Contribution des forces de libération africaines de Mauritanie à la conférence panafricaine, anti-impérialiste, internationaliste de Dakar

C’est un insigne honneur et un grand plaisir, pour les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM) d’être partie prenante et d’apporter notre contribution, à cette conférence panafricaine, anti- impérialiste, internationaliste de Dakar co-organisée par la Plateforme Anti-impérialiste, la Dynamique Unitaire Panafricaine de France et le Comité National de Préparation du Sénégal (SEN).
Aussi, à cette occasion les Forces de libération africaines de Mauritanie voudraient vous présenter leur organisation et vous faire part de leur combat et de leurs nobles objectifs. Nous donnerons également notre point de vue sur la question de l’impérialisme. Pour ce faire, il convient , tout d’abord de revenir à nos origines. En effet, les Flam sont les héritières d’intellectuels et de cadres mauritaniens (au nombre de 19) qui, en février 1966, avaient publié un écrit intitulé  » le manifeste des 19″. Ce manifeste fait suite à une mesure rendant, en Mauritanie, l’enseignement de la langue arabe obligatoire, au niveau du Second degré. Les rédacteurs de ce manifeste avaient perçu, très tôt, que l’introduction de cette réforme n’était que le début d’une arabisation, qui étape par étape allait aboutir à une arabisation complète de l’enseignement et de l’administration du pays. Le rejet déterminé de cette réforme conduira au déclenchement d’une grève au lycée de la capitale Nouakchott. Une grève que ses déclencheurs vont déclarer illimitée et qui va s’étendre aux autres établissements scolaires du pays. À ce qui était perçu comme discrimination au plan de l’éducation, il faut ajouter les discriminations en matière d’emploi et de nominations administratives dont la composante noire du pays (Peule, Sonninke, Olof et Bambara) reste toujours victime, jusqu’à nos jours. Ces événements de 1966 ont sérieusement ébranlé le régime de Mokhtar Ould Daddah car le pays a connu un début de guerre civile que le président feu Ould Daddah n’a pu éviter qu’en procédant à des arrestations et à des sanctions dont l’essentiel des victimes appartenaient à la communauté noire mauritanienne. Étouffant ainsi les revendications fondamentales des noirs qui n’ont eu comme seul tort que d’avoir refusé une réforme visant ni plus ni moins qu’à leur assimilation aux modes de vie et de pensée des arabo-berberes. Il est important de souligner que l’appel des noirs mauritaniens à l’égalité citoyenne au plan sociopolitique n’a jamais occulté les revendications identitaires en Mauritanie. Ces dernières se sont cristallisées autour de la question linguistique en 1966 sous le régime du premier président mauritanien Moktar Ould Daddah, et par la suite en 1979, sous le régime militaire. Une étude de l’UNESCO datant de 2003, en examinant les réformes de l’enseignement en Mauritanie, à partir de 1959 pendant la période coloniale, et en étendant cet examen à la période postcoloniale, a mentionné que :  » la logique de la réforme de 1979 fût un aboutissement logique de la politique éducative depuis les indépendances, c’est à dire l’arabisation… ». Soulignons que la Mauritanie est indépendante depuis le 28 novembre 1960 . Alors, Force sera de reconnaître, que la création, en 1979 d’un institut des langues nationales, en vue de leur expérimentation et de leur enseignement officiel , ne fût rien d’autre qu’un dilatoire, un trompe-l’oeil. Pour cause, cet institut finira très tôt par fermer ses portes en sacrifiant ainsi quatre années d’enseignement entamées au niveau de l’enseignement primaire. Pourtant, une évaluation technique de l’UNESCO avaient jugé l’enseignement des langues nationales( pulaar, Soninke, Olof) en Mauritanie comme très satisfaisant donc comme une réussite. Aujourd’hui, le parlement mauritanien a voté une loi portant sur l’officialisation et l’enseignement des langues nationales reconnues du pays. À cet égard, si le gouvernement mauritanien refuse, à l’entame de cette nouvelle rentrée scolaire , de commencer (après ce vote du parlement) l’enseignement systématique des langues nationales qui ont prouvé leur aptitude et leur capacité à supporter l’enseignement, ce qu’au fond ce gouvernement joue à la diversion, en faisant du dilatoire. En fait, l’évaluation par l’UNESCO de la loi de 1979 réformant l’enseignement en Mauritanie est sans ambages, il ne s’agit ni plus ni moins que de l’arabisation complète du pays. À cet égard, le bilinguisme prôné n’est que de façade.
Cette arabisation opérée par les gouvernements successifs de Mauritanie s’est toujours accompagnée : d’une part de son rapprochement progressif avec les populations du monde arabe et de leur civilisation ; et d’autre part, de son éloignement des populations négro-africaines subsahariennes du continent et de leurs cultures . Par sa volonté exclusive d’ancrage dans le monde arabe , la Mauritanie trahit sa vocation de départ à savoir : être le trait d’union entre l’Afrique noire et l’Afrique blanche. Des évènements témoignent bien de cette trahison : le retrait prématuré de la Mauritanie, en 1965 , de l’organisation commune africaine et malgache (OCAM) , son entrée dans la ligue arabe en 1973, son intégration à l’Union du Maghreb Arabe en février 1989 ; son retrait de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO) en 1999. Il faut noter, au passage, que l’appartenance de la presque totalité des mauritaniens à la religion musulmane n’a pas été un facteur d’unité pour empêcher les dérives ethnoraciales que la Mauritanie connaît.


