La place des wolofs et des des Sereers dans la formation du peuple Fuutanké par le Professeur Omar KANE
ParFLAM
Les anthroponymes d’origine wolof sont extrêment nombreux. La plupart d’entre eux se retrouvent dans les groupe socio professionnels des subalbé ou pêcheurs et des sébbé ou guerriers. Les subalbé en majorité se nomment Gaye , Faal , Diop , Mbodj , Guéye , Diack , Dieye , Niang , Wadd alors que les noms d’origine soninke (Konté , Bathily, Sumaaré) et peul (Bah, Soh, Sall , Thiam) sont très rares. Les anthroponymes sereer ( Saar, Ndiaye , Ngom, Thioubou , Diouf, Tine) sont majoritairement les subalbé. Au demeurant, ce sont les Saar qui fournissent toujours les doyens des subalbé. Les titres portés par leurs dignitaires sont Diaaltaabé, Teigne ,Dumel, Diagodin.
La majorité des groupes des sébbé est d’origine wolof, en particulier ceux de Nguenaar : Niang, Faal, Diop, Diack, Ndiaye, Dieng. La plupart des grands farba du Fuuta (Farmbaal, FarbaWaalaldé, Farba Erem, Farba Ndioum, etc..) sont des Wolof d’origine.
Parmi les sébbé les plus notables du Fuuta, on peut citer les farba de Waalalde descendants de Biram Mbagnick comme la plupart des Dieng du Jolof, du Kajoor et du Fuuta. Ses descendants sont les chefs du Laaw avec le titre de Dyalaw Saré Ndiougou dans le diéri des Halaybé Sammayel Biram Mbagnick avec le titre de Diaafando, a le privilège d’accorder l’asile politique à tous les réfugiés et à tous les persécutés. C’est de lui que descendent aussi les Wane de Mboumba, de Kanel et de Wan-Wan et les Dieng de Saadel qui sont devenus des toorobbé. L’expansion de l’Islam a favorisé la « toorodisation » de bon nombre de ces populations d’origine wolof, même si la majorité est restée Thiouballo ou Thiédo .
L’influence des Wolof est importante car ils sont les voisins occidentaux et méridionaux du FuutaTooro. Ils ont vécu pendant longtemps au contact des Sereer et des Fulbe, d’abord au sein de l’empire du Ghana. Ce sont eux qui, sans doute, peuplaient Senghana et Awlil au XIe siécle. Ils étaient les voisins les plus proches des Gdalla. Malgré la pression berbère et hassan, qui les a refoulés plus vers le sud, leur impact sur le terrain se traduit se traduit par la multiplicité des toponymes commerçant par Téne, tin (le puits) et par wa (ceux de) : comme dans Téne-Mohamed, Téne-Wa–Ghaimil, Téne-gadoum et Téne-Bouyali dans l’Amechtil ; Téndegh-Ma-Djek- Téndegemi, Téndeg-Fadma dans l’Iguidi, etc.
Si l’arc hydrographique Guiers-Taouey-Khomak et R’Kiz constitue la limite théorique entre Fulbé et Wolof, il va sans dire qu’il a été franchi de part et d’autre par les deux peuples. C’est ainsi que le milieu du XVe siècle est marqué par l’expansion du Jolof aux dépens du Fuuta, du Nammandiru ou Ndiarmeew et du Saalum, sous le règne de ThiouklyDjiglaaneNdiaye . Ce souverain a partagé le Fuuta entre les farba qui administraient les différentes provinces au nom du Bourba et prélevaient sur les populations un tribut en nature (bestiaux, mil.) Cette politique n’est assurément pas étrangère aux migrations des Fulbé du Fuuta vers le sud et le Sahel au milieu du XVe siècle
A la suite de la conquête du Fuuta par Koli sur les faren et les farba, ces derniers ont été associés à nouveau au pouvoir deeniyanké qui mit à profit leur force militaire non négligeable.
La conquête deeniyanké, ayant beaucoup contribué au processus de dislocation du Diolof, a fourni au Satigi l’occasion de prendre sa revanche sur le Bourba, grâce à son intervention dans le conflit qui oppose le Bourba au Damel.
