Dans quelques heures, nous serons de nouveau nombreux devant l’Assemblée nationale, à braver la répression et le danger pour un sit in de protestation contre la loi inique de division et de fragmentation nationales portant sur une prétendue réforme du système éducatif. Ce nouvel acte de mobilisation est la preuve, s’il en fallait, de notre détermination à faire reculer le pouvoir ethnoraciste qui étrangle notre pays. Il démontre la vanité des intimidations et des violences policières qui se sont abattues ces derniers jours sur des manifestants pacifiques, n’exerçant que leur droit constitutionnel à l’expression. Les sévices ne viendront jamais à bout de notre détermination à mener le combat contre les discriminations, le racisme systémique d’Etat, la marginalisation, l’invisibilisation des composantes négro-africaines, l’assimilation et l’effacement culturels, socle du texte. Par leur dérobade, une majorité de députés de la prétendue « majorité » n’a pas osé l’assumer. Pourquoi cette défection de 94 des 157 députés lors du vote d’un texte vendu pourtant comme crucial ? Mépris ou couardise ? Les deux sans doute. Preuve que le pouvoir tient sa «majorité» avec la même efficacité qu’il gouverne le pays. Mal ! Nous savions qu’il n’y avait pas de pilote dans l’avion. En voici une nouvelle preuve. Continuons quant à nous à tenir le cap quoiqu’il nous en coûte.
Les FLAM saluent notre action, notre détermination et expriment toute leur solidarité et leur sympathie à l’égard de toutes les victimes de la répression en ayant une pensée particulière pour Madame Salimata Ba, brutalisée dans l’enceinte même de l’Assemblée nationale au mépris des règles élémentaires des droits de l’homme et même des principes de l’Islam. Aurait-elle subi un sort identique si elle avait été beydane? Qui a ordonné l’acte ignoble dont le vigile n’est qu’un simple exécutant?
Les FLAM exigent la libération des personnes détenues arbitrairement ainsi que la fin du harcèlement et des pressions exercés sur les militants politiques et des droits de l’homme. Le projet de loi actuel n’est qu’une pierre supplémentaire à l’édifice raciste et discriminatoire. Il doit, en l’état, être relégué aux oubliettes. Le combat dans cette perspective ne fait que commencer.
Département de la communication des FLAM,
Le 29/07/2022