
Cheikh Oumar Ba, Sayku, Abdul Umma, Abdul mawnam, c’est encore et toujours douloureux cette absence.
Mon frère, mon ami, mon guide, mon camarade…
Depuis ce funeste jour du 26 mars, un vide immense s’est creusé en moi, une plaie béante qui refuse de se refermer. Cinq ans…
Cinq ans de silence, de manque, d’absence insoutenable.
Cinq ans que ton rire s’est éteint, que ta voix ne résonne plus, que ton ombre ne se dessine plus dans nos vies. Mais comment, Cheikh Oumar ?
Yeeweende, yeeweende!!!
Là, en cet instant, je ferme les yeux et je te revois. Je revois ce regard vif, brûlant, intelligent.
Je revois ce visage radieux, sérieux. Je te revois, toi et moi, dans ta voiture, à l’angle de l’Avenue du Coin du Bois à Rambouillet. Nous étions un samedi, et 3 semaines avant que la mort ne nous trahisse. Nous devions nous concentrer sur l’organisation de la Commémoration de l’anniversaire des Flam. Triste anniversaire des Flam.
Oui, les Flam chevillées au corps.
Tu avais ce jour-là, comme tous les samedis officié en Ceerno, dispensé tes cours de Coran à Dikel, Mayram, Mariyaama, Tijjaani, Awaa et Aysee. Oui Dikel ta fille, Mayram ta fille, tes élèves, tes filles. Mon Dieu que tu nous manques.
Ton sourire rassurant, capable d’apaiser les cœurs même dans la tourmente manque à tes filles Dikel et Mayram.
Huley, Aysee, Madiina te diront ce même regret Abdul Umma.
Ta voix, cette voix qui portait si loin, qui savait trouver les mots pour éveiller les consciences, pour rassembler, pour réconforter. Mon frère, où est-elle ? Elle me manque tellement !!!
Depuis ton départ, la vie a perdu de ses couleurs. Tout semble plus terne, plus lourd. Il me manque quelque chose, ou plutôt quelqu’un. Toi. Toi qui guidais ; qui nous guidais, toi qui nous unissais, toi qui savais donner du sens aux batailles que nous menions ensemble. Aujourd’hui, nous avançons, mais le cœur n’y est plus. Chaque victoire a un goût amer, car tu n’es plus là pour la célébrer avec nous. Chaque épreuve est plus dure à affronter, car il nous manque ta force, ton courage, ta sagesse.
Mon frère, mon ami, mon camarade, j’aimerais tant te parler encore une fois. T’entendre me dire que tout ira bien. Sentir l’enthousiasme , comme autrefois, comme lorsque nous rêvions ensemble d’un avenir meilleur pour ce pays qui nous a vu naître et pour lequel tu as sacrifié ta vie entière.
Mais ce futur que nous dessinions, tu ne le verras pas. Ce monde que tu voulais plus juste, plus humain, il continue de se construire sans toi. Et c’est insupportable.
Tu étais un phare dans la nuit, une lumière pour tant d’entre nous. Aujourd’hui, cette lumière vacille, mais elle ne s’éteindra jamais. Nous la porterons en nous, nous continuerons ton combat, car c’est la seule façon de te garder vivant.
Keccel ma sœur, il me manque tellement notre Abdul.
Mais, mon frère, que c’est dur… Que c’est dur de marcher sans toi… Que c’est dur d’écrire ces mots, quand tout en moi refuse encore d’y croire…
Je passe à Bogge presqu’au moins deux fois par an depuis que tu y reposes, je reste près de toi, me laisse submerger de nos souvenirs, je pleure, je plaisante, et le cœur ravivé de peine, je referme le caveau ou tu reposes près de Ceerno Sileymaani, et continue mon chemin.
Que la terre 6oggee te soit légère, Cheikh Oumar. Ton absence est un gouffre, mais ton souvenir brille de mille feux et à jamais dans nos cœurs.
Ibrahima Diallo Baabayel




La première fois que je l’ai vu c’était en decembre 2018 quand il avait voulu délocaliser l’assemblée de la section Europe de l’Ouest en province plus précisément au Havre. Cheikh SOW m’avait mis en contact avec lui. C’est un vrai combattant pour des causes justes, patient, fédérateur ….Cheikh Oumar a donné sa vie à cette lutte. Je me souviens du 18 mars 2018 comme c’était hier. Oui il était venu la veille avec son épouse sans que personne ne le sache.
C’était un homme de valeur. PAIX à son âme.