Il a même donné asile à une branche de la famille royale du Diolof chassée du pouvoir ; il l’a installée à Hooréfoondé où elle fournit les chefs de village avec le titre de Bumuy ou Bummudi et où elle gère de vastes kolaadéwaalo.
Etudiant les Wolofs, Faidherbe va jusqu’à écrire « Ce qui est certain, c’est que les Wolofs occupèrent d’abord la plus grande partie du Fuuta et un vaste territoire sur la rive droite (Ganar). Le Cayor était alors occupé par les Socé (Malinké) ; l’invasion peule fit refluer les Wolofs du Fuuta vers l’ouest.
L’invasion berbère et arabe repoussa ceux du Ganar vers le sud, de sorte qu’à leur tour, les Wolofs repoussèrent les Sérères et les Socés vers la Gambie et occupèrent définitivement le pays qu’ils habitent encore aujourd’hui. »
Les indications fournies par Al-Bakri sur les croyances religieuses ses Takruriens avant la conversion de WarJaabi nous laissent supposer la présence des Wolof dans le Takrur. En effet, Al-Bakri nous dit que les gens du Takrur adoraient des idoles, appelées dékakir. Or le terme dékakir en wolof sert à désigner l’ébénier, dont le bois sert à fabriquer les idoles. Ce terme wolof dékakri correspond en pulaar au dialanbaani, l’arbre à partir duquel on fabrique les dialang, c’est-à-dire les idoles.
Au plan culturel, on peut supposer que ce sont les Wolof et les Sérère qui ont transmis au peuple fuutanké les techniques de la pêche et même l’agriculture. En effet, Ibn Al-Fakri, traitant des genres de vie des populations du Ghana, note qu’elle « se nourrissent de mil (dhurra) et de doliques. Ils appellent le mil dukhn ». Dukhn nous fait penser au dugup wolof qui désigne le mil en général, tandis que les doliques pourraient désigner le niébé. Les Wolof, vivant au contact des Fulbé, leur ont légué, entre autre choses, des termes relatifs à l’agriculture béyaat (sarclage ou deuxième culture) et ngoobaan (lame à moissonner) et à la pêche comme mbaal (épervier), mbakal, saakit… En outre, la majeure partie du groupe des subalbé ou pêcheurs porte des patronymes wolof et sérère.
Au plan linguistique, les études faites par Monsieur Yoro Sylla et d’autres chercheurs concordent pour rattacher le pulaar au groupe des langues ouest-atlantiques. Le wolof, le pulaar ont 24% de racines communes ; ce pourcentage est dépassé par le sérère qui partage avec le pulaar 37% de racines communes.
Ces trois langues ont donc coexistée pendant des siècles sinon des millénaires dans la même aire culturelle. Les affinités sont donc très importantes. D’ailleurs, le pulaar du Tooro et du Dimar est très fortement influencé par le wolof. On le constate à Nanga-Ngendaar, Podor, Nanga–Edi et Nanga-Ndioum et Lugge-Sebbé. En revanche, le wolof de Liw, Thiaareen, Thiaambe, Mogo, donc celui des sebbéDiéri, comporte une très forte dose de vocabulaire pulaar.
Extraits du livre « la Première Hégémonie Peule le FuutaTooro de Koli Tenguella à Almaami Abdul » pages 74 ,75 et 76 par le Professeur Omar KANE .
Monsieur Ibrahima WELE, chargé de communication des Flam était l’invité de l’émission POLITITIA, sur AFRICA 24. Une émission politique dont le numéro du vendredi 15 mars 2019 était consacré au thème suivant : Mauritanie : LA MAURITANIE ENTRE CONTINUITÉ ET ALTERNANCE Source: Africa24
Détonateur ou amplificateur ? L’ethnicisation croissante, durant la période récente, du débat public sénégalais est indéniable. D’aucuns pensent que l’élection de Macky Sall y a, dans une large mesure, contribué.
