours au fort. Des énormités de  cette facture-la, a base de cynisme, d’enfantillage ou de vulgarité, qui illustrent bien certains traits de sa personnalité, le lieutenant  Ghaly nous en fournira une bonne quantité. Presque quotidiennement, pendant tout le temps qu’il fera au fort. Cette sortie sadique et gratuite lui vaudra de la part de certains détenus le surnom de « Flingueur ».

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Évènements Mauritanie-Sénégal: Nous sommes restés debout (Salimata Lam)

Tout le mois de mai Kirinapost donne la parole à des ressortissants sénégalais et mauritaniens impliqués ou habitant la région frontalière entre les deux pays, histoire de replonger dans un des épisodes les plus sombres des relations entre les deux peuples. Salimata Lam est une mauritanienne. Elle est coordinatrice de programmes à SOS-Esclaves depuis 2010. Héroïne discrète et engagée, Salimata se bat au quotidien en faveur des droits humains. En 1989, la fonctionnaire qu’elle était a vécu dans sa chair les troubles entre la Mauritanie et le Sénégal puisqu’elle a été déportée vers le Sénégal avec son époux, brusquement coupée de sa fille d’un an, en sevrage chez ses parents… Lire la suite « Évènements Mauritanie-Sénégal: Nous sommes restés debout (Salimata Lam) »

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Déportations de 1989 en Mauritanie: «Pas de pardon sans coupable»

En Mauritanie, voilà trente ans que quelque 70000 hommes, femmes et enfants ont été expulsés de leur propre pays par le régime du colonel  Ould Taya. Depuis cette date, quelque 25000 sont rentrés avec l’aide du HCR mais sans récupérer tout ce qu’ils avaient perdu, loin de là. Et les autres sont toujours au Sénégal et au Mali. Ibrahima Aly Dia est l’un de ces déportés. Il est membre des Forces de libération africaine de Mauritanie (Flam) et témoigne.

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Témoignages sur les déportations de Noirs mauritaniens de 1989 : le cas du Tagant

La déportation est l’action  d’obliger quelqu’un, le plus souvent un groupe de  personnes, de quitter son  habitat, son territoire  ou son pays.

Dans le droit français, la déportation occupe la troisième place après la  peine de mort et  les travaux forcés à perpétuité pour sanctionner ceux qui ont commis des crimes  contre la sûreté de l’état ; dan…s certains cas, la déportation a pour objectif  la destruction physique  notamment  dans le génocide des Arméniens, des Juifs et des Tsiganes.

C’est cette destruction physique que visaient les déportations en Mauritanie dont les victimes ne sont coupables d’aucun crimes ; sinon d’être nés noirs et de vouloir le rester.

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Les Flam: du manifeste du négro mauritanien opprimé à la prison mouroir de Walata [Vidéo]

Le 4 septembre 1986 a débuté une série d’arrestations d’intellectuels et de cadres Noirs mauritaniens qui avaient publié en avril de la même année un document intitulé «Le Manifeste du Négro mauritanien opprimé. De la guerre civile à la lutte de libération nationale».

Un document dans lequel, ils dénonçaient la politique de la discrimination raciale et culturelle en faveur de l’arabisation, la politique d’exclusion ethnique dont leur Communauté noire (Bambara, Fulbe, Sooninko et Wolof) fait l’objet depuis l’indépendance de la Mauritanie en 1960.

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