LES FLAM CONDAMNENT AVEC FORCE LES PROPOS RACISTES DU PRESIDENT TUNISIEN
ParFLAM
Les forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM) condamnent avec fermeté le discours irresponsable, chauvin et raciste du président tunisien Quaid Saïd. En outre, Les FLAM demandent, que cessent les théories racistes et haineuses » du grand remplacement « qui stigmatisent les migrants noirs se trouvant en Tunisie et ceux y séjournant légalement, faisant d’eux des boucs émissaires d’un discours populiste génocidaire . Les FLAM s’associent au communiqué de la CEDEAO qui condamne fermement « le meurtre obscène de civils non armés où que ce soit « . La CEDEAO rappelle à l’occasion que le ciblage des populations sur des bases identitaires peut être synonyme d’actes de Génocide dont les auteurs pourraient subir les graves conséquences. Les FLAM soutiennent de tout cœur la population noire africaine touchée par les évènements douloureux qu’elle subit, aujourd’hui, en Tunisie, et qu’elle avait subi, hier, au Maroc et en Libye. Par ailleurs, les FLAM saluent aussi la condamnation par l’Union Africaine des ‘déclarations raciales choquantes’ faites par les autorités Tunisiennes à l’endroit des compatriotes migrants noirs africains, qui vont à l’encontre de la lettre et l’esprit de l’Union et de ses principes fondateurs.
Département de la communication des forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM)
A l’occasion du 38ème anniversaire de la naissance des Forces de Libération Africaines de Mauritanie (FLAM), la section mauritanienne du mouvement a organisé dimanche après-midi une conférence de presse à Nouakchott, au siège de la Coalition Vivre Ensemble (CVE) dont elle est membre.
Les dirigeants du mouvement présents à cette conférence de presse sont :Bâ Kalidou, Secrétaire Général de la section Mauritanie, Aboubakry Souleymane Bâ membre du Bureau National, Abdoulaye Ali Diallo chargé des Relations Extérieures, Abou Samba Bâ Trésorier, le Chargé de communication Diakité ainsi que deux représentants basés en Europe de l’Ouest Samba Dia et Cheikh Athié.
Ont également pris part à cette conférence de nombreux dirigeants et cadres appartenant aux mouvances négro-africaine et haratine.
Cette conférence de presse a été placée sous le thème : « Non à l’expropriation des terres de la vallée.
Les FLAM toujours fidèles à leur discours
Dans la déclaration lue devant la presse les FLAM dénoncent avec la même verve et le même vocabulaire ce qu’elles considèrent comme étant les grands maux du pays et qui se résument à la discrimination raciale.
La déclaration met au pilori la politique d’arabisation qui a commencé sous feu Me Moktar Ould Dadah et qui s’est accentuée sous le régime de Ould Taya. « Maintenant la réalité du pouvoir politique, la haute administration, la justice et l’armée sont entre les mains des arabo-berbères. Les noirs sont exclus aussi de tous les secteurs vitaux de l’économie (banques, pêche, commerce, immobilier service…) dont la dernière étape est l’occupation des terres de la vallée grâce à une réforme foncière taillée sur mesure qui épargne curieusement l’espace des palmeraies. » note la déclaration.
Sont également pointés du doigt la diplomatie tournée vers le monde arabe ainsi que la longue litanie des crimes et des exactions provoqués par la crise de 1989 : des dizaines de milliers de mauritaniens noirs dépossédés de leurs biens et déportés au Sénégal et au Mali, d’autres ont été tués et leurs villages détruits ou réoccupés.
La déclaration ajoute que : « En 1990-1991, 509 militaires négro-africains (Foulani) sont arrêtés et assassinés, 28 militaires pendus pour célébrer l’indépendance du pays. Les auteurs de ces crimes restent impunis parce que protégés par une loi d’amnistie de 1993.»
Autres problèmes évoqués « le génocide biométrique », l’exploitation des haratines, l’ethnicisation des corps militaires et de l’administration « Le Sud majoritairement noir est administré par des blancs qui ne font aucun effort pour parler les langues locales. »
En 1986, les FLAM affirment avoir attiré dans leur manifeste l’attention sur « les dangers de ces politiques racistes panarabistes » mais la « seule réponse du régime a été et demeure la répression. » Pour elles : « L’arrivée du Général Ghazwani n’a fait qu’accentuer la pente observée depuis. »
Les FLAM persistent et signent tous les problèmes de la Mauritanie sont liés « à la construction identitaire du pays qui n’a pas pris en compte les caractères multiraciaux et multiculturels du pays. »
De ce fait elles demandent l’organisation d’un débat national et demandent au nouveau président de poser des actes forts dont entre autres la prise en compte du problème des déportés de 2008, le retour de ceux qui sont installés au Sénégal et au Mali, le règlement du passif humanitaire, l’éradication de l’esclavage, l’arrêt de la dépossession des terres de la vallée, la refondation de l’Etat Civil et la réintroduction des langues nationales et leur officialisation.
