Marchands d’Esclaves: Mauritanie. Le mal continue

 

 

 

 

 

 

 

 

L’esclavage en Afrique, est-ce fini? Hélas non: en 1930 Joseph Kessel a témoigné d’un commerce d’êtres humains toujours florissant d’Afrique vers la Péninsule Arabo-musulmane, mais qui s’en souvient?…Ou plutôt, qui veut s’en souvenir?… Et aujourd’hui encore, en Mauritanie, le masque hideux de l’esclavage continue de poser ses marques. Regardez ce documentaire d’Arte.
Ne soyez plus ignorant, sachez que ceux qui font silence sur cette réalité savent très bien ce qu’ils font, mais c’est VOUS qu’ils trompent.


Black Memories

 

 

 

 

 

 

un film d’Ousmane Diagana.

 

En 1990, sous le régime du dic­ta­teur Ould Taya, cer­taines villes mau­ri­tani­ennes abri­tant des bases mil­i­taires, se sont trans­for­mées en camps de la mort pour des cen­taines de mil­i­taires noirs.

 

« Memoire Noire Vingt ans après ces évène­ments et sept ans après la chute de ce dic­ta­teur, Mahamadou Sy, un rescapé des camps vivant en France depuis, revient en Mau­ri­tanie. Un long voy­age de Paris à Nouak­chott (Mau­ri­tanie) en pas­sant par les villes et camps de con­cen­tra­tion de La Guerra, Inal et Jreïda con­duit Mahamadou Sy sur les lieux de son emprisonnement. »

 

« Toute la nuit des soldats passeront pour nous insulter, torturer en nous disant qu’il n’y aurait pas un seul noir qui resterait dans l’armée » Mahamadou Sy, militaire rescapé et auteur de l’enfer d’Inal. Il s’exprime en Français, sous-titrage en anglais.
En tout, 513 militaires noirs ont été exterminés par le régime sanguinaire du Colonel Taya.


1989

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un film de DJIbril DIAW

2009 – Mauritanie – 52 minutes – DV Cam

Image : Aboubakrine Kante, Thomas Studler
Son : Ibra Ba
Montage : Thomas Studler
Production / Diffusion : Maison des cinéastes
Organisme(s) détenteur(s) ou dépositaire(s) :

Maison des cinéastes

 

« J’avais l’âge de dix ans quand un matin vers dix heures une voiture de couleur bleue de la Gendarmerie nationale de modèle Renault 4 s’arrêta devant chez moi. Trois gendarmes, tous armés de fusils, dirent à mon père Diaw : « Vous êtes convoqué par le commandant de la brigade ».
C’était en 1989, entre la Mauritanie et le Sénégal : des Noirs Mauritaniens principalement des Peuls, Wolofs, et Soninkés ont été arrêtés, emprisonnés puis tués ; d’autres ont été rapatriés au Sénégal et au Mali. Les populations de villages entiers ont été déportées avant d’être débaptisés puis repeuplés par d’autres. Les terres ont été spoliées et attribuées à d’autres.
Il s’agissait pour les autorités de l’époque d’opérer une recomposition ethnique de la Mauritanie. Il fallait expulser les noirs pour rendre enfin la population mauritanienne exclusivement Maure. Cette crise était une occasion pour les extrémistes de se livrer, avant les Serbes, aux sinistres opérations de « nettoyage ethnique ». La Mauritanie est le seul pays africain ayant expulsé ses propres citoyens. C’est à ma connaissance le seul domaine où la Mauritanie a une médaille d’or qui restera accrochée autour de son cou tant que la justice ne sera pas rendue. »


Le Cercle Des Noyés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • .Documentaire
  • Date de sortie : 28 mars 2007
  • Réalisé par : Pierre- Yves VANDEWEERD
  • Durée : 1h15min
  • Pays de production : belgo-mauritien
  • Année de production :  2006
  • Titre original : Drowned in Oblivion
  • Distributeur : Zeugma Films

 

Synopsis

Le Cercle des noyés est le nom donné aux détenus politiques noirs en Mauritanie, enfermés à partir de 1987 dans l’ancien fort colonial de Oualata. Ce film permet de découvrir le délicat travail de mémoire livré par l’un de ces anciens détenus qui se souvient de son histoire et de celle de ses compagnons. En écho, les lieux de leur enfermement se succèdent dans leur nudité, dépouillés des traces de ce passé.

