Siidi Mohamed Wul Moham le Directeur du Panpa : un idéologue dangereux contre l’unité nationale, un Orfèvre de l’effacement des Noirs non arabe de Mauritanie.

Siidi Mohamed Wul Moham, actuel directeur du port autonome de Nouakchott, incarne une contre-offensive réactionnaire contre l’unité nationale. Doté de moyens colossaux, investi d’une mission stratégique, il représente aujourd’hui un centre de gravité idéologique contre toute ambition de refondation nationale inclusive

Héritier direct de son cousin de Mawuya Wul Sid’Ahmed Taaya, ancienne pièce maîtresse de la décennie Wul Abdel Aziz , Wul Moham demeure l’un des maillons les plus actifs des partis-état-appareil du PRDS-UPR-INSAV.

Il est l’un des idéologues de la “Mauritanie arabo-islamique” et un exécuteur discret des politiques d’exclusion et de négation des communautés négro-africaines. Son parachutage à ce niveau des affaires ne doit rien au hasard, car c’est lui qui a réactivé les logiques des régimes d’effacement chères au Cousin Wul Taaya avec de nouveaux outils. : Un axe idéologique tripartite : Bassisme – Nasserisme – Islamisme

Sidi Mohamed Ould Maham évolue à la croisée donc de ces trois idéologies de domination identitaire :

1- Le bassisme, héritage du nationalisme arabe irakien, hostile aux identités non arabes ;

2- Le nasserisme, centralisateur et assimilationniste, niant la pluralité ethnique, linguistique et culturelle de la Mauritanie ;

3- L’islamisme politique, nourri par des accointances avec le Hamas libanais et d’autres cercles fréristes, utilisé pour habiller le projet arabo-musulman d’une légitimité religieuse.

Ces trois idéologies convergent dans un projet unique : une Mauritanie homogène, arabe et musulmane, expurgée de sa composante négro-africaine, reléguée à la périphérie de la citoyenneté.

Avec sa nomination à la tête du port autonome de Nouakchott, Ould Moham dispose d’un outil extraordinaire et hors de tout contrôle de pouvoir économique, avec des budgets importants, des contrats de sous-traitance, et des postes clés à distribuer.

Au port, il recrute qui il veut, donne des marchés à qui il veut. Recrutements souvent structurés autour de l’idéologie et/ ou de l’allégeance tribale, et tout naturellement donc, les cadres négro-africains y sont systématiquement écartés.

De son piédestal, il a organisé un réseau administratif et politique, qui le positionne comme un point de passage obligé dans plusieurs cercles de décisions stratégiques.

Pourquoi nous sommes-nous intéressé à ce Monsieur ; un manipulateur invétéré, qui plus est, loin des strates de décisions politiques, se trouve non moins plus important pour Wul Ghazouani qu’un Ould Diaye ou un certain Wul Mohamed Lemine ?

Le Directeur actuel du port est, sous sa pudique bonasserie, le sémanticien du système d’effacement des Noirs de Mauritanie. Il est celui, qui par exemple, a toujours nourri le discours politique de narratifs. Le concept de « Cohésion nationale » en vigueur et par lequel on veut gommer les termes « Unité nationale » est de lui.

L’un des éléments les plus subtils – mais les plus dangereux – de la stratégie de Wul Moham est la manipulation du discours politique. Il cherche à remplacer le concept d’“unité nationale”, qui implique reconnaissance des injustices, réparation, et dialogue intercommunautaire-, par celui de “cohésion nationale” – une formule technocratique, dépolitisée, floue, qui gomme les conflits historiques et nie les spécificités.

Ce glissement lexical est une offensive idéologique à part entière : il vise à dépolitiser la fracture nationale pour empêcher toute réforme structurelle.

L’idéologue aux moyens financiers colossaux qui a juré de servir d’écueils aux rapprochements entres les Victimes des discriminations raciales. Wul Moham utilise certains cadres haratines comme instruments de légitimation, dans une logique de division des opprimés. Il co-opte, neutralise ou fait taire ceux qui pourraient servir de passerelle avec les revendications des Négro-africains.

Sa stratégie est claire : briser toute convergence entre les forces sociales dominées, en opposant Haratines et Négro-africains, au profit d’un pouvoir arabe conservateur et autoritaire.

Face à cette menace claire, nous lançons un appel solennel à mon frère et ami Biram Dah Abeid :

Ne te laisse pas piéger par les discours ou les signes d’ouverture émanant de cette figure du système. Toute proximité, même tactique, avec Wul Maham fragilise notre cause et dessert le combat pour la justice et l’égalité.

Wul Maham est un adversaire de l’unité nationale réelle, de la mémoire historique et de l’équité sociale. Il faut le nommer comme tel.

L’heure n’est plus à la complaisance. Wul Maham incarne un projet dangereux : un retour maquillé du régime de Wul Taaya, enrichi de ressources nouvelles et habillé d’un langage “républicain”.

Il faut :

Le désigner comme un acteur central du système d’exclusion ;

Mobiliser contre son projet de “cohésion nationale”, qui n’est qu’un outil d’effacement politique ;

Renforcer l’alliance entre Haratines, les Négro-africains et les franges bidhan exclues, contre tous les diviseurs.

Demmba Dikel

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