C’est dans ce contexte de l’arabisation forcée des noirs mauritaniens et son corollaire c’est-à-dire le refus de leur reconnaître l’égalité citoyenne , que naîtront les forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM) le 14 mars mars 1983 . Ceci, grâce au regroupement de quatre organisations, à savoir : l’Union démocratique mauritanienne (udm), l’organisation pour la défense des Négro- africains de Mauritanie (odinam) , le mouvement populaire des africains de Mauritanie (mpam) et le mouvement des élèves et étudiants noirs (meen). Aussi, en s’inscrivant dans l’esprit du manifeste des 19 de 1966 : les Flam avaient publié en juin 1986 « le Manifeste du négro-mauritanien opprimé ». Il s’agit d’une radioscopie de la situation socio-économique, politique et culturelle des noirs en Mauritanie , dénonçant la politique de discrimination raciale qu’ils subissent du fait de l’arabisation. Le 4 septembre 1986, les forces de sécurité du régime de l’apartheid mauritanien vont procéder à des séries d’arrestations dont quelques éléments des Flam qui,en réalité, étaient les premiers visés . Ces derniers seront détenus, en secret, à la prison mouroir de Walata (un ancien fort) pendant près de quatre ans, avant d’être libérés. Toutefois, certains d’entre eux succomberont à des tortures et à des traitements inhumains dégradants . Ce rejet du racisme d’État sera à l’origine d’une tentative de coup d’État avorté, le 22 octobre 1987.

