Le capitaine Ely Ould Dah, d’ethnie Haratine, de la tribu Zombotti, est natif la région de Rosso au Sud de la Mauritanie. Avant les faits incrimines de 1990 et 1991, il occupe le poste de chef de section au 2eme Bureau de l’armée. Des le début des arrestations des Negro-mauritaniens, il devient chef du secrétariat mobile au 2eme Bureau de l’armée. A ce titre, il a pour mandat non seulement de transmettre les ordres issus de sa hiérarchie aux chefs des différents sites militaires (les ordres émanent de la présidence – du chef de l’Etat et de son Directeur de cabinet – et sont transmis aux chefs d’Etats-Majors qui le relayent eux même a leur 2eme Bureau) mais aussi de rendre compte quasi quotidiennement a sa hiérarchie de l’exécution des ordres.
Presque chaque soir, les chefs d’Etats-Majors se rendaient à la Présidence pour une réunion de restitution. Pour satisfaire son mandat, le capitaine Ely Ould Dah se déplaçait tous les jours dans les camps de militaires, plus particulièrement a Jreida, une des bases les plus importantes située à Nouackchott où se trouvait le plus grand nombre de grades.
D’après plusieurs témoignages de victimes, c’est lors de ces visites qu’Ely Ould Dah – zélés – “montrait l’exemple” a ses subalternes en assistant ou en participant aux actes de torture perpétrées contre les Negro mauritaniens. Peu de temps après les faits incrimines, Ely Ould Dah décide de quitter le 2eme Bureau et entreprend une formation pour devenir officier d’administration d’intendance. A cet effet, il part à Oran (Algérie) pour effectuer un stage d’officier d’administration. Il se rend ensuite à Montpellier (France) pour suivre un stage d’intendance militaire à l’école du commissariat de l’armée de terre.
C’est a Montpellier que le capitaine Ely Ould Dah est arrêté par la police judiciaire française et entendu par le juge d’instruction a la suite du dépôt d’une plainte en France par la FIDH et la LDH. Libéré sous contrôle judiciaire, il en profite pour s’enfuir et rejoindre la Mauritanie. A son arrivée sur le tarmac, il est accueilli en grande pompe par le chef d’Etats-Majors des armées et est conduit à la Présidence où il est reçu par le chef d’Etat.
Depuis, Ely Ould Dah a été muté a Zouerate .