Doctorant en première année au CESSP, le Centre européen de sociologie et de science politique de la Sorbonne, à l’Université Paris-Panthéon-Sorbonne, Boubacar DIAGANA prépare une thèse sous la direction de Jérôme Valluy.

Sa thèse s’intéresse au rôle de la technologie biométrique à travers les recensements dans la consolidation du pouvoir de l’Etat.

L’une des missions régaliennes de l’Etat est de garantir l’identité de ses citoyens. La transformation numérique de la société et de l’économie impose aux Etats de nouveaux enjeux de lutte contre la fraude à l’identité et de mise à disposition de services en ligne. L’introduction de la biométrie y répond : elle fait le lien entre identité physique et identité numérique permettant de réduire les risques de fraude à l’identité et elle facilite la mise en place de nouveaux services de gestion des identités pratiques et sécurisés.

Cette technologie biométrique sert dans les recensements des populations en Afrique, il s’intéresse également aux « entrepreneurs d’identité », qui, sont souvent au sein de l’appareil étatique décide de qui sont les nationaux et qui ne le sont pas. Les travaux convergent pour souligner le rôle que joue les Etats dans la construction identitaire, et montrent également que les identités individuelles ou collectives résultent d’un processus d’identification qui met aux prises des acteurs dont les uns disposent du pouvoir de nommer les autres de les catégoriser ( donc de les mettre à part) et de fixer les éléments considérés comme étant « essentiel » dans l’identité d’une personne en isolant certaines caractéristiques aux détriment des autres. Comment un Etat peut se servir de la technologie biométrique pour exclure une partie de sa population jugée « indésirables » ? La technologie biométrique peut-elle jouer un rôle dans la transparence des élections et garantir des résultats exempte de toute contestation comme c’est souvent le cas sur en Afrique ? C’est entre autres les questions auxquelles il essaie de répondre

Source: franceculture.fr

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