Comme tous les démocrates mauritaniens, nous exigeons la cessation sans délai des exactions dont sont victimes nos concitoyens n’ayant fait que s’opposer à la confiscation de leur vote.

Nous exigeons la libération immédiate de tous les détenus d’opinion et nous réjouissons de celle de Samba Thiam, dirigeant des Forces Progressistes pour le Changement (FPC) dont rien ne justifie l’arrestation.

Le coup de force électoral perpétré par le Général Ghazouani et son mentor, le Général Aziz, constitue une atteinte intolérable à la démocratie.

En s’autoproclamant Président de la république alors même que les dépouillements étaient en cours, le duo maléfique prouve, s’il en était encore besoin, le peu de cas qu’il fait de la démocratie. Pas même la discréditée CENI qui leur est pourtant totalement inféodée n’a échappé à leur mépris.

Comme si tant d’affronts ne suffisaient pas, une chape de plomb s’est abattue sur le pays qui subit un état de siège ne disant pas son nom : internet coupé depuis une dizaine de jours (privant indument les abonnés d’une prestation pourtant payée et les citoyens de l’accès à l’information), atteintes aux libertés fondamentales, médias sous contrôle, manipulation de l’information, lourde présence militaire et policière dans l’espace public, violences physiques et morales, arrestations et détention arbitraires, fabrication de « preuves » , extorsion d’aveux, quadrillage de quartiers sur la base du profil ethnique et /ou racial dominant de leurs habitants, mise à l’index de paisibles ressortissants de pays de l’Afrique noire accusés à tort d’être les instigateurs des révoltes post électorales (Comme d’habitude, est principalement visé le voisin sénégalais accusé de tous les maux), résurgence d’un discours de division nationale liguant les communautés les unes contre les autres et ciblant, une fois de plus, la communauté négro-africaine, rhétorique xénophobe visant principalement des ressortissants des pays d’Afrique noire, tentative de pervertir la contestation électorale en la clivant : Négro-africains /Arabes, Afrique noire/pays arabes et par-dessus tout acharnement à opposer Négro-africains et Haratines (comme si la survie du système en dépendait) , judiciarisation de la vie et du débat publics.

La situation actuelle rappelle tragiquement le préalable aux pogroms, massacres ethniques d’Etat et déportations de masse dont furent victimes en 1989 et par milliers des citoyens négro-mauritaniens. Nos concitoyens démocrates, à quelque composante qu’ils appartiennent, ne se laisseront pas embarquer dans une aventure aux conséquences catastrophiques. Face aux risques tragiques, la vigilance s’impose. Tous les Mauritaniens doivent en faire preuve au-delà de leurs particularités. La survie de notre pays en dépend.

Le 4 juillet  2019

Département – communication

Forces de Libération Africaines de Mauritanie (Flam)

 

 

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