Inhabituel et alarmant
Avec talent, le Président Senghor avait installé l’idée que son pays était la patrie du Jom (dignité) , de la Kersa (pudeur) et de la teranga (sociabilité). La Teranga peut également s’entendre de l’hospitalité ou du vivre ensemble. Le triptyque tenait lieu de devise officieuse à côté de la très officielle « Un peuple, Un but, Une foi ». Le message fédérateur, en filigrane de toutes ces expressions, est aujourd’hui entamé. Pas au point d’attenter à la cohésion du pays. Lequel peut encore se prévaloir d’être un modèle pour le continent. Et ce d’autant plus que l’irrédentisme casamançais semble en veilleuse. Des lecteurs sénégalais sourcilleux pourraient d’ailleurs objecter au signataire de ces lignes qu’ils n’ont pas à recevoir de leçons de cohabitation venant de ce côté-ci du fleuve. N’empêche.
La langue pulaar est truffée de références mythiques qui rappellent Caamaaba, serpent et ancêtre mythique des fulɓe. La culture fulɓe, qui repose sur la tradition pastorale, appelée « ngaynaaka », est largement construite autour de ce mythe fondateur. Dans le cadre de cette démarche, nous voulons d’abord comprendre comment certains symboles à valeur conceptuelle, présents dans la langue, interviennent dans la représentation de ce mythe. Ensuite, nous nous intéresserons, dans un deuxième temps, aux patronymes fulɓe, à leur origine mythique et symbolique.
« Ngooroondi »
La Snim, le mouvement s’enlise : des primes liées à la couleur de la peau et à la proximité avec l’Administrateur Directeur Général.
Voilà un mois que les mineurs de la Kediat (SNIM) sont en grève. Une grève suivie par près de 90 % des travailleurs. Et chaque jour, le mouvement et les négociations s’enlisent un peu plus. Les raisons de cet achoppement sont liées à l’attribution discriminatoire des primes et à la fuite en avant de la direction composée quasi-exclusivement d’Arabo-berbères qui jouent au pourrissement et cherchent à fissurer l’organisation des travailleurs.
Comme à son habitude, au lieu de trouver des solutions justes et idoines aux revendications légitimes des laborieux mineurs essentiellement noirs , d’examiner les doléances des grévistes, de respecter ses engagements et promesses comme l’attestent , le régime de Mohamed Ould Abdel Aziz envoie ses Nègres de service pour démobiliser, fissurer le bloc des grévistes derrière leur syndicat.
Mauritanie : La société SNIM paralysée par une grève partielle
Mauritanie : La société SNIM paralysée par une grève partielle
La grève partielle des employés de la SNIM aurait paralysé l’activité de la la Société Nationale Industrielle et Minière quatre heures durant.
« La grève a paralysé presqu’à 100% l’activité de la société durant quatre heures de temps», a confié à Alakhbar un responsable syndical.
Les employés grévistes protestaient contre l’arrêt de travail de 8 jours « imposé », à trois délégués du personnel,à savoir Ahmed Ould Aïbili, Mohamed Salem Ould Bijaar et Yaye Gaye.
ALAKHBAR, 28 janvier 2015
Zouerate : La colère des mineurs de la SNIM
Les employés de la SNIM ont tenu, hier soir, un rassemblement, devant le local des délégués.Au cours de ce rassemblement qualifié de « défi » par les organisateurs, les délégués du personnel ont tour à tour rappelé les péripéties de leur mouvement « nous avons adressé des correspondances depuis 6 mois aux autorités de la SNIM, mais toujours sans réponse favorable, nous mettons l’entreprise devant sa responsabilité face à cette situation et de tout ce qui pourrait advenir », avertit KENEMé Demba, délégué CGTM.
Les intervenants ont dénoncé les manœuvres de harcèlement, d’intimidation, de tribalisme, de régionalisme de toutes sortes à l’égard des travailleurs.
« Après le débrayage du 28 janv. nous allons vers une grève ouverte, avant le débrayage de demain, nous n’acceptons aucune proposition de la SNIM, chers camarades vous n’avez que deux choix : l’entreprise marche sur vous ou vous recouvrez vos droits spoliés par des prévaricateurs », déclare Ahmed ould Aboily. Ce dernier a encore rappelé que trois délégués ont déjà reçu des mises à pied de 8 jours à partir de ce mercredi : Ahmed Salem ould Beichar service laboratoire(216) ;Yahya GAYE, HST et Ahmed Abeîlly, usine des Guelbs.
