37ème anniversaire des Flam , Message de Monsieur BA Mamadou Sidy, Président des Forces de Libération Africaines de Mauritanie
ParFLAM
Les Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM) célèbrent leurs trente-sept ans. A cette occasion, Monsieur BA Mamadou Sidy, Président de notre mouvement, évoque le chemin parcouru, les succès et les embûches rencontrés sans oublier les priorités politiques, les mutations affectant le paysage politique mauritanien et les enjeux du moment.
Chers concitoyens, chers camarades, militantes et sympathisants des FLAM.
14 mars 1983-14 mars 2019. Notre organisation fête ses trente-six ans. Je saisis cette opportunité grave et prometteuse pour vous adresser mon salut fraternel ainsi qu’à nos amis qui, à travers le monde, soutiennent notre combat pour la démocratie, l’égalité, contre le racisme et les discriminations en Mauritanie.
Mamadou Sidy BA, Président des Forces de Libération Africaines de Mauritanie (Flam)
« La crise post-électorale a prouvé à quel point la xénophobie et le racisme restent enracinés en Mauritanie. »
Pour sa première interview ( 1ère partie) depuis l’ élection présidentielle, M. Mamadou Sidy BA, président des Forces de Libération Africaines de Mauritanie (Flam), livre à « Rencontre avec… » son appréciation de la situation politique en Mauritanie à travers des thèmes de toute première importance.
Flam-mauritanie.org: C’est votre première interview depuis l’élection présidentielle du 22 juin 2019. Vous ne serez donc pas étonné que la première question porte sur ce sujet. Pourriez-vous nous donner votre lecture des résultats de ce scrutin et nous dire les enseignements principaux que vous en retirez ?
Mamadou Sidy BA: Les résultats sont désormais ce qu’ils sont. Il faudra faire avec. Force est de constater que certaines dérives ont la vie dure et qu’en matière de démocratie on est loin du compte. A toute chose malheur est bon toutefois. Ce qu’on a appelé de manière pudique la crise post- électorale a prouvé s’il en était besoin à quel point la xénophobie et le racisme restent enracinés dans le pays. Il a suffi de peu pour voir renaître le spectre de tragédies qu’on a connues dans une histoire récente. Des pays d’Afrique subsaharienne ont été livrés à la vindicte par le discours officiel et désignés comme fauteurs de troubles.
Le démarrage de la campagne officielle m’offre l’opportunité de souhaiter à notre pays un processus électoral et une élection libres, démocratiques, transparents et paisibles. Ce sont à ces conditions que le choix du prochain président de la république sera sincère et en phase avec la vérité des urnes. Des interrogations et des doutes subsistent. Ils sont légitimes et justifiés par la persistance de pratiques politiques ancrées. Veillons à ce qu’ils ne deviennent ni anesthésiants, ni démobilisateurs. Notre vitalité démocratique en dépend.
A l’occasion du nouvel an, je vous adresse du fond du cœur mes vœux de bonne et heureuse année 2018.
J’adresse également ces vœux à nos familles et à tous nos proches.
L’année 2017 aura été marquée par la poursuite de la destruction des institutions et symboles notamment le sénat, l’enseignement public, le drapeau et l’hymne national.
Madame Hapsa Banor, porte-parole des FLAM, Tijane Bal, membre de la société civile Messieurs Sao Ousmane et Jemal Taleb, au titre de la majorité présidentielle ont débattu du bilan du Président Aziz au lendemain des élections législative, régionale et municipale. Monsieur Ciré Ba, de la société civile et monsieur Alassane Dia, Président de Touche pas à ma nationalité ont également participé à l’émission par téléphone.
Comme beaucoup de nos compatriotes, je me réjouis de la libération de Birame Dah Abeid. Je salue cette figure politique dont je continue de croire que l’arrestation arbitraire avait été motivée par des considérations politiciennes.
Pour avoir subi, avec mes camarades, la prison, la torture et l’humiliation dans des conditions autrement plus tragiques, j’imagine ce que doit ressentir Birame en recouvrant la liberté et en retrouvant les siens.