Celui-ci émanait de jeunes Officiers noirs. Ils seront accusés,entre autres, de collusion avec les FLAM, sans qu’aucune preuve ne soit fournie. Trois parmi ces jeunes Officiers noirs seront exécutés le 3 décembre 1987, à la suite d’un procès obscur où le droit de la défense n’a pas été franchement assuré ; et pourtant cette tentative de coup d’état qui n’a connu qu’un début d’exécution n’a pas fait la moindre victime. L’apartheid mauritanien ou le système beydanne (arabo-berbère) apparaît de plus en plus sous son vrai visage. Le terme Beydanne signifie littéralement  » blanc », il est celui par lequel les arabo-berbères de Mauritanie s’auto-désignent .
La non-resolution de façon appropriée des revendications légitimes des noirs de Mauritanie débouchera sur la crise survenue en 1989. Celle-ci fait suite à un banal conflit à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, entre éleveurs et agriculteurs . Ce petit incident a généré des violences contre les ressortissants des deux pays, notamment dans les deux capitales, Dakar et Nouakchott. On a évité la guerre en procédant au rapatriement de part et d’autre des citoyens des deux états. Le gouvernement mauritanien va se servir de ces événements comme prétexte, pour mener une épuration ethnique des populations noires mauritaniennes. Il vont perpétrer des violations massives et graves des droits humains à l’endroit de citoyens noirs mauritaniens . Ces violations ont été dénoncées par des Ongs de défense des droits de l’homme, des organisations régionales (Commission Africaine des Droits de l’Homme et des peuples…) et internationales notamment les nations unies. En effet, entre 1989 et 1991, la population noire de Mauritanie va être victime : de déportations en masse au Sénégal et au Mali où des réfugiés mauritaniens sont présents jusqu’à nos jours ; d’arrestations et d’exécutions sommaires de sa composante militaire dont 571 parmi eux ont perdu la vie lors de leur détention en secret et des milliers d’entre eux détenus arbitrairement en prisons furent torturés puis libérés et par la suite chassés de l’armée ; de disparitions forcées de nombreux civils comme en témoigne la découverte de fosses communes dans le sud du pays ; d’expropriations foncières dans la vallée du fleuve ; de vols de biens et de milliers de bétails . À cet égard, le régime du colonel Sid’Ahmed ould Taya le premier responsable de cette situation chaotique, fera voter en 1993, par le parlement de l’époque, une loi d’amnistie qui, jusqu’à présent , met à l’abri de toute poursuite judiciaire toutes les personnes impliquées dans ces crimes contre l’humanité. Ceux -ci sont imprescriptibles au regard du droit international. Pour revenir aux Flam, si certains de nos membres continuent le combat en Mauritanie, l’essentiel de l’élite de l’organisation mène le combat dans les diaspora . Les Flam restent toujours attachées à leur combat. Notre mouvement politique a une ambition nationale à l’échelle de toute la Mauritanie, c’est en celà qu’il s’est fixé pour objectifs dès sa création en 1983 : l’abolition de l’esclavage , la garantie de l’égalité citoyenne et l’égale protection de la loi pour toutes les composantes du pays ( Bambaras, peules, haratines, Soninke, beydanne et olofs ) . Il faut souligner que tous les noirs en Mauritanie ne sont pas esclaves en revanche tous les esclaves sont noirs. Ces esclaves sont majoritairement des noires de culture arabo-berbère qu’on appelle les « Haratines ». Les Haratines peuvent avoir un statut d’esclave ou d’affranchi. Ce groupe social est une composante de la communauté arabo-berbère. Toutefois, de plus en plus, des voix s’élèvent dans le milieu Haratine revendiquant leur reconnaissance en tant que groupe distinct de celui de leurs maîtres ou anciens maîtres arabo-berbères. L’esclavage en Mauritanie a été aboli en 1905 sous la colonisation française. Ceci dans le sillage de l’abolition de l’esclavage, en France, pour la deuxième fois, en 1848. Pour rappel, la première abolition en France date de 1794. L’abolition de l’esclavage au cours de la période coloniale en Mauritanie ne mettra pas fin à ce phénomène. La Mauritanie indépendante procédera à une abolition, pour la première fois en 1981. Malgré l’abolition de cette horreur et sa criminalisation par une loi en 2007, le phénomène de l’esclavage persiste toujours en Mauritanie. Un tribunal a été institué pour juger des cas d’esclavage, force sera de constater que les plaintes de victimes aboutissent rarement. Outre l’esclavage, il existe bien, dans toutes les ethnies mauritaniennes un système de caste et l’endogamie y est pratiquée. Ce qui limite les liens matrimoniaux entre les différents segments de la société. la société mauritanienne est hiérarchisée et fractionnée.

