Le 28 novembre 1960, les drapeaux marocains sont en berne et tous les commerces sont fermés. Pourtant, aucun personnage d’ampleur n’est décédé. Le royaume pleure à cette occasion la perte d’un territoire qu’il considérait jusqu’alors comme le sien. En effet, la Mauritanie, que l’idéologie du « Grand Maroc » prônée par Allal El Fassi intégrait comme une région « historiquement liée au trône par serment d’allégeance », est reconnue par les Nations Unies. Malgré la vive opposition du Maroc et ses alliés de la Ligue Arabe, la République Islamique de Mauritanie est solennellement reconnue comme un nouvel Etat indépendant.

La déception du royaume est tellement grande que le roi Mohammed V a décrété un jour de deuil, symbole ultime de la perte subie. Ce n’est que 9 ans plus tard, lors de la conférence islamique de 1969 organisée à Rabat, que Hassan II fait la paix avec le président mauritanien, et reconnaît de facto l’existence de ce voisin du sud. Certains courants politiques continuent pourtant de considérer la Mauritanie comme un territoire marocain.

Source: zamane.ma

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