Enfin les FLAM lancent un appel aux leaders haratines pour s’investir dans la sensibilisation afin d’éviter le piège du pouvoir dont l’objectif est d’opposer les haratines aux n égro-africains.
Un discours qui s’est avéré vrai
Les dirigeants des FLAM se sont évertués à donner des réponses aux nombreuses questions soulevées par les journalistes.
Au sujet de l’extrémisme des FLAM et de leur diabolisation qui a bien pris au niveau de l’opinion publique, ils ont soutenu que leur mouvement est pacifique qui prône la non violence : « Nous n’avons jamais tué une mouche »
Le mouvement se limite à dénoncer les inégalités et son discours s’est avéré juste car aujourd’hui notent ses dirigeants locaux : « C’est ce même discours qu’ils dénonçaient hier qui est repris actuellement par beaucoup de dirigeants politiques. »
Les FLAM seraient les premiers à demander de s’assoir sur une table et ce avant la valse des conférences nationales en Afrique.
Sur la question de l’autonomie la réponse est sans équivoque : nous voulons bien vivre dans un Etat unitaire mais ça paraît compliqué. L’enseignement des langues nationales qui avait été une réussite a été bloqué. De ce fait l’autonomie pourrait bien être une option.
Concernant la stratégie actuelle des FLAM elles ont salué les efforts des antennes étrangères qui ont contribué à la sensibilisation de l’opinion internationale sur la situation des noirs en Mauritanie.
D’autre part les FLAM soulignent ne jamais avoir demandé un récépissé car disent-elles cela ne va jamais marcher avec le régime anti-démocratique.
Actuellement elles évoluent sous l’aile de la CVE et espèrent user de ce tremplin pour faire pression sur les autorités. Dans ce cadre un document est fin près en vue du dialogue qui s’annonce.
A la question d’une éventuelle jonction entre négro-africains et Haratines elles répondent qu’elle n’a pas été possible jusque-là à cause du travail des renseignements qui arrivent toujours à étouffer dans l’œuf toutes les velléités de coordination entre ces deux composantes.
Mais notent les dirigeants de la section, les leaders noirs doivent comprendre qu’ils ont les mêmes objectifs.
Le manifeste falsifié par le régime
Les FLAM estiment qu’elles sont incomprises, le Manifeste du négro-africain opprimé qui est le document de référence du mouvement prône l’égalité et la justice pour tous les mauritaniens et c’est justement ce qui est défendu par tous les démocrates.
Ce document paru en Avril 1986, n’avait rien de dangereux et d’ailleurs il avait été distribué à tous les officiers et aux membres du Comité Militaire. C’est dire qu’il n’y avait rien à cacher. Mais le hic selon les responsables des FLAM c’est que ce document avait été traduit en arabe et falsifié par le régime de l’époque en connivence avec l’Irak, la Syrie et la Libye. Il a été distribué dans le monde arabe.
Nous venons d´apprendre avec tristesse le décès de Madame Fayol Mamoudou NGALANE, sœur de notre camarade Habsa BANOR SALL, Porte-parole des FLAM, décès survenu le 29 octobre 2020 à Dakar.
Le BEN des FLAM et à travers lui tous nos militants et sympathisants présente ses condoléances les plus attristées à Habsa BANOR SALL et à son époux Ibrahima Abou SALL.
Qu´Allah le tout puissant l’accueille en son Saint paradis et que la terre lui soit légère.
L’actuel Chef de l’Etat, le général Mohamed Ould Ghazouani change la méthode de ses prédécesseurs. Il poursuit l’exclusion mais à bas bruits, en « douceur ». Son objectif est double : finir le travail et polir son image. On ne devrait pas laisser passer cette double peine.
La cooptation et l’entre-soi sont la règle de leur système sophistiqué.
Les recrutements et concours sont, dans les faits, remplacés par la sélection sur des bases raciale, ethnique et tribale. Toute la stratégie d’exclusion de la composante noire est conçue en fonction de cet objectif obsessionnel de « dénégrification ». Chacun à sa place et le tour est joué.
Le général Mohamed Ould Ghazouani, homme du sérail et acteur discret mais déterminé du système d’Apartheid sahélien, fut le maître d’œuvre méticuleux du blanchiment du commandement des forces armées quand il en était le chef militaire. Il y a conduit avec minutie une entreprise de gommage systématique.
