Idrissa BA dit Pathé, est membre et cofondateur des Forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM), aujourd’hui exilé aux USA, il a activement participé à l’édition du «Manifeste du Négro mauritanien opprimé. De la guerre civile à la lutte de libération nationale» publié par les Flam en avril 1986. Un document dans lequel les auteurs dénonçaient la politique de la discrimination raciale et culturelle (notamment par l’arabisation à outrance), la politique d’exclusion ethnique dont la Communauté noire mauritanienne fait l’objet depuis l’indépendance de la Mauritanie en 1960. Arrêté en septembre 1986, dans le cadre de la campagne de répression et d’élimination physique de la classe politique noire mauritanienne, suite à la publication du manifeste, Idrissa BA fut incarcéré à la prison civile de Nouakchott avant d’être déporté à la prison mouroir de Oualata (comme tous ses camarades civils et militaires). A Oualata, il assista impuissant à la mort de Alassane Oumar BA, le 26 août 1988, de Ten Youssouf GUEYE, le 2 septembre 1988 (à Néma où il a été évacué dans un état comateux), de Abdoul Khoudouss BA, le 13 septembre 1988, et de Tafsirou DJIGO, le 28 septembre 1988.
A lire également
Contexte historique

En 1990 et 1991 plus de 1000 militaires négro-mauritaniens sont arrêtés et torturés, environ 500 sont exécutés.
A la fin des années 1980, les autorités de la République Islamique de Mauritanie ont été dénoncées par les ONG nationales et internationales comme étant responsables de graves violations des droits de l’Homme à l’encontre des Négro-mauritaniens (la population mauritanienne est constituée de Haratines, de Négro-mauritaniens et de Maures ou Beydanes).
Dès 1987, des officiers de l’armée mauritanienne, tous Négro mauritaniens, accusés par le pouvoir de fomenter un coup d’Etat, sont arrêtés, torturés, certains exécutés. Une centaine de ces personnes seront condamnées la même année par la Cour Spéciale de Justice.
Dans le même temps, commence une véritable purge au sein de l’administration dans le dessein d’écarter les Négro-mauritaniens de toute responsabilité. Certains villages Peuls du sud de la Mauritanie à la frontière sénégalaise sont attaqués, incendiés par l’armée Mauritanienne, jetant sur le chemin de l’exil de nombreuses familles.
Au cours du second semestre de l’année 1990, plusieurs milliers de militaires, soldats et sous-officiers en majorité, et de fonctionnaires des corps de la Garde, de la Gendarmerie et de la Sûreté, sont arbitrairement arrêtés et torturés, une nouvelle fois sous prétexte d’un complot qui n’a jamais été démontré. Toutes les personnes visées par le pouvoir sont négro-mauritaniennes.
Plusieurs centaines d’individus ont été tués dans des conditions atroces : certains ont été enterrés vivants, d’autres brûlés, d’autres écartelés entre deux véhicules, d’autres pendus.
Au début de l’année 1991, les autorités militaires qui supervisaient l’instruction ont décidé de déférer certains accusés devant la Cour Spéciale de Justice pour tentative de coup d’Etat. Les avocats de la défense empêchés dans leurs droits tout au long de la procédure -décident de boycotter le procès. Ce dernier est renvoyé sine die.
Finalement, face aux protestations de la communauté internationale, tous les rescapés seront libérés au cours du mois d’avril 1991 dans la précipitation et sans la moindre formalité judiciaire. Nombre d’entreeux ont décidé de quitter la Mauritanie pour demander, et obtenir, l’asile politique en France.
Les confiscations des terres sont un maillon de la chaîne du pouvoir raciste mauritanien.

Lieutenant Mansour KANE, rescapé d’Inal raconte l’horreur de ce camp de la mort
EMU : Communiqué des FLAM

Sur proposition des forces de libération africaines de Mauritanie (FLAM), le camarade Moustapha Mamadou Touré est désigné comme leur représentant au sein de la plateforme de dialogue et de concertation EMU.
Il a ainsi été confirmé coordinateur général adjoint de la plateforme Engagés pour une Mauritanie Unie (EMU).
Département de la communication des FLAM.
Le 03/12/2022
Mamoudou Touré : itinéraire de l’économiste « des deux rives »
Il a occupé les plus hautes fonctions économiques internationales, a été ministre de la République et ambassadeur de la Mauritanie à Paris. Tout ceci et entre autres étapes de la vie de Mamoudou Touré résumé dans un ouvrage écrit par les journalistes Mamoudou Ibra Kane et El Hadji Kassé.
Lire la suite « Mamoudou Touré : itinéraire de l’économiste « des deux rives » »
Condoléances des FLAM à la famille de SY Abdoulaye Malikel
Le président des FLAM et tous les membres des FLAM présentent leurs condoléances les plus attristées a la famille de Abdoulaye MaIikel Sy, décédé aujourd’hui à Dakar. Il fut un homme qui a lutté toute sa vie pour la bonne cause et pour la dignité humaine en Mauritanie. Il avait survécu à la prison mouroir de Oualata avec les détenus FLAMistes en 1986. Le président des FLAM et tous ses militants présentent leurs condoléances a toute la classe politique de notre pays la Mauritanie. Car sa vie fut militante, combattante jusqu’à son dernier souffle. Paix à ton âme doyen.
le 14/09/2021