

Le Président des forces de libération africaines de Mauritanie: FLAM
A
Monsieur Jean-Pierre LACROIX
Secrétaire général des Nations Unies
Ampliation à :
Madame Michelle BACHELET, haut commissaire des Nations Unies pour les droit de l’homme,
Monsieur Mankeur NDIAYE, représentant spécial du secrétaire général des nations unies en république Centrafricaine RCA,
Monsieur le Secrétaire Général,
Les Forces de libération africaines de Mauritanie -F.L.A.M.- sont une organisation à caractère plurinational, non ethnique et non raciale qui lutte pour l’avènement d’une société égalitaire et démocratique.
Elles prennent en charge l’ensemble des questions qui se posent au pays, en particulier celle vitale de la discrimination raciale érigée en système de gouvernement, en ce qu’elle menace l’unité et l’existence même du pays. La finalité poursuivie demeure de construire un Etat de droit, démocratique, fondé sur l’égalité, la justice entre toutes les composantes nationales, pour l’unité et la paix entre les peuples, dans le respect des identités respectives.
A ce titre, au nom de mon mouvement et en mon nom personnel, je ne peux que soutenir le courrier ci-dessous qui dénonce le recrutement, par les Nations Unies, d’un génocidaire clairement identifié par ses victimes. Ce dernier n’échappant à la justice de son Pays, la Mauritanie, que par le vote d’une loi d’amnistie n° 93-23 du 14 juin 1993 qui absout les auteurs « d’infractions commises entre le
1er janvier 1989 et le 18 avril 1992 ». Ce qui n’est qu’un aveu de culpabilité.
«Par la présente, je souhaite attirer votre attention sur la nomination du général mauritanien Ely Zayed ould Mbarek au poste de chef de la Task Force conjointe pour Bangui (RCA). Le Général Ely Zayed Ould M’Bareck est totalement disqualifié pour occuper ces hautes fonctions pour avoir activement participé á la campagne de tortures et d’exécutions extrajudiciaires visant á éliminer les officiers, sous-officiers et soldats noirs de l’armée nationale mauritanienne. Une campagne essentiellement motivée par la discrimination raciale et la politique de nettoyage ethnique. Au moment des faits, le General Ely Zayed Ould M’Bareck était officier de sécurité militaire á F’Derik (2ème région militaire) durant la période allant du 10 août 1990 au 30 avril 1991.
Les crimes que nous dénonçons sont fondamentalement en contradiction avec l’esprit et la lettre, aussi bien de la Charte des Nations Unies que de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Malheureusement le Général Ely Zayed Ould M’Bareck, comme tant d’autres bénéficiant de la protection de l’état mauritanien, principal responsable ici en cause n’a jamais répondu des crimes de torture qu’il a commis. Et par la loi d’amnistie n° 93-23 du 14 juin 1993 adoptée par l’Assemblée nationale inféodée au gouvernement (qui du reste n’a aucune légitimité sur le plan international), les autorités ont assuré une impunité totale aux auteurs de ces actes de torture.
Dans l’attente de votre retour, je vous prie d’agréer, madame, monsieur mes salutations distinguée.
Pour plus d’information, veuillez contacter :
le Président Demba NIANG : Email: dembadjinda@hotmail.fr
Boubou NJIM, chargé de Communications: Email: bouboundjim@hotmail.fr »
Nous espérons que les Nations Unies porteront une attention particulière à ce signalement.
La Mauritanie, malheureusement regorge de cas similaires qui ont fait l’objet d’une liste non exhaustive. Ces officiers supérieurs actuels ont joué un rôle macabre dans la purge de l’armée mauritanienne qui s’est déroulée pendant la période 1990-1991 et les Nations-Unies sont invités à faire des enquêtes approfondies pour ne pas recycler des génocidaires militaires mauritaniens qui n’ont pas été poursuivis par la justice de leur Pays.
Veuillez agréer, Monsieur le Secrétaire Général, l’expression de mes salutations les plus distinguées
Mamadou Sidi BA
Mauritaniennes, mauritaniens, Militantes, militants des FLAM, Chers compatriotes
Ce nouvel an m’offre l’agréable occasion d’adresser mes vœux de bonne et heureuse année 2023 au peuple mauritanien et aux militantes et militants des FLAM.
Je souhaite que cette année 2023 soit une année de bonheur, de paix et de réconciliation nationale sur la base de la justice et de la vérité.
Militantes et militants des FLAM
L’année 2022 a été marquée par la tenue de notre 8ème congrès dédié à notre martyr Tapsirou Djigo.
Ce congrès nous a permis d’adopter à l’unanimité l’orientation générale de notre mouvement, les FLAM, ses statuts et règlement intérieur et de déterminer une ligne politique conforme à la situation nationale et internationale.
Ce congrès a mis enfin en place les organes de décision de notre organisation.
Le congrès a été un franc succès et il a permis, pour une fois, la participation des représentants de toutes les sections. Nous nous félicitons de ce succès et nous renouvelons notre confiance à tous les membres du Bureau exécutif national, du Comité permanent du conseil national et à tous nos militantes et militants dans nos sections respectives. Avec eux, guidés par leur confiance et conformément à notre ligne directrice contenue dans l’appel du « manifeste du négro-mauritanien opprimé » publié en avril 1986, nous sommes déterminés à appliquer les recommandations décidées par notre congrès.
Mauritaniennes et mauritaniens, Militantes et militants des FLAM
Je renouvelle ici mon appel du 25 septembre 2018 au lendemain des élections législatives et municipales et à la veille de celle présidentielle afin d’unir nos forces, cette unité des forces que nous avons concrétisée en nous engageant fortement au sein de la « Coalition vivre ensemble » (CVE) que nous encourageons dans ses efforts d’union la plus large.