Voir le documentaire

 

 


“Même si tu pries, tu n’iras pas au Paradis.”

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1
“Même si tu pries, tu n’iras pas au Paradis.”
Documentaire
52′
Réalisateurs
Diagne Chanel Rishi Boodhoo
chanel.diagne@orange.fr pro@rishiboodhooo.org
+33 6 11 84 43 11 +33 6 86 78 48 64
www.diagne-chanel.com www.rishiboodhoo.org

 

2
Synopsis

 

Ce film est la mort d’une illusion, l’illusion que l’esclavage des noirs africains a disparu avec la fin de la traite transatlantique. Aujourd’hui encore des noirs d’Afrique sont achetés et vendus dans au moins deux pays d’Afrique du Nord ouest la Mauritanie et le Soudan. Ils subissent le viol, les tortures spécifiques exercées contre eux en représailles, les mutilations, la castration, la famine, la mort.

 

Intention
Je suis arrivée à l’âge six ans au Sénégal. A cette époque, venir de Paris et se retrouver au Sénégal, c’était reculer dans le temps. Les différences entre ces deux cultures étaient très marquées.
Très vite j’ai été choquée par plusieurs formes de violences notamment contre les enfants.

 

Je me suis rendu compte que certaines personnes, des noirs africains en
l’occurrence, étaient maltraitées par les Maures. J’étais effrayée de voir leur situation de servitude quasi animale.
Mais curieusement cela ne semblait déranger personne.

 

Témoin de cet esclavage et d’un racisme que nul ne voyait, j’ai décidé que je rendrai un jour compte, de ce qui m’apparaissait comme une horreur.
Des années après, bien après leur décès et bien qu’ils ne m’en ait jamais parlé, j’ai appris que ma famille africaine avait résisté à cette situation. Finalement sans l’avoir jamais su, sans qu’aucune transmission ne ce sois faite, j’ai reconduis les préoccupations de mon père et de mon grand père Mapathé Diagne.

 

J’ai découvert dans le livre de mon grand père “Les Trois Volontés de Malick”, que les populations sénégalaises de la Casamance, s’étaient alliées aux Français pour lutter contre les rapts organisés par les arabes. La basse Casamance est principalement peuplée de Diolas qui se sont installés dans ces régions marécageuses pour échapper aux razzias esclavagistes.
Après des décennies, bien que le respect des droits humains semble universelle, et qu’il existe des organisations et des associations pour lutter contre l’esclavage, la situation n’a pas changé.

 

La Mauritanie a plusieurs fois aboli l’esclavage, mais ces lois ne sont pas
appliquées et la situation semble immuable.
“Même si tu pries, tu n’iras pas au Paradis ” est également une sorte de testament qui s’est décidé il y a fort longtemps, dans la même lignée des recherches que j’ai menées sur la traite des jeunes eunuques noirs africains.
Ce film regroupe le témoignage de plusieurs mauritaniens, historiens, ancien diplomate, journalistes, militaires, victimes du racisme d’Etat et de la politique d’épuration ethnique de leur gouvernement.
3
Deux Mauritaniens, mis en esclavage enfants ont réussi à s’enfuir; ils racontent leurs longues années de mauvais traitements.
Chaque témoin rend compte de la répression qui s’exerce à tous les niveaux de la société.

 

L’arrière plan des événements récents au Mali, apporte un éclairage, sur le racisme et l’esclavage que vivent les noirs en Mauritanie et renforce le message de ce film.
A ceux toujours en esclavage, à ceux qui n’ont pu y échapper, aux victimes de la dictature, aux morts sans sépultures, ce film est dédié.