Un post lu ce matin m’est apparu un peu énigmatique. Loin de moi toute idée de polémique. Et ce d’autant plus que l’auteur du post est une personne estimable et que, pour ma part, je ne suis pas partie prenante.
« L’histoire retiendra qu’en avril 1986, les FPC ex flam ont publié le Manifeste du Négro-mauritanien opprimé » peut-on noter. Le propos est a priori surprenant Pour une raison simple. C’est qu’en 1986, les FPC n’existaient tout simplement pas. Pas plus le sigle que le parti politique qu’il identifie désormais. Du moins à ma connaissance.

Le fameux manifeste a, en revanche, bel et bien été publié en 1986. Il a bien fallu qu’il le fût par un mouvement politique existant. Sauf erreur de ma part, il s’agit des FLAM. C’est là un fait et non un jugement de valeur. Comme chacun le sait, un parti ne rédige pas un texte. Ce sont des femmes et des hommes de chair et d’os qui le font au nom et pour le compte du parti ou du mouvement politique. Faut-il considérer que le Manifeste, document de référence très complet et multithématique, a été le fait des seuls futurs membres des FPC à l’exclusion de tous ceux qui, aujourd’hui, continuent à se réclamer des FLAM?

Plus globalement, la formule même « FPC ex FLAM » me paraît devoir être questionnée. Elle suggère que l’avènement des FPC sur la scène politique mauritanienne s’est accompagnée ipso facto de la disparition concomitante des FLAM. Tel n’est pas le cas quoiqu’on pense par ailleurs de la coexistence de 2 mouvements aux objectifs si semblables et de chacun d’entre eux considéré isolément. Il me semble d’ailleurs qu’il n’est pas gratifiant pour les FPC de continuer à se vivre en « ex FLAM ». Cette filiation pourrait signifier que la formation de M. Samba Thiam ne se serait pas totalement affranchie de son acte fondateur, la scission d’avec la maison mère et qu’elle n’a pas depuis forgé sa propre identité. Ce qui, de son point de vue, n’est pas souhaitable.

André Maurois disait, du temps où l’Allemagne était divisée en 2: j’aime tellement l’Allemagne que je suis content qu’il y en ait deux. Pourrait-on en dire autant des 2 frères pas tout à fait ennemis mais pas davantage tout à fait amis. Je t’aime. Moi non plus.

Tijane BAL via sa page facebook

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