Cette recherche d’unité qui nous guide nous a fait adhérer au cadre de concertation et de dialogue dénommé « Engagés pour une Mauritanie Unie » (EMU) parce que nous sommes convaincus qu’il faut parler à tous les Mauritaniennes et mauritaniens pour trouver des solutions aux différents maux qui gangrènent cette unité nationale et la bonne coexistence de nos communautés dans notre espace vital qui est la Mauritanie.
C’est par conviction profonde, dans le respect de nos principes et fidéles à notre ligne politique que nous nous engageons dans cette démarche qui vise à faire tomber les barrières pour unir les mauritaniens, tous les mauritaniens.
Les FLAM tendent et continueront à tendre la main à tous les patriotes mauritaniens pour la refondation de notre chère Mauritanie.
Mauritaniennes, mauritaniens Militantes, militants,
Chers compatriotes
Bonne et heureuse année 2023.
BA Mamadou Sidi, Président des FLAM
le 31/12/2022
A l’occasion du 30ème anniversaire de la mort en détention du Maréchal de Logis chef de la Gendarmerie Alasane Oumar BA, de l’écrivain Ten Youssouf Gueye, du lieutenant Abdoul Qudus BA et de Tapsiru Djio , membre et cofondateur des flam, Flam-mauritanie.org rend hommage aux martyrs de notre lutte nationale tombés à Oualata, en publiant un dossier spécial consacré à ce triste anniversaire.
Notre dossier
Pour la commémoration de la trentième année de l’événement sénégalo-mauritanien, la coordination des réfugiés mauritaniens au Sénégal a fait face à la presse, ce mardi 9 avril, au siège de la Rencontre africaine des droits de l’homme (Radho).
Aldiouma Cissokho et ses camarades sont revenus sur les atrocités qu’ils ont vécues il y a 30 ans: « L’Etat de la Mauritanie a voulu profiter d’un événement mineur pour se débarrasser des négro-africains mauritaniens, les noirs n’étant pas considérés comme citoyens de la Mauritanie. »
Les recrutements mono-ethniques dans les écoles d’excellence en Mauritanie, les noirs quasiment exclus car anciens esclaves ou non-arabes.
Les FLAM vous montrent ici la manifestation du racisme d’état à ciel ouvert en Mauritanie. Nous avions lancé l’alerte sur les orientions politiques qui excluent les noirs mauritaniens dans la gestion des affaires du pays à travers un document intitulé ‘le manifeste du négro-mauritanien opprimé’ en 1986. Ce qui avait entrainé l’emprisonnement de nos membres fondateurs à la prison mouroir de Oualata où plusieurs d’entre eux y laissèrent leur vie suite à des tortures et des conditions de détention inhumaines. Aujourd’hui, dans ce pays trait d’union entre l’Afrique subsaharienne et le Maghreb, situé sur le continent africain, le racisme et l’exclusion des noirs dans la gestion du pays se fait au vu et au su de tout le monde et malheureusement la communauté internationale ferme les yeux sur ce qui se passe en Mauritanie.
Recrutement ciblé qui exclue les femmes noires : Hratine, Pulaar, Sonninko et wolofs.
Année après année, on reprend dans la même communauté maure et on recommence… Même le système colonial français n’avait pas fait ça.
Recrutement ciblé dans la marine nationale : Le processus de blanchiment en phase de finalisation.
Les officiers supérieurs de l’armées Mauritanienne : Toujours la même communauté, les noirs sont exclus alors que les soldats sont majoritairement noirs. La logique du maitre blanc et de la main d’œuvre noire perdure à travers une politique voulue par le régime d’apartheid mauritanien.
A l’image d’une « jeunesse hitlérienne », formation des adolescents pour perpétuer le commandement du pays par la même communauté.
L’ancien président Mohamed Ould Abdel Aziz qui comme ses prédécesseurs et son successeur, pour renforcer l’endoctrinement, promouvait cette politique exclusiviste dès le plus jeune âge.
Conclusion :
La communauté internationale avait combattu en son temps l’apartheid qui prévalait en Afrique du Sud. Aujourd’hui les noirs mauritaniens vivent sous un système de domination pire que l’apartheid et le système colonial réunis. Ils sont totalement exclus dans la gestion des biens communs de la Mauritanie et dans une logique d’assimilation et d’effacement de leurs cultures, ces communautés qui ne sont pas arabo-berbères sont obligées par l’Etat d’éduquer leurs enfants en langue arabe et non dans leur langue maternelle. L’UNESCO qui est une institution internationale dont le crédo est l’Education, la science et la culture devrait regarder de très près ce qui se passe en Mauritanie afin de pousser ce pays à respecter le vivre ensemble dans la diversité et la multiculturalité. Car la Mauritanie n’est pas qu’arabo-berbère elle est à la fois pulaar, sonniko et wolof et bambara. La communauté internationale doit faire pression sur la Mauritanie pour qu’elle respecte cette diversité culturelle. Un arabe n’est pas un pulaar, un sonninké n’est pas un wolof et vice versa donc à chacun de choisir l’éducation et la culture qu’il souhaite donner à ses enfants. La langue et la culture arabes doivent rester des outils de partage et d’ouvertures entres les peuples et non être instrumentalisés pour dominer, asservir et détruire les langues et les cultures qui partagent son espace géographique. La gestion des affaires du pays doit être partagée entre tous les mauritaniens sans exclusion aucune. Il en va de la sécurité de tous.
Les FLAM à la journée de célébration des droits humains à l’UNESCO le 22/04/2022 Paris.