28 novembre : un jour de deuil, un jour pour se souvenir des protecteurs de la Nation assassinés par leurs frères d’armes.

Le 28 novembre est la date anniversaire de l’accession de notre pays, la Mauritanie, à l’indépendance. La journée ayant trait à cette date devait être une joyeuse fête pour l’ensemble des mauritaniens. Toutefois, elle est devenue depuis quelques années une journée de deuil, à l’échelle nationale, en souvenir aux 28 soldats noirs mauritaniens assassinés par leurs propres autorités.
Au cours de la nuit du 27 au 28 novembre 1990, on va assister à une scène macabre qui va entacher à jamais l’anniversaire de l’indépendance de la Mauritanie. En effet, des éléments des forces de défense et de sécurité mauritaniennes vont conduire à la potence 28 soldats noirs qui avaient été triés au hasard parmi de nombreux soldats noirs arrêtés arbitrairement et détenus au secret. Ces 28 soldats noirs ont été lâchement assassinés par pendaison, dans une garnison militaire dans la localité d’Inal située aux environs de la capitale économique Nouadhibou.

Leurs bourreaux ont cru bon de choisir ce jour et ce nombre symbolique, à sacrifier, pour commémorer ce jour jusque-là béni de l’indépendance. Toutefois, il convient de rappeler que : d’une part, ces soldats ont perdu leur vie dans le cadre particulier d’une purge des éléments Négro-mauritaniens de l’armée nationale ; et d’autre part, dans le cadre général d’actes de génocide perpétrés contre les populations noires mauritaniennes entre 1989 et 1991.

« Entre deux pendaisons, Khattra s’assoit sur un cadavre pour siroter son verre de thé ou au pied d’un pendu en récitant des versets de Coran. Il va d’un pendu à l’autre, achevant ceux qui tardent à mourir à coup de barre de fer, s’appliquant à porter les coups dans la région du cou » (page 121)


Au regard de cette barbarie, les FLAM considèrent le 28 novembre non plus comme une journée de fête mais de deuil.
En souvenir des victimes, les Flam restent unies et solidaires de tous les mauritaniens qui veulent mettre fin à l’impunité et demandent à cet égard que soit levée la loi d’amnistie 93-23 du 14 juin 1993 qui protège les bourreaux et rend irrecevable toute plainte contre les criminels, votée par l’assemblée nationale mauritanienne. Celle-ci met à l’abri de toute poursuite judiciaire les responsables de ce qu’il convient d’appeler, ici, des crimes contre l’humanité, des crimes de génocide qui restent imprescriptibles aux yeux du droit international. Ces facteurs constituent incontestablement des menaces quant à la construction d’une unité nationale en Mauritanie.
Les Flam rappellent qu’elles ne céderont jamais à la situation de terreur que le système raciste beydane, érigé en système de gouvernement, avait instauré dans le sud du pays dans les « années de braise » et qu’il perpétue, aujourd’hui, par des méthodes plus subtiles . Aussi, les FLAM, plus que jamais, sont déterminées et exigent, comme le réclament au premier chef, les victimes de ce génocide et de leurs ayants-droits, que soient respectés et appliqués les 4 devoirs : le devoir de Vérité ; le devoir de Justice ; le devoir de Réparation ; le devoir de Mémoire.
Que nos martyrs reposent éternellement en paix.

1 – l’Adjudant-chef Abdoulaye DJIGO
2 – 1ére classe Samba Baba NDIAYE
3 – 1ére classe Samba Oumar NDIAYE
4 – 1ére classe Ibrahima DIALLO
5 – 1ere classe Mamadou Hamadi SY
6 – Sergent Mbodj Abdel Kader SY
7 – 2éme classe Samba Demba Coulibaly
8 – 2éme classe Demba DIALLO
9 – 1ére classe Amadou Saïdou THIAM
10 – 1ére classe Mamadou Oumar SY
11 – 1ére classe Abdarahmane DIALLO
12 – 1ére classe Mamadou Ousmane LY
13 – Caporal Mamadou Demba SY
14 – Soldat Alassane Yéro SARR
15 – Caporal Amadou Mamadou BAH
16 – Sergent-chef Lam Toro CAMARA
17 – Sergent chef Souleymane Moussa BAH
18 – 2éme classe Oumar Kalidou BAH
19 – Sergent Amadou Mamadou THIAM
20 – Sergent Samba SALL
21 – 2éme classe Abdoulaye Boye DIALLO
22 – 1ére classe Cheikh Tidiane DIA
23 – 2éme classe Samba Bocar SOUMARE
24 – 1ére classe Moussa NGA??DE
25 – 1ére classe Ciradio LÔ
26 – 1ére classe Demba Oumar SY
27 – Sergent Adama Yero LY
28 – Caporal Djibril Samba BAH

Colonel Ould beibacar. Un criminel et un tortionnaire
Général Mohamed Ould Bamba Ould Meguett. Président de l’Assemblée nationale.
A assassiné et torturé ses frères d’armes.

Département de la communication des Flam
Le 26 /11/2024

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