Comme Chef de l’Etat, il s’est « révélé » un spécialiste des nominations et promotions monocolores. Il est, en la matière, un adepte du grand chelem. Il est désormais habituel que les vagues de nominations, de promotions des cadres ou de réussites aux concours profitent exclusivement à des personnes de la même ethnie et de la même couleur de peau. C’est le cas de cette nouvelle promotion monocolore de médecins Maures qui a bénéficié de cette cooptation depuis l’ère du général Mohamed Ould Abdel Aziz qui fut garant et bouclier du système d’exclusion.
Tous bénéficient de soutiens de la mouvance panarabiste destructrice. « Nous avons tout ce que vous n’avez pas : l’argent, les armes et le pouvoir» fanfaronnait récemment, non sans raison, un membre de cette mouvance raciste dont le pays regorge. Ceux-là ne demandent qu’à en découdre, sûrs d’avoir la force d’anéantissement de leur côté.
Cette idéologie raciste est à l’origine du génocide de l’ère du colonel Maawiya Ould Sid’Ahmed Taya qui était garant et promoteur du système d’exclusion et de Grand Effacement de la composante noire de la vallée. C’était sa mission. Une mission poursuivie et consolidée par les deux généraux présidents cités qui l’ont succédé.
Le sociologue et dramaturge mauritanien Moussa Diagana, est décédé mardi 16 Janvier, à Dakar. L’homme de la légende « Wagadu Bida » et « grande figure de la littérature mauritanienne », aux yeux de la critique, « incontestablement, l’un des meilleurs dramaturges africains de tous les temps», s’en est allé. Les hommes meurent. Les années aussi. Aux uns et aux autres de forger leur propre légende, pour demeurer une référence, triste ou belle. « Beaucoup d’hommes sont morts et aussitôt oubliés, oubliés jusqu’à leur ombre. D’autres survivent, un court moment, puis disparaissent aussi, de la mémoire des vivants. Mais d’autres encore, signent, par la grandeur de leurs actes, l’incandescence de leurs œuvres, un contrat avec l’histoire », soutient Amadou Lamine Sall .
14 mars 1983-14 mars 2022; 39 ans d’existence pour notre mouvement, les Forces de Libération Africaines de Mauritanie, le président des FLAM , BA Mamadou Sidi s’adresse à vous, à un moment où les signaux sont au rouge dans notre pays: déportés oubliés au Mali et au Sénégal, arabisation forcée, recensement biométrique discriminatoire, confiscation des terres de la vallée,…. Tant de sujet brûlants qui doivent nous interpeller.
En 1990 et 1991 plus de 1000 militaires négro-mauritaniens sont arrêtés et torturés, environ 500 sont exécutés.
A la fin des années 1980, les autorités de la République Islamique de Mauritanie ont été dénoncées par les ONG nationales et internationales comme étant responsables de graves violations des droits de l’Homme à l’encontre des Négro-mauritaniens (la population mauritanienne est constituée de Haratines, de Négro-mauritaniens et de Maures ou Beydanes).
Dès 1987, des officiers de l’armée mauritanienne, tous Négro mauritaniens, accusés par le pouvoir de fomenter un coup d’Etat, sont arrêtés, torturés, certains exécutés. Une centaine de ces personnes seront condamnées la même année par la Cour Spéciale de Justice.
Dans le même temps, commence une véritable purge au sein de l’administration dans le dessein d’écarter les Négro-mauritaniens de toute responsabilité. Certains villages Peuls du sud de la Mauritanie à la frontière sénégalaise sont attaqués, incendiés par l’armée Mauritanienne, jetant sur le chemin de l’exil de nombreuses familles.
Au cours du second semestre de l’année 1990, plusieurs milliers de militaires, soldats et sous-officiers en majorité, et de fonctionnaires des corps de la Garde, de la Gendarmerie et de la Sûreté, sont arbitrairement arrêtés et torturés, une nouvelle fois sous prétexte d’un complot qui n’a jamais été démontré. Toutes les personnes visées par le pouvoir sont négro-mauritaniennes.
Plusieurs centaines d’individus ont été tués dans des conditions atroces : certains ont été enterrés vivants, d’autres brûlés, d’autres écartelés entre deux véhicules, d’autres pendus.
Au début de l’année 1991, les autorités militaires qui supervisaient l’instruction ont décidé de déférer certains accusés devant la Cour Spéciale de Justice pour tentative de coup d’Etat. Les avocats de la défense empêchés dans leurs droits tout au long de la procédure -décident de boycotter le procès. Ce dernier est renvoyé sine die.
Finalement, face aux protestations de la communauté internationale, tous les rescapés seront libérés au cours du mois d’avril 1991 dans la précipitation et sans la moindre formalité judiciaire. Nombre d’entreeux ont décidé de quitter la Mauritanie pour demander, et obtenir, l’asile politique en France.