Mauritanie : être esclave de mère en fille
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Mauritanie : être esclave de mère en fille

Malgré son interdiction, l’esclavage demeure une pratique encore courante en Mauritanie. Les dirigeants ont peu de raisons de vouloir changer ce système issu des divisions raciales. Témoignages. “J’ai été frappée, torturée, humiliée.J’étais toujours la première levée et la dernière couchée”, raconte Habi Mutraba en éclatant en sanglots. Comme600 000 de ses compatriotes, cette Mauritanienne a été esclave dès sanaissance. Sa mère ayant été mise enceinte par son “maître”, Habi a été donnéeà…

Témoignages: Lieutenant Abderahmane Demba DIALLO, un Rescapé du camp de zereïda 1990-1991

Témoignages: Lieutenant Abderahmane Demba DIALLO, un Rescapé du camp de zereïda 1990-1991

A ZEREÏDA nous étions plus de 800 détenus tout grade confondu. Pour la rigueur de l’enquête, les officiers faisaient quartier à part. Ils étaient répartis dans plusieurs cellules éparpillées dans la base. Quant aux sous-officiers et soldats, ils croupissaient dans la misère enfermés dans 4 salles transformées en forteresse.

La nuit du 28 novembre 1990, Un rescapé du camp de la mort d’Inal raconte

La nuit du 28 novembre 1990, Un rescapé du camp de la mort d’Inal raconte

Ce fut une nuit longue, terrible et cauchemardesque. Il s’agit-là des mots d’un rescapé. J’insiste pour qu’il me dise plus détails, mais il refuse en me confiant ces mots : « On ne peut pas se rappeler d’un cauchemar… car ça fait toujours peur de voir un homme mourir sous tes yeux. Voir un homme pendu comme un mouton aux yeux exorbitants est une malédiction ».

« Je vois deux soldats rudoyer un officier de la marine, le sous-lieutenant Tambadou Abdoulaye »

Le 23 novembre, vers dix-heures la porte de la prison s’ouvre à nouveau, deux minutes coulent sans que personne n’entre. Mon intuition n’est pas pour me rassurer lorsque, comme un gaillard, le caporal étrangleur s’encadre dans la porte, de son index il me fait signe de venir. Mon cœur se met à battre plus vite, tout d’un coup, les séances d’étranglement me reviennent à l’esprit…Il invite les lieutenants Sall Abdoulaye…

Kane Ibrahima Amadou, ex brigadier de la garde, rescapé de Walata. Réfugié mauritanien : Témoignages

«Ils m’ont bandé les yeux quand ils m’ont amené à côté de la mer pour me dire qu’on allait m’exécuter puisque je refusais de parler ; j’ai dit tant mieux ; je préfère qu’on m’exécute, comme cela tout le monde sera tranquille»

Témoignage d’un ancien prisonnier politique de l’Ecole de police, des geôles de Nouakchott, de Waalata et d’Ayoun el Atrouss

« Les lieutenants Dahi Wul MOHAMED et Ghaly Wul SOUVY, l’adjudant Wul BOWBALI tous de la Garde nationale répétaient souvent que nous n’avions droit à rien sauf aux tortures et à la mort. » Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs les congressistes, je voudrais tout d’abord remercier la Section française d’Amnesty International de m’avoir permis de prendre la parole pour apporter mon témoignage sur les conditions de détention que j’ai vécues avec des amis…

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Témoignages de Idrissa BA sur les conditions de détention à Oualata

Idrissa BA dit Pathé, est membre et cofondateur des Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM), aujourd’hui exilé aux USA, il a activement participé à l’édition du «Manifeste du Négro mauritanien opprimé. De la guerre civile à la lutte de libération nationale» publié par les Flam en avril 1986. Un document dans lequel les auteurs dénonçaient la politique de la discrimination raciale et culturelle (notamment par l’arabisation à outrance), la…

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L’enfer d’Inal, l’horreur des camps : le témoignage de Mahamadou SY

En quelques années, la Mauritanie aura tout connu : mise en place d’une dictature, tortures, déportations, épuration ethnique… C’est dans ce contexte dramatique que se situe cet épisode sanglant que nous raconte Mahamadou Sy. Survivant des camps de la mort, il nous livre un témoignage bouleversant sur les horreurs qui s’y sont déroulées. Avec une incroyable précision, il nous plonge dans un univers surréaliste que l’on a mal à imaginer…

Le Colonel Sidi Mohamed Ould VAÏDA matricule 77104, un tortionnaire en liberté. Bababé s’en souvient

Le tristement célèbre Colonel Sidi Mohamed Ould VAÏDA matricule 77104 qui a fait ravages dans le Sud avec ses fusiliers marins entre 89 et 91. Un tortionnaire en liberté. Bababé s’en souvient.

Témoignage: mémoire d’une situation

A mon réveil, il est 16heures.J’ignore complètement ce qui se passe. Je fais mes ablutions et prends le coran pour lire, quand un garde se présente. Qu’est-ce que tu fais là, me dit-il alors que tous les hommes sont aux puits? Je dormais, répondis-je. Allez: sors et va rejoindre les hommes. Je m’exécute. En sortant, nous rencontrons deux autres gardes dans la cour de la maison. Ceux-ci me rappellent pour…

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