Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie saluent le verdict du procès qualifié de « procès historique » rendu en Guinée Conakry le 31 juillet 2024 ; Il est communément appelé « le procès du 28 septembre 2009 ». Les faits incriminés de cette époque ont été requalifiés par les juges en crimes contre l’humanité qui sont des crimes de masse commis contre des droits fondamentaux. « Le procès du « 28 septembre » a vu des personnalités de haut rang qui avaient occupé de hautes fonctions, rendre compte de leurs crimes devant un tribunal et être condamnés. Aussi, les Flam appellent les autorités mauritaniennes à s’inspirer de l’exemple guinéen, au lieu de consacrer l’impunité en règle de droit. Jusque-là le pays préfère fermer la porte de la justice aux victimes mauritaniennes du génocide perpétré à leur endroit au cours de la période 1989-1991, en faisant voter en 1993, une loi d’amnistie par l’Assemblée nationale mettant à l’abri de toute poursuite judiciaire leurs bourreaux.
Le caractère ciblé, programmé, unilatéral, massif et grave des violences subies par la composante négro-africaine du pays montrent bien que nous avons assisté à un véritable génocide qualifié de crime contre l’humanité perpétré par les Forces armées et de sécurité mauritaniennes.
Des séries de crimes qui vont des tortures aux assassinats continuent à être commis sur des jeunes citoyens mauritaniens lors de manifestations pacifiques ou suite à leurs arrestations. Ceux-ci sont restés jusque-là impunis.
Au regard de ce qui précède, les FLAM rappellent leur position par rapport aux crimes de génocide perpétrés contre la composante négro-africaine de notre pays. Les Flam appellent les autorités de notre pays, la Mauritanie, à se plier aux quatre exigences voulues et demandées par les victimes et leurs ayant-droits à savoir :
- le devoir de Vérité
- le devoir de Justice
- le devoir de Réparation
- le devoir de Mémoire
Les Flam réitèreent leur demande d’enquête et de justice pour les morts de Kaedi.
Le Département de la communication des FLAM.