Points Chauds Online, 28 janvier 2015 :
Mauritanie: dispersion violente des grévistes de la société SNIM
Le sit-in des centaines de travailleurs de la Société Nationale Industrielle et Minière de Mauritanie (SNIM) a été dispersé à gaz lacrymogène, vendredi à Zoueïrat dans le nord du pays.
Les forces de l’ordre ont ensuite instauré un périmètre de sécurité autour du site qui abritait la manifestation au centre de la ville.
Quelques heures plus tôt, l’un des trois trains de la société s’était immobilisé. L’équipage était en grève. Des bus ont été aussi envoyés sur les différents sites pour ramener les employés en ville.
Jeudi, les grévistes avaient accordé un délai de 48 heures à l’administration de la SNIM pour répondre à leurs revendications. “Mais l’administration à fait la sourde oreille”, a expliqué à Alakhbar Kénémé Demba Abderrahamane, un délégué des travailleurs.
Les grévistes réclament l’application de l’accord signé en mai 2014 qui prévoit une “hausse considérable” des salaires.
Ils exigent également le versement de prime de rendement estimée à 30% à chaque mois que la production atteigne un million 200 mille tonnes.
Les employés demandent encore une prime de motivation qui doit être tirée des bénéfices que la société a réalisés l’an dernier.
Mercredi, les grévistes ont observé quatre heures d’arrêt de travail, ce qui aurait paralysé l’activité de la Société. Ils dénonçaient l’attitude «irresponsable” de la SNIM qu’ils ont accusé d’avoir suspendu pour 8 jours trois délégués du personnel: Ahmed Ould Aïbili, Mohamed Salem Ould Bijaar et Yaye Gaye.
Point Chaud Online, 31 janvier 2015 :
Grève à la Snim : Perturbations et pertes sèches.
Les activités de chargement du minerai à Zouérate et de son achminement vers le port de Noaudhibou, 650 km à l’ouest du site de production, sont largement perturbées, a-t-on constaté dimanche à la suite de la grève déclenchée vendredi par les mineurs.
Selon des informations sûres, un seul train minéralier sur les trois prévus samedi a ainsi pu quitter la cité minière en direction de Nouadhibou. Il convyait 74 wagons minéraliers contre 180 censés être bondés de minerai. Dimanche, le seul train minéralier prévu ne se composerait que de 60 wagons seulement.
Par ailleurs, pour tenter de contrer la grève de ses employés, la Snim aurait fait appel à des retraités et stagiaires. Mais déjà l’on signale des accidents à Mhaoudat sur deux engins conduits par ces personnes recrutées sans contrat. Les deux engins endommagés conduits par un stagiaire et un retraité coûteraient la bagatelle somme 1 milliard cinq cents millions d’ouguiyas.
Les conséquences d’une telle crise entre partenaires sociaux risques d’avoir raison de l’entreprise déjà bien en mal avec la chute des prix de minerai fer sur le marché international et dont la diversification d’activités (prêts consentis à la MAI et la société privée Najah).
Les employés de la Snim réclament, rappelle-t-on, une augmentation de salaires à partie du 1er octobre 2014 suivant les accords convenus le 3 mai 2014 avec la Direction générale de l’entreprise entre les et un bonus de 3 salaires plus le rappel des primes de production impayées en 2014.
Lutte des ouvriers de la SNIM en Mauritanie
Les ouvriers de la plus grande société industrielle, la Société nationale industrielle et minière (SNIM, qui produit le fer mauritanien), observent une grève depuis 48 heures, paralysant l’exploitation des mines de fer du nord de la Mauritanie, principal poumon de l’économie du pays, a appris Xinhua de source syndicale dimanche.
Les ouvriers ont multiplié leurs activités de protestations ces derniers jours dans la ville minière de Zouerate (plus de 600 km au nord de Nouakchott), pour, disaient-ils, « exiger de meilleures conditions de vie et de travail et protester contre le mépris affiché à leur égard par la direction de la SNIM ».
