Il y a 31 ans, sous la houlette du  génocidaire Moawiya Ould Sid’Ahmed Taya, alors Chef de l’Etat, et de son cruel sbire, le sinistre ministre de la sécurité  Gabriel Cymper, le Système beydane exécutait son plan d’épuration de la Mauritanie de sa composante négro-africaine. La « dénégrification » souhaitée de longue date par les franges les plus extrémistes de la composante arabe du pays se concrétisait. Le mois d’avril marqua le début de meurtres de masse soigneusement  organisés,  ciblant les populations noires du pays tout particulièrement dans le Sud.


S’ensuivirent des déportations massives de citoyens noirs mauritaniens- Wolof, Soninko, Haalpulaar- vers le Mali et le Sénégal. Ils seront plus de 300 000  à subir ce sort funeste. Plus de trente années plus tard, la plupart survivent péniblement dans leur exil forcé.

Ceux qui, au prix d’un combat acharné, ont pu regagner leur pays l’ont fait dans des conditions de précarité indignes d’êtres humains. Dépouillés de tout, démunis, parqués dans des camps de fortune à proximité de leurs villages d’origine, ils sont livrés à eux-mêmes sans aucune aide d’aucune sorte.

Les gouvernements qui se sont succédé depuis 1989 ont littéralement ignoré le sort de ces parias. Et pour cause !

Les FLAM sont plus que jamais soucieuses des conditions de survie endurées par ces compatriotes qu’il s’agisse de ceux vivant le calvaire dans leur propre pays sans aucun soutien ni assistance que de ceux qui subissent encore les affres de l’exil.
Les FLAM dénoncent le principe même de l’implantation absurde de « camps » de réfugiés intérieurs sur le territoire national destinés à des compatriotes rentrés au pays sous l’égide du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR).

Les FLAM exigent le retour de la totalité des déportés dans des conditions respectueuses de leur dignité et leur rétablissement dans l’intégralité de leurs droits. C’est un impératif de  justice élémentaire.
Les FLAM en appellent au soutien et à la solidarité de l’opinion internationale face à un drame qui s’éternise, l’objectif des autorités étant de le transformer en fait accompli au même titre que ses conséquences: expropriations, confiscations de biens, réaffectations arbitraires, privations de droits, disparitions de titres, situation d’apatridie de fait.
Les FLAM poursuivront le combat aussi longtemps que perdurera cette injustice.

Le 25 avril 2020

Département de la Communication des Forces de Libération Africaines de Mauritanie (Flam)

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