Malgré son interdiction, l’esclavage demeure une pratique encore courante en Mauritanie. Les dirigeants ont peu de raisons de vouloir changer ce système issu des divisions raciales. Témoignages.
“J’ai été frappée, torturée, humiliée.J’étais toujours la première levée et la dernière couchée”, raconte Habi Mutraba en éclatant en sanglots. Comme600 000 de ses compatriotes, cette Mauritanienne a été esclave dès sanaissance. Sa mère ayant été mise enceinte par son “maître”, Habi a été donnéeà un parent de celui-ci.
Comme la plupart des esclaves mauritaniens,Habi s’occupait du bétail et des travaux ménagers ; c’était elle qui allait chercher de l’eau et préparait les repas. Son maître abusait régulièrement d’elle, la menaçant d’un couteau, et son fils est né d’un de ces viols.
n’avait de papiers d’identité, ni d’acte d’état civil. Je n’ai reçu aucun soutien, personne ne pouvait m’aider. J’étais totalement à la merci de mes maîtres.”
Le cas de cette femme n’est pas isolé. Officiellement, la Mauritanie a aboli l’esclavage en 1981 – elle a été le dernier pays du monde à le faire.
Source: courrier international