Les ouvriers qui entendent poursuivre leur grève « jusqu’à la satisfaction de leur revendications », exigent l’application d’un accord signé en mai dernier avec la SNIM et qui prévoit une augmentation « significative » des salaires.
Ils revendiquent également le paiement d’une prime de rendement équivalant à 30% de leur salaire mensuel, à chaque fois que la production atteint 1,2 million de tonne par mois.
Ils exigent aussi une prime d’incitation proportionnelle aux bénéfices réalisés l’année dernière par la SNIM.
« Nous avons entamé cette grève, après avoir constaté que la SNIM ne veut pas négocier avec nos délégués », a souligné un représentant des travailleurs.
Mercredi, les grévistes avaient observé quatre heures d’arrêt de travail pour dénoncer l’attitude « irresponsable » de la SNIM qu’ils ont accusé d’avoir sanctionné « à tort » trois parmi leurs délégués.
Avec ses 5.000 employés la SNIM est le deuxième employeur en Mauritanie, après l’Etat.
Xinhua, 2 février 2015.
Zouerate : Grève SNIM- négociations : cuisant échec d’une mission de l’UPR.
Rentrée dans sa onzième journée, la grève observée par les employés de la SNIM n’a pas encore connu de répit. Les deux parties se regardent en chiens de faïence et campent sur leurs positions.
La politique s’en est mêlée, quand une mission du parti au pouvoir conduite par son secrétaire général, Oumar ould Maatalla et composée de l’inamovible politicien Ould Ahmed DOUA, BA Bocar Soulé, maire de Bagodine, Moulaye Ely Daff est arrivée ici depuis samedi pour concilier les acteurs de ce conflit qui commence à perdurer.
Une source indique que cette mission de l’UPR a été rappelée dare-dare, ce mercredi matin, pour Nouakchott, sans avoir rencontré les grévistes.
Selon des sources concordantes, le chef de la mission a laissé entendre qu’ils n’ouvrent pas de négociations avec les représentants des travailleurs avant qu’ils ne reprennent leurs postes.
Volte-face du SG de l’UPR : de sources sûres, ould Maatalla avait à son arrivée l’intention de rencontre les représentants des grévistes pour aplanir les angles de vue, mais au dernier moment il s’est ravisé pour dire que la reprise du travail est la condition sine qua none pour l’ouverture de dialogue.
Lors d’un diner chez un notable de la ville, l’un des missionnaires du parti au pouvoir a affirmé que « la SNIM est pour l’UPR, la ville est pour l’UPR, les syndicats sont pour l’UPR, donc il y a de négociations qu’avec ce parti ».
Des voix se sont levées pour dire que cette mission politique n’a fait que torpiller le processus de négociations qui était enclenché par des notables et des personnalités indépendantes.
Un syndicaliste a laissé entendre que « cette grève n’a de rien de politique, ce sont des revendications sociales loin de tout champ politique, la seule solution est donc sociale, ce ne sont pas des politiciens en villégiature qui pourront régler ce problème ».
Mauriweb, 11 Février 2015
Mauritanie : Extension de la grève à la SNIM.
Après une quinzaine de jours de grève générale illimitée dans la ville de Zouerate (650 kilomètres au Nord/Est de Nouakchott), le mouvement des travailleurs de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) entre dans une phase de durcissement.
Les délégués syndicaux de Nouadhibou (465 kilomètres au Nord de Nouakchott) ont déposé un préavis de grève.
Ces milliers de grévistes réclament désormais la tête de l’Administrateur, Directeur Général (ADG) de la grande entreprise minière, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, faisant ainsi monter la mayonnaise de plusieurs crans.
Zouerate est le site de production du minerai de fer. Celui-ci est convoyé par le plus long train du monde vers Nouadhibou, ville abritant un port minéralier et l’administration de la SNIM.
Ces grévistes, dont le mouvement est proche de la Centrale Générale des Travailleurs de Mauritanie (CGTM), reprochent à la direction de la SNIM son refus d’ouvrir des négociations après le déclenchement de la grève.
