Et malheur à ceux qui préfèrent garder le silence quand la terre pleure ses fils lâchement assassiner par ses propres frères………..la fratricide à ciel ouvert !
Voilà la terre du nord de la Mauritanie qui rompe le silence du secret qu’elle garde depuis une trentaine d’années. Un secret que lui a confié ses fils meurtriers qui viennent d’elle, qui ont assassiné ses autres fils qui sont d’elle. On dit qu’une mère peut protéger ses fils meurtriers contre ses propres autres fils aux âmes arrachées innocemment. Qu’à arracher les frères meurtriers. C’est-à-dire un meurtre fratricide que la mère génitrice cherche à voiler.
Une vérité qu’elle cache au fond de son ventre tout en pleurant jour et nuit son malheur sans le dévoiler, car mère de ses enfants, elle n’a pu incriminer les fils meurtriers et ne peut oublier ses bien aimés fils victimes des frères meurtriers. Ayant déjà perdue une partie de ses fils, elle ne veut perdre les derniers qui sont ceux la mêmes qui ont assassiné les fils éplorés. La mère souffre diurne en camouflant son malheur sous un soleil ardent témoin de cette abomination et devient une pleureuse nocturne, seule dans la nuit, quand le ciel père céleste la couvre de son obscurité.
Ainsi la terre génitrice de ses fils mauritaniens qui ce sont succédés d’une génération ancestrale à une autre jusqu’à nous, jusqu’à sa descendance orpheline de pères aux âmes arrachées, qui diurne en nocturne cherche leurs pères que leurs ancêtres sortis de la terre, garde enfoui dans les dunes du sable désertique au nord du pays les cadavres de ses fils aux âmes arrachées par les frères barbares et meurtriers, dans les profondeurs abyssales de son malheur. Un malheur qu’elle garde enfoui dans les dunes de sable de Oualata de Zreida etc.. Dans ce silence tragique, que le vent balaie jusqu’aux portes des meurtriers, jusqu’aux portes des familles endeuillées, jusqu’aux portes des consciences endormies, jusqu’aux portes de ceux qui ont préféré garder le silence complice du meurtrier, la mère génitrice ne peut plus grader un secret si abominable dans le but de protéger ses fils meurtriers qui au lieu de chercher à apaiser l’ame innocente des victimes abandonnées à leur propre sort, qui sont devenues par la cruauté de la vie, la face de la misère et de la souffrance du pays, continuent à les faire saigner, à leur vider de leur sang, les laissant agonisant devant l’hôpital nationale devenue le cimetière des pauvres. Ils continuent par leur politique meurtrier et exclusionniste à torturer l’ame des dignes fils du pays, digne fils de la terre d’elle-même, elle, nourricière de tous.
Sa conscience ne peut plus supporter une complicité aussi antimorale et inhumaine. Car elle a protégé des fils meurtriers contre leur propre frère lâchement assassinés par ces derniers. La voilà qui régurgite au fond de son estomac qui n’a pu digérer les os de ses fils qu’elle avala (telle Gaia la terre divine de la civilisation Grec qui avalait ses fils) car elle n’en pouvait plus. Elle devait dévoiler à ses autres fils ce que ses propres fils ont fait de leur propre frère tel Kabil qui tua son frère Qabil (Abel et Caien) commettant le premier meurtre sur terre.
Insensés que nous sommes ! Comment pouvons-nous rester silencieux quand la terre mère, elle-même nous renvoie le charnier de 15 squelettes de ses fils lâchement tués par des criminels animés par des raisons idéologiques et obscurantistes. De pauvres innocents massacrés à cause de leur couleur de peau et de leur appartenance ethnique. Sommes-nous en train de perdre la foi en notre propre humanité pour faire la sourdine aux pleurs de la terre qui nous renvoie son malheur. Elle-même, la mère qui n’a pas su garder éternellement son secret réclame justice contre ses propres fils meurtriers, et nous, peut-on continuer à rester dans une indifférence complice. Bon DIEU ce sont les restes des êtres humains et des créatures de DIEU la plus sacrée d’entre toute ses créatures, même si ces derniers se comportent pire que toutes les autres créatures, que nous banalisons où passons sous silence comme s’il s’agissait d’un simple fait divers que le temps insoucieux fera oublier dans quelque moi telle les horreurs qui se produisent dans le pays, sans se rendre compte que ce sont des signes d’alarme d’un pays qui est en sursis pour sauver ce qui peut l’être.
En Mauritanie sommes-nous entrain définitivement de devenir des êtres sans état d’ame et de conscience en se souciant peu de cette découverte odieuse dans le pays qui relève de l’ordre des crimes abominables contre l’humanité. Car ce sont des êtres humains qu’on a impunément assassiné. Cette découverte devrait être l’alarme ultime contre notre insouciance et inconscience dans un régime militaire qui continue d’enfoncer le pays dans un gouffre dont la profondeur risque d’être les sources abyssales d’un mal terrible que des générations et des générations pleureront.
S’il y a quelques hommes qui méritent encore d’être appelé « êtres humains » dans le pays, qu’ils se lèvent, et qu’ils répondent aux cris de malheur de la terre mère qui vient leur régurgité le reste de ses fils dont les âmes continuent de gémir encore dans le désert de Zreida de Walata,ect.. Où ils sont couchés sans sépulture, sans des tombes dignes à leur ultime bravoure et sacrifice. A-t-on le droit de se considérer êtres humains justes et honnêtes tandis que des hommes, certainement les plus dignes d’entre nous sont ensevelis dans le désert, tués par sommation en toute impunité. Torturer par la pire des tortures. Tuer par la plus cruelle des tueries. Ligotés et écartelés. Pendus comme du bétail sur un autel de sacrifice.
Ces 15 squelettes découvertes dans le nord du pays récemment est un message fort à notre endroit, et en dit long sur le degré d’abomination des évènements de 1989 à 1991. La terre nous parle et nous continuons de faire la sourde oreille. Sommes-nous dépouiller de toute conscience humaine qui fait de nous des êtres éjectés du genre humain ? Car comment dans un pays peut-on faire une découverte aussi macabre et rester de marbre sans prendre des mesures concrètes à la hauteur de l’urgence de l’affaire pour rouvrir des dossiers que l’Etat à entériner par une loi d’amnistie au forceps adoptée en 1993.
Le dossier des crimes commis durant le régime de Maaouya Ould Sid’Ahmed Taya ne peut être amnistié aussi injustement sans que les criminels ne répondent de leurs actes. Une enquête Onusienne devrait être ouverte pour déterminer les responsabilités pour enfin qu’on puisse connaitre la vérité sur cette affaire à fin de permettre que les âmes de nos martyrs puissent reposer en paix et que leurs veuves et orphelins puissent enfin observer un deuil digne en priant sur leurs morts.
Trop de souffrance, trop de misérabilisme, pour continuer à faire semblant. Il est temps que le système raciste et ségrégationniste conduit par le cadet du système Mohamed Oud Abdel Aziz soit mis à terre et que les criminels soient jugés. Condition sinequanone pour remettre ce pays dans les rails avant qu’elle ne déraille à l’image de cet inculte député qui déraille à l’Assemblée Nationale demandant l’intronisation du président le plus médiocre que le pays n’a jamais connu dans un système étatique meurtrier, comme un empereur.
Bon DIEU où allons-nous ?
DIA ABDOULAYE
Source: rmi-info.com