Afin de réaliser leurs objectifs, les forces de libération africaines de Mauritanie appellent à l’unité et à la paix et prônent pour le respect de toutes les identités culturelles du pays. Il ressort de ce qui précède, que dans le face-à-face que se font les noirs et les arabo-berbères, en Mauritanie, il se pose non seulement le problème de l’esclavage, mais aussi celui de la production et de l’affirmation d’une identité culturelle nationale qu’une frange arabo-berbère dominante détentrice du pouvoir politique et économique tente d’imposer aux groupes ethniques noires qui composent la Mauritanie, et ceci, en associant la construction d’une identité nationale commune à la nécessaire hégémonie de la langue arabe. Les idéologues de la communauté beydanne se réclament d’une idéologie panarabisme que sont le baasisme et le nassérisme . Le nasserisme fondé sur la pensée du défunt président égyptien Gamal Abdel Nasser influença le monde arabe dans les années 1950-1960-1970. Il prône les coups d’état militaire contre les dictatures dans le monde arabe, comme étape pour l’unité des peuples arabes, dans le cadre du socialisme. Quant à l’idéologie baasiste, elle prône la résurrection arabe en termes de révolution nationale. Cette résurrection se justifie d’autant plus que la culture arabe est considérée ici comme primordiale par rapport aux autres cultures humaines . Si le recours à ces deux idéologies ont un sens dans leur volonté d’émancipation des peuples arabes du colonialisme , du néocolonialisme et de l’impérialisme, en tout cas, dans le contexte mauritanien, elles se présentent sous la forme d’instruments de domination au service du système d’apartheid mauritanien. La domination arabo-berbère en Mauritanie a une genèse. Elle trouve son fondement historique dans le fait colonial. La colonisation française pour s’imposer en Afrique a utilisé ce que le gouverneur colonial William Ponty appellera  » la politique de la Race ». Il s’agit de jouer l’hostilité entre les ethnies, pour neutraliser les uns et les autres, en application de la vieille Maxime « diviser pour régner ». Dans le contexte colonial de la Mauritanie, la France a favorisé la domination arabo-berbère au détriment des ethnies noires.
À ce stade de nos propos, nous tenons à souligner qu’il y a une question que les Flam ont beaucoup à cœur ; il s’agit de la question foncière. Dans leur manifeste de 1986, les Flam critiquent la confiscation des terres fertiles des noirs de la vallée du fleuve Sénégal par les beydanes (arabo-berbères ) . Ces derniers mettent en valeur ces terres dans le cadre de l’agrobusiness en recourant à des projets, prêts et autres aides octroyés par la banque mondiale et le FMI. Ces institutions financières de Breton Woods sont des véritables incarnations du capitalisme malfaisant notamment en Afrique. En prônant le libéralisme du marché international, leur objectif est d’ouvrir, par tous les moyens, des espaces économiques, aux pays et aux firmes les plus puissants. En tant qu’institutions financières, elles ont en charge l’encadrement et l’exploitation , à l’échelle mondiale, de pays très endettés ayant perdu toute souveraineté économique . Ces pays sont soumis à une économie de traite et de rente empêchant toute possibilité d’industrialisation et de développement. Il faut dire à ce propos que les multinationales monopolisent les marchés internationaux de matières premières. Cette mondialisation par le marché est polarisante, paupérisante, génératrice de chômage et prédatrice de ressources.. Lénine a bien raison de dire que « l’impérialisme est le stade suprême du capitalisme . »
Par ailleurs, en se définissant comme forces africaines, les Flam affichent nettement leur africanité. Toutefois, en se revendiquant politiquement de gauche , en optant pour ce courant idéologique, les Flam puisent forcément dans des valeurs universelles et humanistes . Aussi , notre participation active dans le cadre de la Dynamique unitaire et de la Plateforme ici présentes est la preuve magistrale de notre engagement humaniste contre l’impérialisme.

Il convient ici, dans le combat panafricaniste que nous menons de
rendre hommage à nos devanciers qui sont à l’origine de la naissance du panafricanisme. Il s’agit , entre autres, de ces afro-descendants de la diaspora , des monuments de la trempe, de William Dubois, Marcus Garvey, Georges Padmore…. On ne saurait oublier dans ces hommages le ghanaen Nkwame Nkrumah qui a rapporté le panafricanisme en Afrique , au retour de son voyage en Amérique. Le consciencisme de Nkrumah inspiré du matérialisme historique de Marx va promouvoir une révolution anti- impérialiste. Un matérialisme historique dont fera usage Amilcar Cabral (en Guinée Bissau) et Julius Nyerere ( enTanzanie). L’apport de Cabral au mouvement révolutionnaire de libération et d’émancipation du continent est incontestable. Il avait bien compris le lien entre le colonialisme et le capitalisme et ce que devrait être le rôle et la mission des intellectuels et de la petite-bourgeoisie africaine. Il s’agit pour eux de se « suicider » comme classe » pour pouvoir mener à bien « leur mission historique de libération nationale et sociale. » Nous rendons aussi hommage aux protagonistes du mouvement de la négritude à savoir , Aimé Césaire, Léon Gontran Damas, Léopold Sedar Senghor , en distinguant à propos de ce dernier l’homme de culture de l’homme politique. La négritude fut une revendication nationaliste qui fustigeaient les prétentions politiques , économiques et culturelles erronées de la colonisation, afin de valoriser l’Afrique à travers des productions culturelles. Ce qui nécessitait un retour aux sources . Ce travail indispensable de mémoire fait dire à Cheikh Anta Diop qui fût un pharaon du savoir :  » un peuple qui a perdu la mémoire est devenu un peuple fragile « . Aussi, rememorons-nous de nos martyrs lâchement assassinés par l’impérialisme, le colonialisme et le néocolonialisme, pour ne citer ici que : Patrice Émérite Lumumba du mouvement national congolais ; Ruben UM Nyobe et de Félix Mounié de l’Union des populations du Cameroun ; Sylvanus Olympio du comité de l’unité togolaise .