Celle-ci est motivée par une série d’engagements non tenus de la part de l’entreprise portant sur «une augmentation générale de salaire assortie d’un rappel à partir du mois d’octobre 2014, un bonus de salaire en plus du rappel de primes de production impayées sur l’année 2014 estimées à 30% à chaque fois que la production de minerai de fer atteint un seuil de 1,2 millions de tonnes, la fin du système de sous traitement et le recrutement des travailleurs sous le régime du contrat temporaire etc.
La SNIM est la plus importante entreprise de Mauritanie opérant dans le secteur des mines. Ce secteur a contribué pour 1/3 dans les recettes budgétaires du pays au cours des 5 dernières années.
Financial Afrik, 12 février 2015 :
Zouerate/ Les grévistes radicalisent leur mouvement « nous sommes prêts à tous les sacrifices, à tomber sous les balles ».
Le passage d’une mission gouvernementale à Zouerate n’aurait pas permis de sortir de l’impasse, apprend-on de sources proches des travailleurs.
En effet, la mission conduite par le ministre du pétrole de l’énergie et des mines comprenant l’ADG et le DRH de la Snim a tout simplement demandé aux grévistes de reprendre le travail avant toute négociation.
Une proposition jugée inacceptable par les travailleurs dont les représentants étaient exclus de la réunion. Au cours d’un meeting tenu ce soir, les délégués des grévistes ont tiré à boulets rouges sur le gouvernement mauritanien et la direction de la Snim.
Devant une foule surexcitée qui scandait « Saamdine, saamdin, patients, patients », le délégué Ahmed ould Aboîli n’ a pas mâché ses mots « cette mission est irresponsable quand elle décide d’exclure vos représentants de la réunion, les grévistes c’est vous et pas d’autres, les délégués sont vos délégués, ce ne sont pas des délégués qui cherchent des prêts bancaires, des promotions et des avantages indus à la société ».
Ould Aboyli n’a pas hésité à charger le président de la République « Mohamed ould Abdel Aziz devra s’expliquer devant le peuple mauritanien, comment peut-on mettre des hommes irresponsables à la tète d’une grande société nationale, un homme qui ne fait que s’enrichir et enrichir sa belle-famille au travers les marchés de la Fondation Snim. On avait accusé le président Sidi cheikh Abdallahi de vendre la Snim, actuellent elle est cisaillée », avant de conclure « nous sommes prêts à tous les sacrifices pour recouvrer nos droits, prêts même à recevoir des balles, ici dans notre local, nous n’allons pas abdiquer ».
Le passage d’une mission gouvernementale à Zouerate n’aurait pas permis de sortir de l’impasse, apprend-on de sources proches des travailleurs.
En effet, la mission conduite par le ministre du pétrole de l’énergie et des mines comprenant l’ADG et le DRH de la Snim a tout simplement demandé aux grévistes de reprendre le travail avant toute négociation.
Une proposition jugée inacceptable par les travailleurs dont les représentants étaient exclus de la réunion. Au cours d’un meeting tenu ce soir, les délégués des grévistes ont tiré à boulets rouges sur le gouvernement mauritanien et la direction de la Snim.
Devant une foule surexcitée qui scandait « Saamdine, saamdin, patients, patients », le délégué Ahmed ould Aboîli n’ a pas mâché ses mots « cette mission est irresponsable quand elle décide d’exclure vos représentants de la réunion, les grévistes c’est vous et pas d’autres, les délégués sont vos délégués, ce ne sont pas des délégués qui cherchent des prêts bancaires, des promotions et des avantages indus à la société ».
Ould Aboyli n’a pas hésité à charger le président de la République « Mohamed ould Abdel Aziz devra s’expliquer devant le peuple mauritanien, comment peut-on mettre des hommes irresponsables à la tète d’une grande société nationale, un homme qui ne fait que s’enrichir et enrichir sa belle-famille au travers les marchés de la Fondation Snim. On avait accusé le président Sidi cheikh Abdallahi de vendre la Snim, actuellent elle est cisaillée », avant de conclure « nous sommes prêts à tous les sacrifices pour recouvrer nos droits, prêts même à recevoir des balles, ici dans notre local, nous n’allons pas abdiquer.
