Pour imposer son taiseux dauphin Mohamed Ould Ghazouani qui donne l’impression d’être forcé, le général président Mohamed Ould Abdel Aziz surfe sur la peur d’un lendemain orphelin de la clique de généraux issus d’une même communauté en faisant croire que la sécurité c’est lui et son système. C’est le sens et la subsistance de son propos catégorique, qui sonne comme une mobilisation de ses troupes, tenu aux parlementaires de son parti « La Mauritanie sera en danger si les élections présidentielles du 22 juin prochain ne sont remportées par le candidat du pouvoir ».
On savait que son thème de campagne reposera uniquement sur le « je vous ai apporté la paix, votez pour moi sinon ce sera le déluge ». Faute de bilan et pour s’en affranchir surtout, son successeur désigné se présente déjà comme un candidat de rupture par rapport à lui, vierge et rassembleur. De l’arnaque bien sûr. La réalité est tout autre.
Comme le président déchu Blaise Compaoré, pour se venger d’une défaite de son dauphin assurance tous risques, il lâchera dans notre désert ses amis terroristes. Il ne tient pas à prendre le risque de voir ses deals passés avec eux, son double jeu, sa duplicité et son projet de démembrement du Mali, être dénoncés. Le président qui sera élu, s’il n’est pas de son camp, devra anticiper et étouffer dans l’œuf son intention clairement affichée.
Dans l’intérêt de tous, la France et d’autres puissances devraient aider à faire respecter la volonté de nos populations qui veulent tourner la page militaire. Une page pleine de lourds passifs de sang, de crimes économiques, d’exclusions, un génocide … Autrement, le prolongement de l’impunité entraînera une situation d’instabilité qui pourrait s’installer durablement et voir s’évaporer l’odeur du gaz tant convoité. Une impunité recherchée aussi par la mouvance génocidaire panarabiste Baathiste qui a décidé de soutenir trois candidats à cette élection présidentielle : celui du pouvoir, Sidi Mohamed Ould Boubacar et Birame Dah Abeid.
Ciré BA