Plus près de nous, nos hommages s’adressent également aux premiers responsables des transitions politiques du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Respectivement le Général Abdourahmane Thiani, le Général Assimi Goita, le Capitaine Ibrahim Traoré. Ces trois dirigeants africains dignes héritiers de Djibo Bakary, de Modibo Keita, de Thomas Sankara, sont rassemblés dans une confédération dénommée  » L’alliance des états du Sahel » (AES) . Ils mènent, aujourd’hui, avec leur peuple comme rempart et avec la coopération militaire russe, une lutte courageuse et sans répit, contre des rebelles et des extrémistes religieux qui occupent partiellement et illégalement leur territoire menaçant ainsi leur intégrité . Ces extrémistes sont des proxys manipulés par des forces extérieures qui ont leurs agendas de déstabilisation du continent africain. Nous louons l’esprit d’indépendance et souverainiste des dirigeants de l’AES, en ce qu’ils ont rejeté les accords militaires coloniaux et néocoloniaux signés avec l’ancien colonisateur français . Soulignons qu’il y a quelques mois, le Niger a mis fin à la présence des bases militaires des USA sur son territoire. Puisque nous sommes en terre sénégalaise, nous ne pardonnerions pas si nous n’avions pas une pensée pieuse pour toutes et tous ces héroïnes et héros sénégalais qui ont servi inlassablement le panafricanisme et lutter contre le colonialisme, le néocolonialisme et l’impérialisme. Vous nous permettrez de nous rappeler ,ici, de celui qui fût un jeune et brillant étudiant, à savoir Oumar Blondin Diop, pour qui, la valeur n’a point attendu le nombre d’années. Il a mené des combats épiques contre l’impérialisme et ses valets au prix d’un ultime sacrifice celui de sa vie. Nous sommes presque à la fin de nos propos et une interrogation nous taraude . Si tant est que que l’Afrique doit s’unir ( une invite de l’un des plus illustres pères fondateurs du panafricanisme Nkwame Nkrumah), il ne nous échappera pas que cette volonté d’unité fait face à de nombreux obstacles dans cette Afrique disensuelle.

Dès lors , ne devrions-nous pas commencer d’abord par instituer et multiplier de nouvelles solidarités à la base, dans un esprit d’ouverture? Des solidarités dont l’un des objectifs principaux et de favoriser une grande mobilisation à l’échelle mondiale, afin de lutter contre l’impérialisme qui est une des sources principale des guerres et conflits dans le monde et de division de l’humanité . N’est-ce pas cette démarche de solidarité que nous pratiquons, en ce moment, dans le cadre de cette jonction entre la dynamique unitaire et la plateforme ? Par ailleurs,
nous saluons l’arrivée au pouvoir des nouvelles autorités sénégalaises à savoir leurs excellences le président Bassirou Diomaye Faye et son premier ministre Ousmane Sonko. Leur volonté d’opérer ce qu’ils appellent une rupture systémique traduit incontestablement un esprit souverainiste. Le souverainisme est au cœur de la démarche de tout panafricaniste convaincu. Pour cette raison essentielle, nous souhaitons sincèrement bonne chance au Pastef ( Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, et l’éthique ) dans leur quête d’une majorité parlementaire aux prochaines élections présidentielles sénégalaises de novembre 2024. Le Pastef est un parti qui prône le changement, le progrès et qui est résolument tourné vers l’avenir. Raison pour laquelle, le peuple sénégalais et notamment sa jeunesse ont voté très majoritairement pour le Pastef aux dernières élections présidentielles . Cette victoire a fait naître beaucoup d’espoir chez les panafricanistes qui ont toujours soutenu , dans des moments difficiles, les nouveaux dirigeants du Sénégal en la personne du président Diomaye Faye et du premier ministre Ousmane Sonko. Dans son discours d’investiture le président Diomaye Faye a appelé à la construction d’un  » Sénégal souverain, juste et prospère dans une Afrique en progrès ».
En guise de conclusion, permettez-nous de souhaiter une heureuse issue à tous les peuples du monde qui luttent contre l’exploitation éhontée des masses laborieuses, contre le colonialisme, le néocolonialisme et l’impérialisme. Vive la souveraineté, l’amitié des peuples.Vive leur coopération.

Forces de Libération Africaines de Mauritanie Le 26/10/2024

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