Dans quelques heures, nous serons de nouveau nombreux devant l’Assemblée nationale, à braver la répression et le danger pour un sit in de protestation contre la loi inique de division et de fragmentation nationales portant sur une prétendue réforme du système éducatif. Ce nouvel acte de mobilisation est la preuve, s’il en fallait, de notre détermination à faire reculer le pouvoir ethnoraciste qui étrangle notre pays. Il démontre la vanité des intimidations et des violences policières qui se sont abattues ces derniers jours sur des manifestants pacifiques, n’exerçant que leur droit constitutionnel à l’expression. Les sévices ne viendront jamais à bout de notre détermination à mener le combat contre les discriminations, le racisme systémique d’Etat, la marginalisation, l’invisibilisation des composantes négro-africaines, l’assimilation et l’effacement culturels, socle du texte. Par leur dérobade, une majorité de députés de la prétendue « majorité » n’a pas osé l’assumer. Pourquoi cette défection de 94 des 157 députés lors du vote d’un texte vendu pourtant comme crucial ? Mépris ou couardise ? Les deux sans doute. Preuve que le pouvoir tient sa «majorité» avec la même efficacité qu’il gouverne le pays. Mal ! Nous savions qu’il n’y avait pas de pilote dans l’avion. En voici une nouvelle preuve. Continuons quant à nous à tenir le cap quoiqu’il nous en coûte.
Les FLAM saluent notre action, notre détermination et expriment toute leur solidarité et leur sympathie à l’égard de toutes les victimes de la répression en ayant une pensée particulière pour Madame Salimata Ba, brutalisée dans l’enceinte même de l’Assemblée nationale au mépris des règles élémentaires des droits de l’homme et même des principes de l’Islam. Aurait-elle subi un sort identique si elle avait été beydane? Qui a ordonné l’acte ignoble dont le vigile n’est qu’un simple exécutant?
Les FLAM exigent la libération des personnes détenues arbitrairement ainsi que la fin du harcèlement et des pressions exercés sur les militants politiques et des droits de l’homme. Le projet de loi actuel n’est qu’une pierre supplémentaire à l’édifice raciste et discriminatoire. Il doit, en l’état, être relégué aux oubliettes. Le combat dans cette perspective ne fait que commencer.
Aujourd’hui, ce 28 décembre 2021, la Mauritanie vient de perdre un de ses illustres fils, le Docteur Kane Hamidou Baaba, Président de la Coalition Vivre Ensemble (C. V.E).
La CVE vient de perdre un leader, un homme humble, rassembleur et doté d’un sens aigu du consensus. Il avait cet art de parler juste avec des mots simples qui captivaient l’attention de tous.
Il savait parler à tous les Mauritaniens qu’ils soient arabo-berbères, haratines, Wolof, soninké, haalpulaar et bamana pour faire de notre pays la Mauritanie, un havre de paix pour le Vivre Ensemble dans le respect des droits de chacune de nos composantes ethniques nationales.
KHB était l’ami des FLAM et l’ami de tous les partenaires de la CVE. Sa disparition nous émeut tous et nous plonge dans une grande tristesse. Il est parti après avoir accompli sa mission pour son peuple éploré. Il est parti après avoir fait son devoir dans le combat que nous menons pour une Mauritanie, juste et démocratique. Hamidou, nous te disons merci pour l’esprit d’unité et de cohésion sociale que tu incarnais. Nous te disons également merci d’avoir donné goût à la chose politique à toutes ces femmes, à tous ces hommes et à cette jeunesse qui aspirent à la liberté, à l’égalité et la justice dans leur pays.
Le président des FLAM BA Mamadou Sidi et tous ses militants présentent leurs condoléances les plus attristées à son épouse, ses enfants, sa famille de Tekaan et à toute la classe politique de notre pays la Mauritanie. Que Dieu agrée nos prières pour lui afin que son âme repose en paix pour l’éternité.