Les élections présidentielles de 2024 en Mauritanie ont une fois de plus été le théâtre de nombreuses controverses, notamment en ce qui concerne le traitement réservé à l’organisation FLAM (Forces de Libération Africaines de Mauritanie) par le régime en place.
Après l’annonce des résultats, une campagne de diabolisation systématique contre FLAM a été intensifiée par le gouvernement, cherchant à discréditer et marginaliser cette organisation.
Il est crucial de dénoncer ces manœuvres qui visent à étouffer les voix dissidentes et à maintenir un système injuste et discriminatoire.
Le régime militarodémocratique, confronté à une contestation croissante et à des accusations de fraude électorale, utilise la diabolisation de FLAM comme une distraction. En qualifiant FLAM de menace pour la stabilité nationale, le gouvernement tente de détourner l’attention des électeurs des véritables problèmes du pays, tels que la corruption, les inégalités sociales et les violations des droits humains. Cette stratégie de diversion est une technique bien connue pour éviter de rendre des comptes sur ses propres échecs.
Le discours gouvernemental post-élections a intensifié la rhétorique de peur autour de FLAM, les présentant comme des extrémistes violents. Ces accusations, largement exagérées et souvent infondées, visent à justifier une répression accrue contre les militants de FLAM et à légitimer les mesures autoritaires. Il est important de rappeler que FLAM est avant tout une organisation qui milite pour l’égalité et la justice dans un contexte de discrimination systématique.
La campagne de diabolisation post-électorale s’accompagne d’une répression sévère des libertés civiles. Les arrestations arbitraires, les intimidations et les violences policières se sont multipliées depuis les élections. Ces actions violent les principes fondamentaux de la démocratie et des droits humains, illustrant la volonté du régime de faire taire toute opposition et de maintenir un contrôle strict sur la population.
Le régime utilise également les médias d’État pour manipuler l’opinion publique et diffuser une image déformée de FLAM. Les reportages biaisés et les fausses informations sont utilisés pour alimenter la peur et la méfiance envers FLAM. Cette propagande médiatique vise à isoler l’organisation et à empêcher la formation d’un soutien populaire à leur cause.
Malgré cette campagne de diabolisation, il est essentiel que les citoyens mauritaniens et la communauté internationale continuent de soutenir FLAM et de dénoncer les injustices perpétrées par le régime. La résistance pacifique et la solidarité sont des outils puissants pour contester le narratif gouvernemental et promouvoir un changement véritable en Mauritanie.
La diabolisation de FLAM post-élections présidentielles 2024 est une tentative désespérée du régime militarodémocratique pour maintenir son pouvoir face à une opposition croissante. Il est crucial de dénoncer ces manœuvres répressives et de reconnaître FLAM comme une organisation légitime qui lutte pour la justice et l’égalité en Mauritanie. Seule une mobilisation collective et une pression internationale peuvent aider à mettre fin à ces pratiques injustes et à ouvrir la voie à une véritable démocratie en Mauritanie.
Baba WONE Toulouse le 20/07/2024