Les FLAM interdites en Mauritanie malgré l’invitation à rentrer : Radicalisation du régime de Ould Gazouani ou prise de pouvoir par la faction dirigée par le Ministre de l’intérieur ?

Madame Habsa BANOR SALL, porte parole des FLAM a été contrainte de quitter le territoire national suite à l’expiration de son visa et au refus des autorités mauritaniennes de la reconnaître comme citoyenne mauritanienne.
Il faut rappeler que cette fille de parents mauritaniens, cousine germaine du Farba de Djeol et épouse d’un citoyen mauritanien, est une membre fondatrice des FLAM et également une ancienne fonctionnaire des douanes qui a représenté la Mauritanie dans plusieurs institutions internationales.
Elle était administrateur des régies financières a la direction des douanes jusqu’au jour où elle a été kidnappée dans la matinée du 29 mai 1989 devant les locaux de la douane sur ordre direct de Ely Ould Mohamed VALL directeur de la sûreté de l’époque. En effet elle avait été embarquée de force dans une voiture en compagnie de l’ex épouse de l’homme d’affaires Bouhamatou, mère de ses enfants, pour être directement expulsée vers le Sénégal pendant que son mari était torturé dans les prisons mouroirs et que ses enfants étaient pris en otage par le régime sanguinaire de Taya afin de lui interdire d’informer la presse.

Cette volonté politique du régime de Nouakchott de retirer la citoyenneté mauritanienne à la porte parole des FLAM est d’autant plus troublante que cette décision est prise à l’approche des élections législatives qui voient un génocidaire, le général Ould Meguett être nommé candidat tête de liste du parti au pouvoir.

Le régime de Nouakchott se radicalise t’il de nouveau ? Une répression sanglante de la population est-elle de nouveau en préparation ?

Cette volonté de s’attaquer aux FLAM est marquée par le retour progressif des hommes du colonel Ould TAYA aux affaires et montre à quel point l’influence des idéologues, planificateurs et ordonnateurs du génocide de 1989 est grandissante au sein du régime. Les assassinats de defenseurs des droits de l’homme, les arrestations de journalistes, le durcissement de la politique de recensement, l’accaparement des terres, les procès politiques et les intimidations policières montrent un retour de la répression et augurent de sombres présages pour la Mauritanie.
Il est difficile également de ne pas faire le lien avec la sortie virulente du parti INSAV envers les FLAM suite à la rencontre avec l’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz. Les FLAM seraient-elles devenues indésirables à Nouakchott depuis qu’elles ont accueilli Mohamed Ould Abdel Aziz dans l’opposition ? Le projet d’une nouvelle Mauritanie construite sur des bases de fraternité et d’unité de toutes les composantes du pays dérange t’il les généraux qui craignent d’être rattrapés par la justice internationale malgré le vote d’une loi consacrant l’impunité de leur crime de génocide ?

Ainsi face à l’aggravation de la détérioration des conditions de vie sociales et politiques, les FLAM appellent toutes les mauritaniennes et tous les mauritaniens à s’opposer à ces injustices et à s’unir pour mettre fin à ce système d’oppression et de division du peuple mauritanien.

Unissons nous pour batir une Nation mauritanienne unie, fraternelle et prospère et cela quelqu’en soit le prix.

Département de la communication.

A lire également

Un Commentaire

  1. Kmm un peu surpris, puisqu’on a l’impression que la Mauritanie connaît actuellement un régime bicéphale, quand le Raïss en appelle au rassemblement du peuple par des actes comme « l’appel de Jeol », de l’autre côté, une machine répressive est mise en marche comme annihiler les bonnes actions.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *